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Metz remet le courant

Dans la difficulté, les Grenats renouent avec la victoire : ils se sont qualifiés ce mardi soir à Avranches pour les huitièmes de finale de la Coupe de France (0-3). Ils ont dû attendre les prolongations pour débloquer et tuer le match.
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Ce fut long, ce fut difficile et ce fut largement mal engagé, mais au bout de la soirée, les Messins sont parvenus à obtenir ce qu’ils étaient venus chercher, à quelques encablures du Mont-Saint-Michel : une qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe de France. En manque d’inspiration durant le temps réglementaire, ils ont su attendre leur heure et débloquer le match en deux minutes, dans les premiers instants des prolongations.

Comme à Epinal il y a quinze jours, c’est de Guirane N’Daw qu’est venue la lumière, durant cette rencontre qui avait failli être repoussée aux calendes grecques en raison d’une panne d’électricité qui avait retardé le coup d’envoi d’une quarantaine de minutes. Comme à Epinal, il était au bon endroit au bon moment, en l’espèce à la réception d’un corner de Kévin Lejeune. Au milieu d’une certaine confusion, le Sénégalais était pour pousser le ballon au fond des filets avranchinais (0-1, 94°).

Plus qu’un soulagement, cette ouverture du score était vécue comme une véritable délivrance par l’équipe messine. Elle permit à cette dernière de relâcher la tension et de doubler la mise quelques secondes plus tard. D’un rush déterminé de soixante mètres, Bouna Sarr concluait une contre-attaque d’enfer par un lob magistral (0-2, 96°). La troisième lame fut plantée par un bien malheureux défenseur avranchinais qui, tentant de dégager un centre en retrait de Malouda, tuait le match involontairement (0-3, 116°).

Cette victoire nette sur le papier ne pourra toutefois pas complètement faire oublier que durant les quatre-vingt-quatorze minutes qui avaient précédé la réalisation de N’Daw, les joueurs d’Albert Cartier avaient porté lourdement la croix de leur manque de réalisme et certainement aussi, de leur manque de créativité.

Un peu anesthésiés par le froid glacial bas-normand et vraisemblablement pas aidés par un terrain très difficile, ils avaient accumulé les approximations et manqué quelques occasions de tuer une rencontre.

C’est d’ailleurs surtout de la tête que les Grenats s’étaient illustrés jusqu’alors. Falcon (13°), Palomino (42°), Malouda (45°, 55°) et Ngbakoto (87°) y allèrent de leur coup de boule, mais sans accrocher le cadre ou alors en trouvant le gardien des Bleus sur leur route. Du pied, ils ne furent pas plus adroits : la frappe de Yeni Ngbakoto des vingt mètres fut trop enlevée (19°), celle de Krivets à bout portant détournée in extremis par un défenseur adverse (21°), celle de Falcon finit sa course au-dessus de la cage de Beuve (41°). Les nombreux centres dégoupillés par les latéraux ne connurent pas meilleur sort et souvent, Gaëtan Bussmann ne trouva personne à la reprise de ses offrandes (55°, 72°), Rivierez non plus (58°).

Le hic, c’est que ce faisant, les Visiteurs s’exposaient de plus en plus dangereusement aux contres de leurs hôtes qui étaient bien décidés à faire oublier les deux divisions d’écart. Ces derniers furent même à un cheveu de croire en leur bonne étoile, quand Mickaël Barreto, l’ancien de l’ESTAC, décochait une lourde frappe qui terminait sa course dans la lucarne de Johann Carrasso (68°) : l’arbitre assistant signalait alors un hors-jeu qui refroidissait un peu plus le public.

Ce dernier continua toutefois d’espérer faire chuter une deuxième Ligue 1 d’affilée, après s’être offert le scalp du FC Lorient au tour précédent. Car les tentatives des Bleus se firent plus pressantes à mesure que s’égrenait le fil du temps. La tête de Diongue, le héros des trente-deuxièmes, fut captée par Carrasso (49°), Milan s’interposa dans les pieds de Theault en pleine surface (73°) tout comme Ngbakoto dans ceux de Diongue (82°).

Heureusement, les Grenats étouffèrent toutes ces tentatives en débloquant le tableau d’affichage en tout début de prolongations. Les Avranchinais ne se remirent jamais de l’ouverture du score, et terminèrent même la rencontre à dix après que Maxence Derrien eut bazardé Kévin Lejeune dans les cordes alors qu’il partait seul au but (119°).

Auteurs d’un bon parcours et d’une bonne prestation ce soir, les joueurs de l’US Avranches quittent la Coupe de France la tête haute. Les Messins, eux, peuvent savourer une qualification, acquise certes dans la douleur, mais acquise quand même. En coupe, c’est toujours l’essentiel.

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