C’était un match amical, mais pas que. Dix ans et huit mois après la disparition de Philippe Schuth, l’UNFP et le Football Club de Metz tenaient à rendre hommage à l’ancien joueur, membre engagé du syndicat des joueurs professionnels. C’est chose bien faite. Un peu moins de 500 personnes s’étaient ainsi donné rendez-vous à Saint-Symphorien ce mardi soir pour l’occasion.
Sur le terrain, Albert Cartier avait choisi ce match pour donner un peu de temps de jeu à ses éléments qui en manquaient et à des jeunes plein d’avenir. Ces derniers, menés 2-0 au bout d’une demi-heure de jeu, ont eu le mérite de revenir tranquillement en profitant de la fatigue des joueurs de l’UNFP, particulièrement sensible à l’entame de la seconde période avant que leur entraîneur, Thierry Froger, ne fasse rentrer sang et souffle neufs.
Lors du premier acte, les coéquipiers de Sébastien Renouard, sans club depuis son départ d’Angers l’été dernier, avaient pourtant tenu la dragée haute à leurs hôtes, le peps de l’ancien Messin n’y étant d’ailleurs pas étranger. Son coup-franc parfaitement exécuté trouvait la tête de Carlier, sur laquelle Anthony M’Fa ne parvenait pas à s’imposer (0-1, 13°) ; ensuite, c’est son service millimétré dans l’intervalle qui permettait au buteur de doubler la mise grâce à une frappe limpide à l’entrée de la surface (0-2, 28°).
Au retour des vestiaires, les joueurs de l’UNFP accusaient le coup et le pressing des hommes d’Albert Cartier était récompensé. Lejeune, séché une première fois sur un service de Cornet, recevait justice quelques secondes plus tard quand un deuxième tacle litigieux le heurtait dans la surface ; Moussa Gueye se chargeait de convertir le penalty (1-2, 47°). L’attaquant sénégalais récidivait en interceptant une mauvaise passe latérale de la défense et en filant au but tromper Caraux (2-2, 52°).
On pensait que les Grenats avaient alors fait le plus dur, mais Froger procédait à quelques changements qui allaient modifier la donne : Tony Vairelles apporta son expérience et son talent, tandis que trois Messins (Croizet, Cassan et Coignard) venaient porter main forte à l’équipe visiteuse, à court d’éléments. Cette dernière finissait par obtenir un penalty, Médéric Deher ayant irrégulièrement stoppé un Sébastien Renouard inspiré. Valery Mézague ne tremblait pas devant Cappa, entré en jeu à la mi-temps (2-3, 74°).
Ce match n’avait pourtant pas encore écrit son mot de la fin. Fauché dans les seize mètres, le jeune Herroine Moukam donnait aux siens l’opportunité de revenir à égalité. Lejeune, Kévin cette fois, avait le pied gauche sûr pour marquer le sixième but de la partie, le troisième pour le FC Metz (3-3, 88°). Il évitait aussi au passage à son club, toute symbolique qu’elle eut été, une première défaite à domicile cette saison. Et, en se séparant sur un score de parité, les deux formations restaient parfaitement dans le ton de la soirée.
FC Metz – UNFP : 3-3
Match amical
10e challenge Philippe Schuth
Mardi 23 octobre 2012 à 19h00
Stade Saint-Symphorien, 417 spectateurs
Buts pour Metz : Gueye (47° sp, 52°), Lejeune (89° sp) ; pour l’UNFP : Carlier (13°, 26°), Mezague (74° sp).
L’équipe messine : MFa (Cappa, 46°) – Ndour (Phillips, 46°), Cherro (O’Shaughnessy, 63°), Bamba, Wagué (Deher, 63°) - Kashi, Kehli, Sarr (Segbe, 46°), Lejeune – Keita (Cornet, 46°), Gueye (Moukam, 63°). Entraîneur : Albert Cartier.
L’équipe de l’UNFP : Sopalski (Caraux, 46°) – Buzare (Croizet, 56°), Mezague, Ouasfane, Tixier – Sabo (Cassan, 74°), Kharbouchi, Renouard, Sauvadet (Vairelles T., 52°)– Vairelles G. (Coignard, 62°), Carlier. Entraîneur : Thierry Froger.