Sous un soleil automnal mais une température qui annonce les premiers frimas
de l'hiver, les Grenats ont disputé ce matin une dernière séance d'entraînement
avant de s'envoler demain dès 9h30 pour l'aéroport de Marseille-Marignane.
Une chose est sûre, si le climat n'est pas à l'euphorie (une victoire sur les
sept dernières rencontres), il n'est pas glacial : l'heure n'est pas grave sur
les bords de la Moselle.
On pouvait noter cependant que certains joueurs à la sortie des vestiaires
étaient pensifs, concentrés, perdus dans leurs pensées. Était-ce la visite matinale
du Président Molinari qui avait tant marqué les esprits ? Sans doute, tant le
Président, de l'aveu même de Joël Muller, a insisté dans son discours sur le
collectif. "Etre combatif", "ne pas se résigner", tel est le mot d'ordre présidentiel
pour la rencontre de vendredi soir.
Joël Muller apporte également sa pierre à l'édifice, car d'après lui "ce match
se jouera avant tout sur le plan mental et sera remporté par l'équipe la plus
motivée". "J'ai besoin de joueurs qui ont la volonté de se bagarrer", ajoute-t-il,
"qui ne se résignent pas facilement et qui ne pleurnichent pas sur un terrain".
Et le coach grenat de présenter Patricio D'Amico comme le "symbole" de ce renouveau
: "Patricio a un coeur énorme, il a un esprit remarquable, à l'entraînement il
ne veut perdre aucun duel". "Toute balle doit être jouée" affirme-t-il avant
d'enfoncer le clou "il me faut des gars qui ne vont pas se dégonfler, qui ont
la maîtrise de leurs nerfs" car dans ce match des "mal-classés" la pression
sera énorme et perpétuelle.
Aux messins de ne pas tomber dans le piège de la provocation et de garder
leur sang-froid dans le combat et dans le jeu. Joël Muller craint-il ce "match
d'hommes" ?. Il s'en tire avec une pirouette dont il a le secret et un petit
sourire en coin : "Malheureusement cela fait bien longtemps que je n'ai pas
rencontré de jeunes filles sur un terrain de football !". Décontraction, discipline,
rigueur, sérénité et collectif voilà les clés avancées par Joël Muller pour
demain. Sera-t-il entendu ?