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Symboles

Le Graoully

Le Graoully est un dragon légendaire qui sévissait du temps des premiers chrétiens à Metz et qui terrorisait le bon peuple messin. Cette bête immonde tient d'ailleurs plus du Linnorm scandinave que du dragon indo-européen, n'ayant pas d'ailes et se déplaçant en rampant, dévorant personnes et biens. Cette créature abominable a un nom qui sonne comme un rugissement: le Graoully (parfois orthographié Graouilly). Le premier évêque de Metz, Saint Clément, qui avait installé son oratoire dans l'ancien amphithéâtre romain (quartier de la gare), possédait un puissant pouvoir de conjuration de mal, grâce auquel il chassait les serpents, ce qui l'amena à combattre finalement leur maître, le terrible Graoully. Au terme d'un combat épique, Saint Clément planta sa crosse dans le coeur de la bête, qui succomba. Un moine de l'abbaye de Saint Arnould, au Xème siècle, a écrit ceci :

"Alors saint Clément ôta son étole, en lia le plus gros des serpents - le Graouilly - le traîna d'avant sont peuple et lui ordonna de se jeter à l'eau et à disparaître à jamais avec toute sa bande infernale. Et le bon Evêque, tirant avec son étole le monstre vaincu, le mena noyer dans la Seille."

Mais le souvenir du Graoully ne se noie pas dans la Seille comme ce dernier; ainsi des générations d'enfants messins peu sages ont entendu parler du terrible dragon, qui a même donné indirectement son nom à une célèbre rue de Metz : la rue Taison. En effet, celle-ci doit son appellation à cette légende du Graoully, car les habitants de la rue n'osaient sortir le soir, et même en journée ils se taisaient :"Taisons, taisons nous, voilà le Graoully qui passe".

Metz perpétue aujourd'hui encore la mémoire de son "sauveur", (sur la sépulture duquel s'élève une basilique), mais aussi de son terrible adversaire (dont on peut admirer une "réplique" dans la crypte de la cathédrale de Metz) à travers le blason du FC Metz. Le Graoully d'Or est aussi un prix littéraire qui récompense un auteur de Science-Fiction.

La Croix de Lorraine

La croix à double traverse, appelée croix d'Anjou puis de Lorraine, figurait dans la symbolique des ducs d'Anjou devenus ducs de Lorraine à partir de 1473 (René II 1451-1508, fils de Yolande d'Anjou).

Elle représente un reliquaire contenant une parcelle de la vraie croix, vénéré par les ducs d'Anjou, depuis Louis Ier (1339-1384) qui le fit broder sur sa bannière. Ce reliquaire, conservé à Baugé, avait un double croisillon.

Le roi René, petit-fils de Louis Ier d'Anjou et duc de Bar par mariage, utilisa la croix d'Anjou qui passa au cou des aigles support d'armes, d'où la croix de Lorraine dans les armoiries (mais pas dans le blason) des ducs de Lorraine et son apparition en France lors de la Ligue, en tant que symbole de la famille de Guise.

La France Libre l'adopta pour symbole grâce au capitaine de corvette Thierry d'Argenlieu, qui écrivit à de Gaulle qu'il fallait aux Français libres une croix pour lutter contre la croix gammée. Dans son ordre général n°2 du 3 juillet 1940, le vice-amiral Emile Muselier (1882-1965), nommé l'avant-veille au commandement des forces navales et aériennes françaises libres, créa pour les forces françaises ralliées à de Gaulle un pavillon de beaupré (carré bleu avec, au centre, la croix de Lorraine en rouge par opposition à la croix gammée) et pour les avions, une cocarde à croix de Lorraine.

Muselier était d'origine lorraine et les armes du 507e Régiment de chars de combat que commandait le colonel de Gaulle au moment de la guerre comportaient une croix de Lorraine. La Croix de Lorraine incorporé au blason du FC METZ représente un triple symbole :

  • le Symbole d'un esprit de résistance, de courage, d'abnégation
  • le Symbole d'une région méconnue - mais ô combien belle - et chargée d'histoire. Les lorrains sont issus d'un peuple silencieux, mais imprégné de vertus traditionnelles de labeur, d'honnêteté, de loyauté et de fidélité
  • le Symbole de la ville de Metz, capitale de la Lorraine au passé trois fois millénaire.

Qui était Saint-Symphorien ?

Au VIIe siècle, quelques moines zélés consacrent à Saint Symphorien (décapité en 180 à Autun, photo) une abbaye sous les murs de Metz à l'emplacement de l'actuel lycée Barbot. Cette abbaye, une des plus importantes de la région messine à l'époque franque, était dirigée par Papolle, Evêque de son état - et possédait une île marécageuse qui devint tout naturellement le "prez Saint-Symphorien". Les moines y pêchaient et y menaient paître leur bétail.

Des crues constantes inondaient l'ensemble, à tel point qu'en 1488 on accusa quelques sorcières d'en être responsables. On en brûla 27 mais les débordements continuèrent. Un premier village celte existait bien sur l'île quelques siècles auparavant (le village de Ham, dont on a retrouvé quelques vestiges) mais lui aussi fut inondé. C'est en 1475 seulement qu'une ordonnance fait état de la construction d'un "pont de bois pour passeir gens et bestes en Ham". On était encore bien loin des embouteillages monstres et de la foule bigarrée des soirs de matches. Détruite au IXe siècle, l'abbaye fut relevée et à nouveau rasée lors des guerres du XVe siècle. Les moines trouvèrent asile au centre-ville mais le nom donné à leurs terres va traverser le temps. C'est donc parce qu'il y avait à Metz une abbaye placée sous le patronage de Saint Symphorien que ce Saint bourguignon a été "naturalisé" messin.

Après moult avatars, l'abbaye est définitivement rasée en 1565 pour être refondue dans les remparts de la citadelle. Le système défensif messin se resserre, se bétonne et l'île en fait partie intégrante, que l'on peut désormais inonder artificiellement en cas de débordement ennemi par les ailes. Ce qui n'empêche pas les militaires du régiment de Champagne d'y donner le 29 juin 1764 une énorme fête avec "danses et feux d'artifice", sans risque de suspension de terrain...

Après le désastre de 1870, les Allemands s'installent à Metz. Ce sont eux qui vont donner à l'île Saint-Symphorien son visage actuel en canalisant la Moselle, en rehaussant ce qui sera le boulevard Saint-Symphorien, et en traçant une route stratégique permettant aux troupes de couper à travers l'île pour rejoindre les forts du Saint-Quentin. Vers 1900, quelques maraîchers et pépiniéristes assainissent les marécages et s'installent dans le lieu. L'urbanisation commence. On construit une piscine puis un stade de football : le stade Saint-Symphorien.


Les blasons

 

Depuis 2021.

 

 

 

 

 

2001 à 2021. Créé en 1967 (lors de la remontée des Grenats en Division 1), à l'initiative du Président Molinari et d'un journaliste sportif de la presse régionale, le blason actuel du FC METZ, Grenat et Blanc aux couleurs du club, reprend la ville dont il défend fièrement le nom sur les stades de football.

Il y intègre également "Graoully" et Croix de Lorraine (déjà présente sur le précédent blason) qui rappellent que les Grenats défendent la ville de METZ ainsi que leur région : la Lorraine.

 

 

1967 à 2001

 

 

 

 

 

Jusqu'en 1967