Georges Zvunka : ''Conquérir le public !''

Club pionnier participant au premier championnat de France de D1 en 1932, le FC Metz détient également le record du nombre de saisons disputées parmi l'élite, dont 35 années de présence d'affilée depuis 1967. Autant dire que jouer le maintien à la dernière journée n'est guère habituel sur les bords de la Moselle !



Georges Zvunka, a beau fouiller dans sa mémoire, il n'a pas "le souvenir d'avoir joué un match d'une telle importance avec le club. En 1967 nous avions disputé une partie capitale pour l'accession en D1, à Angoulême. Mais le contexte n'était pas le même !"



Comment dès lors réussir sans coup férir l'opération maintien samedi soir ? "Si j'ai un conseil à leur donner ?" la réponse ne se fait pas attendre :
"il faut dès le coup d'envoi mettre le public dans sa poche, afin qu'il soit d'entrée le fameux douzième homme. Pour cela il n'y a pas à réfléchir, il faut donner du rythme à la rencontre, et le public suivra".



Mais l'ancien Grenat ajoute que pour éviter le piège qui guette les Grenats
("jouer le match dans leurs têtes avant samedi
soir"), il faudra "aborder la rencontre comme toutes les autres, même si c'est un match extraordinaire pour les joueurs, le public et l'avenir du club".

Et Georges Zvunka de marteler : "il ne faut pas s'attendre à ce que le public fasse le premier pas, c'est aux joueurs de mériter ce soutien, il faut amener le public à se surpasser".



Leader charismatique de l'équipe de la fin des années 1960, ancien coach de la "Maison Grenat" durant la saison 1971/1972,quel serait le discours de Georges Zvunka peu avant le coup d'envoi ? La clé de la réussite passe selon lui,
"par des valeurs simples : tous les joueurs doivent être mis devant leurs responsabilités. Ils sont professionnels, ils seront à 150 % pour s'en sortir. C'est le mental qui fera le reste, plus que la condition physique ou technique".



La descente ? L'aîné des Zvunka, l'artisan de la montée de 1967, l'évoque en filigrane avec une pointe d'inquiétude mais garde son optimisme :
"Une descente marquerait assurément l'histoire du club. Pensez, 35 ans d'affilée en D1 !" déclare-t-il songeur mais lucide :
"Cela fait trois saisons que l'on joue avec le feu et que nous risquons la relégation. Mais le vieil adage dit bien jamais deux sans trois. Espérons qu'il en soit ainsi"
ajoute-t-il avant d'évoquer l'avenir : "Il ne faut plus que cela se reproduise. Nous avons les structures, le potentiel, un public formidable et une relève qui promet beaucoup."