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Serin : « Dix-neuf points, c’est insuffisant »

A mi-parcours, le président messin dresse un premier bilan. Si le nombre de points est décevant, l’optimisme est tout de même de rigueur pour la deuxième partie de saison (1/2).
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Que pensez-vous du bilan comptable du FC Metz à la trêve ?
Bernard Serin
 : « Dix-neuf points, c’est insuffisant. C’est également décevant par rapport à notre bon début de saison. Finalement, les sept derniers matches de Ligue 1 avec un seul point pris nous amènent à un constat de mi-saison qui est insuffisant dans la perspective du maintien. Nous sommes sur le fil du rasoir et nous devrons corriger ce trou d’air énorme très rapidement. »

Cette série de sept matches sans victoire est-elle inquiétante ?
B. S.
 : « Oui et non. Il faut désormais trouver l’origine de ce trou d’air et bien analyser toutes nos occasions manquées pour les dix-neuf matches qu’il nous reste à disputer, dont dix à domicile, afin d'essayer d’être plus performants. Si nous analysons cette série de mauvais résultats consécutifs, nous pouvons trouver plusieurs explications. Nous avons un effectif non-stabilisé car il y a eu des blessures, des suspensions et certains choix sportifs. Nous avons également des performances en dents de scie avec des matches la performance de l’équipe a été mauvaise de manière inattendue, avant ou après un très bon match comme par exemple à Lorient ou à Lens. Aussi, nous n’avons pas su grappiller des points contre les gros de Ligue 1 malgré de bonnes prestations, probablement par manque de maturité, de concentration, d’expérience pour gérer les fins de match. Je pense notamment aux matches contre Marseille ou Paris nous aurions pu obtenir un point à chaque foisEntre des matches complétement loupés, des matches réussis mais à la fin le bilan comptable est nul et quelques occasions manquées comme les points que nous n’avons pas su prendre à Nice ou contre Bordeaux alors qu’ils nous tendaient les bras, voilà nous en sommes actuellement. »

Etes-vous toujours confiant pour le maintien ?
B. S.
 : « Je suis confiant car ce que l’on a pu faire pendant les douze premiers matches, ce qui nous a d’ailleurs amené dans la première partie de tableau, c’est aussi un vécu de ce groupe. Il faut désormais retrouver cette dynamique, notamment à domicile. On savait qu’au stade Saint-Symphorien nous serions solides et qu’il nous fallait trouver le moyen de récolter quelques points à l’extérieur. Il ne faut pas se désunir à domicile et ne plus laisser filer des occasions. Ce dernier match contre Monaco reflète un petit peu ce qui nous attend en deuxième partie de saison : des rencontres nous avons la possession du ballon à notre avantage, plus de situations, plus de tirs au but cadrés que notre adversaire mais il faudrait que le résultat final soit en notre faveur également. »

Depuis ce début de saison, quel a été selon vous le meilleur match du FC Metz ?
B. S.
 : « Le plus enthousiasmant pour le public a sans doute été la victoire contre l’Olympique Lyonnais. Nous avons retourné la situation pour finalement l’emporter face une équipe qui a tout de même été sept fois championne de France de suite et qui finit d’ailleurs à la deuxième place la phase aller. Mais ces trois points contre Lyon ne valent pas forcément trois points contre d’autres équipes à la lutte pour le maintien car ce sont des matches qui comptent double pour un promu comme nous. Malgré notre belle prestation contre Lyon, comptablement, un résultat positif contre Lorient ou Lens nous aurait sans doute été plus profitable. Après, des bons souvenirs il y en a d’autres comme les victoires contre Reims et Bastia car nous avons montré beaucoup de belles choses sur le plan offensif lors de ces matches. Peut-être aussi que le match qu’il faut retenir est tout simplement le premier de la saison à domicile puisqu’il marque le retour en Ligue 1 du club grenat après une longue attente, devant un public au rendez-vous, face à un vrai adversaire de Ligue 1, le FC Nantes, et sur une pelouse magnifique. »

Et le moins abouti ?
B. S.
 : « Pour moi le match le moins abouti est notre déplacement à Evian. Cette équipe était à la dérive à ce moment-là et nous y sommes allés avec peut-être beaucoup de suffisance. Nous ne sommes jamais rentrés dans ce match- et nous avons perdu (3-0) comme si nous étions venus et repartis sans savoir de projet dans cette rencontre. C’était vraiment décevant. C’est d’ailleurs le match qui a permis à Evian de se relancer, même si l’ETG est actuellement en position de relégable, mais il était complétement décroché à ce moment-là. Nous battre aussi largement alors que nous étions dans la première partie du classement a été un coup de fouet pour Evian mais un coup de massue pour nous. »

Est-ce que cette première moitié de saison correspond au retour du FC Metz en Ligue 1 que vous aviez imaginé ?
B. S.
 : « Il y a des choses qui vont même au-delà de mes espérances. Le public est au rendez-vous avec plus de 18 000 personnes à chaque match à domicile quasiment, c’est une grande première dans l’histoire du club. En 1998, le stade était en travaux bien sûr, mais certains matches de l’hiver se jouaient devant 8000 personnes. Il y a un enthousiasme pour porter cette équipe qui dépasse mes espoirs. Il y a d’autres éléments comme nos infrastructures car, même si elles ne sont pas toutes idéales pour la Ligue 1, elles ont été remises à niveau. La partie du stade filmée à la télévision, qui ne comprend pas la Tribune Sud qui nécessite des travaux importants, est superbe avec une pelouse magnifique. Cela me met de très bonne humeur au coup d’envoi des matches car je sens que nous sommes au niveau aussi sur cet aspect-là de la Ligue 1. »

Maintenant que le club est réellement confronté à la Ligue 1, pensez-vous qu’il y a sa place ?
B. S. : « J’en suis totalement convaincu ! Le FC Metz possède les structures d’un club de Ligue 1, il n’a pas encore tout à fait les infrastructures mais une large partie est correcte pour ce championnat, et puis le soutien populaire est impressionnant. Nous sommes dans la première partie de tableau en nombre de spectateurs en Ligue 1. Nous avons donc tout à fait notre place dans ce championnat et je ne pense pas que nous avons besoin de beaucoup d’efforts pour nous en convaincre. »

Quels progrès le FC Metz va devoir encore accomplir pour y rester durablement ?
B. S.
 : « Il faudra bien négocier cette deuxième partie de saison. Albert Cartier et le staff ont un groupe qui s’est élargi ces dernières semaines puisque certains joueurs ont montré qu’ils avaient le niveau des titulaires et qu’ils pouvaient aussi apporter à l’équipe, comme Jonathan Rivierez, José Palomino, Federico Andrada ou Cheick Doukoure. Mais il ne faut pas oublier qu’il faut trouver la bonne composition et une certaine stabilité au sein de l’effectif pour que finalement les leaders soient eux aussi entourés d’une certaine stabilité pour bien jouer leur rôle. C’est, je pense, notre programme de la deuxième partie de saison. »

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