Borbiconi : ''M’imposer à Metz''

Martigues : un autre monde

"Du point de vue des infrastructures cela n'a rien à voir avec Metz. Quand je
suis arrivé là-bas, j'ai cru que j'atterrissais sur une autre planète. Il faut
vraiment partir pour se rendre compte de la chance que l'on a. Au début nous n'avions
ni chaussures, ni équipements, nous nous entraînions avec nos affaires personnelles.
Nous devions nous changer au vestiaire puis prendre notre voiture pour aller nous
entraîner car en plus ce n'était jamais le même terrain. Nous n'avions même pas
d'eau !!

La qualité de vie s'est améliorée avec l'arrivée d'une nouvelle équipe dirigeante
à la fin du mois d'août. Ils ont tout fait pour que nous puissions travailler
dans les meilleures conditions que ce soit pour nos entraînements ou nos déplacements."






Une expérience personnelle enrichissante

"D'un point de vue personnel j'étais allé là-bas pour jouer donc je ne peux être
que satisfait de cette expérience. Je voulais progresser en augmentant mon temps
de jeu et Martigues m'offrait ce que je désirais. Quand on sort du centre de formation
comme celui du FC Metz on ne sait pas trop quel est son niveau. Je suis rassuré
d'avoir pu gagner ma place de titulaire et de l'avoir préservée tout au long de
la saison. J'ai fait 42 matches, coupes comprises. On m'a également confié des
responsabilités, c'est important de sentir que l'on a de l'importance dans le
groupe.

C'était un groupe assez jeune, entouré de joueurs d'expérience comme Drobjnak,
Heyraud, Serrezdum ou Deplace. Dommage que nous ayons dû changer trois fois d'entraîneurs.
Nous n'avons pas eu suffisamment de sérénité pour s'extirper de la zone de relégation."






Entre Lorrains

"C'est vraiment une autre mentalité pour quelqu'un comme moi qui est né en Lorraine
et qui a toutes ses attaches ici. La chaleur était difficile à supporter au début
avec des courses en pleine canicule. Les gens m'ont très bien accueilli même si
c'est comme partout, il faut savoir s'adapter.

Cyril Serrezdum m'a beaucoup aidé, surtout au début. J'ai vraiment découvert quelqu'un
de bien !"





Un changement de poste

"J'ai eu une formation de défenseur latéral. D'ailleurs quand je suis arrivé à
Martigues j'ai également évolué à ce poste. Lors du déplacement au Mans, un de
nos défenseurs central était blessé et je l'ai remplacé dans l'axe. Dès lors je
suis resté toute la saison à cette place.

Etant jeune, je n'aimais pas jouer dans l'axe, mais maintenant je pense que cela
correspond bien à mon gabarit."





Le mal du pays

"J'avais régulièrement mes anciens coéquipiers au téléphone pour prendre des nouvelles
et bien sûr je lisais les journaux. D'aussi loin c'est difficile de comprendre
ce qui s'est passé. J'ai ma famille et mes amis ici donc j'étais vraiment impatient
de revenir même si je garderai de bons souvenirs de ce séjour à Martigues."





Home sweet home

"Je ne suis pas vraiment dépaysé. Le seul changement notable au niveau des installations
est le parking derrière le stade. Pour les joueurs, je connais presque tout le
monde. J'avais déjà côtoyé les deux Franck (Béria et Signorino), Christophe (Walter)
ou Manu (Adebayor) au centre de formation. Il y a seulement Agassa Kossi et l'Américain
(Oguchi Onyewu) que je découvre. Je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir quitté
le groupe."





Un avenir en Grenat ?

"Martigues voulait me conserver pour cette saison. Beauvais m'a aussi contacté
par l'intermédiaire de son nouvel entraîneur que j'ai connu à Martigues, Baptiste
Gentili. Il connaît mon envie de jouer et me propose un place dans l'axe de la
défense.

J'ai vraiment envie de m'imposer à Metz. Je sais qu'il y a de la concurrence mais
je ferai tout pour gagner ma place. Maintenant si au bout de quelques matches
on me cantonne à la CFA avec trois ou quatre joueurs qui passent avant moi, là
j'accepterai peut-être la proposition. La saison est longue et même si je ne suis
pas titulaire au départ, j'aurai peut-être ma chance par la suite. A moi de la
saisir comme l'ont fait les deux Franck et Aimen Demai la saison passée."