David, Bordeaux l’a emporté deux à zéro sur la pelouse du Parc des Princes. Est-ce la prestation la plus aboutie de votre début de saison ?
David Jemmali : « C’est l’une des bonnes prestations que nous avons pu produire, oui. Nous avons fait un bon match là-bas. Défensivement, collectivement, offensivement, je pense que tout y était. Néanmoins, la physionomie de la partie aurait pu changer si Pauleta avait mis ses deux grosses occasions au fond. Mais dans l’ensemble, ça a été un match accompli de notre part, on peut le dire. »
Vous avez connu cet été un changement d'entraîneur et quelques modifications au sein de l'effectif. En quoi cela a-t-il modifié les caractéristiques de l'équipe ?
D.J. : « Avant tout, nous produisons du jeu, ce que ne nous faisions pratiquement pas l’an passé, et même depuis deux ans. Même lors de la première saison avec Ricardo, que nous avons terminé à la deuxième place, il n’était pas très agréable de nous voir jouer. Nous nous contentions de défendre et de négocier au mieux coups de pieds arrêtés et contre attaques. Cette année, Laurent Blanc insiste pour que nous prenions davantage le jeu à notre compte, que ce soit à l’entraînement ou en match. Avec les joueurs dont nous disposons, c’est ce qu’il y avait de mieux à faire. »
Quels sont les avantages et les inconvénients de cette orientation ? En tant que défenseur, vous sentez-vous plus exposé aux offensives adverses que par le passé ?
D.J. : « Par rapport aux précédentes saisons, nous avons moins de joueurs occupés par les tâches défensives. Mais le positionnement d’Alou Diarra au milieu de terrain, juste devant la défense, nous permet de trouver un équilibre et nous fait énormément de bien. Il ratisse beaucoup de ballons, il fait l’essuie-glace. Cela soulage les attaquants qui peuvent se permettre de tenter plus de choses, que ce soit dans leurs courses comme dans leurs gestes techniques, sans s’occuper du replacement. Le plus, c’est le poste d’Alou. »
Que vous inspirent les bons débuts de saisons de formations qu'on attendait un peu moins comme Le Mans, Valenciennes ou encore Nancy ?
D.J. : « Il y a toujours des clubs qui surprennent un peu, surtout dans la première partie de saison. On attendait peut-être pas forcément Nancy là où ils sont. Mais c’est vrai qu’ils jouent pas mal au ballon et comptent toujours onze guerriers au coup d’envoi de chaque match. Ce n’est donc pas illogique de les retrouver bien classés. Maintenant, je ne sais pas ce que cela va donner sur la durée. A part Lyon, qui est le gros calibre du championnat, il y a beaucoup d’équipes qui se valent et ont des effectifs de niveau égal. »
Étant en lice en Coupe d'Europe, vous jouez sur plusieurs tableaux. Quelle importance accordez-vous à la Coupe de la Ligue ?
D.J. : « Dans la mesure où nous sommes les tenants du titre, nous avons envie de défendre ce trophée jusqu’au bout et d’aller au Stade de France. C’est la même chose en ce qui concerne la Coupe de France. Personnellement, c’est le dernier trophée national qui me manque et j’aimerais bien le remporter cette année. Nous ne négligerons aucune compétition même si le championnat est prioritaire. »
Quel souvenir l'équipe de Metz vous a-t-elle laissé lors du match de championnat à Saint-Symphorien ?
D.J. : « Les Messins nous avaient posé pas mal de problèmes, notamment au cours de la première période. Ils viennent d’aller gagner à Caen en championnat, cela va les revigorer un petit peu. Ils ont récupéré deux bons joueurs avec Barbosa et Gygax. Leur confiance va également s’améliorer. Nous ne jouons pas vraiment à domicile, cela peut donc être un match équilibré. Mais je pense, sans prétention aucune, que nous avons les qualités pour nous imposer. »