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Philippe Gaillot: ''Inquiet mais confiant''

Philippe Gaillot bientôt de retour sur les terrains, voilà de quoi ravir ses nombreux supporters. Impatient de reprendre la compétition, il se déclare inquiet mais confiant pour l'avenir du FC Metz. Il évoque également sa vision de la lutte FFF - LNF. Morceaux choisis.
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Philippe, quelles sont les nouvelles concernant ta blessure ?



Philippe Gaillot : "Je vais bien, je me suis remis à la frappe depuis quelques jours. Actuellement je ne peux pas faire plus que ce que je peux faire à présent. Je vais calmer le jeu et continuer à travailler à ce stade, à cette intensité, pas au delà. De toute façon, j'étais en avance d'une semaine dans mon programme de
réentraînement, je vais m'accorder deux, trois jours pour me remettre en état et reprendre ensuite. Comme, je ne peux plus postuler à disputer un match avant la trêve hivernale, j'ai donc un peu de temps".



Tu es donc confiant après 6 semaines d'inactivité ?



Philippe Gaillot : "Oui, je suis confiant en ne prenant pas de risques de revenir en pleine possession de mes moyens à la reprise".



Comment vit-on ces périodes d'inactivité, à vivre loin des terrains et du groupe ?



Philippe Gaillot : "Je suis actuellement mes séances de rééducation au même
rythme que celles des autres joueurs, donc je ne quitte pas le groupe. Le problème de la blessure c'est la frustration, la frustration de ne pas pouvoir agir sur le terrain.

Quand tout va bien, on est frustré de ne pas pouvoir participer à la victoire. Quand tout va mal, on assiste impuissant aux événements, et ne pas pouvoir aider ses coéquipiers c'est très dur à vivre".



Comment as-tu vécu le dernier match de tes coéquipiers contre le PSG
(NDLR:0-2) ?




Philippe Gaillot : "Dans ce match de Paris, en première mi-temps, hormis les dix premières minutes, nous avions le ballon avec une bonne circulation de balle, il y avait même des possibilités de marquer. En seconde période, à partir du premier but parisien, notre jeu s'est désagrégé, on redonnait le ballon plus facilement, on construisait de moins en moins. La deuxième mi-temps a été une période de souffrance".



C'est l'heure d'un premier bilan, 17 points en 17 matches, quatre défaites à domicile, es-tu inquiet ?



Philippe Gaillot : "Il faut être inquiet, dans une situation délicate il faut toujours être lucide. Mais si je suis inquiet, je suis également confiant. Nous avons raté pas mal de choses, nous avons réussi à les corriger. Avec les matches retour on doit faire mieux !"



Justement, quelles sont ces "choses" que tu évoques ?




Philippe Gaillot : "La concentration nous a permis parfois d'arracher des points. La lucidité et l'engagement ont fait également des progrès".



On entend parfois dire que c'est le fait d'une équipe jeune, avec les qualités de sa jeunesse mais qui pêche par son manque d'expérience, quel est ton avis ?



Philippe Gaillot : "En fait ce n'est pas la seule explication et je ne pense pas que ce soit un problème lié à l'âge de certains. C'est avant tout un problème collectif. Et puis il y a quand même quelques trentenaires dans l'équipe (sourire). Ce n'est donc pas un problème de génération".



Abordons à présent les querelles et les luttes d'influence qui animent le monde du ballon rond. La Ligue
caresse le projet d'une réforme où seuls les présidents de club auraient un pouvoir décisionnaire. La Ministre des Sports et la FFF y sont opposés. Certains évoquent déjà une
grève dure des joueurs pour faire valoir leurs droits, en avez-vous parlé au sein de l'équipe, et quelle est ton opinion à ce sujet ?




Philippe Gaillot : "On en a peu parlé entre nous. Lorsque l'on est en difficulté, on se recroqueville plus sur les problèmes du club.

C'est vrai que la LNF, surtout depuis qu'elle a été reprise par un groupe de présidents qui mettent en avant le vedettariat des clubs, cherche à accroître son autonomie. Pourtant il ne faut pas, à mon sens, oublier la base, les gens qui nous supportent, la fédération, les clubs amateurs qui sont les racines du football professionnel. Se détacher de la base, c'est dangereux. Il faut trouver le bon équilibre, on a certes besoin de clubs puissants en France, mais nous n'avons que des clubs riches et non puissants. PSG et Lyon à l'échelle de l'Europe ne sont pas grand chose. On peut comprendre la volonté de certains et leur désir de puissance, mais la prédominance de la FFF favorisera l'équité entre les clubs".



L'argent, annoncé comme le remède miracle, ne doit donc pas seulement être, à tes yeux, l'unique moteur du football français ?



Philippe Gaillot : "L'argent ne peut pas tout résoudre, et faire le résultat, on le voit avec certains gros budgets qui ont régulièrement de mauvais résultats. Les structures entraînent la lucidité, la sérénité et enfin les résultats et non l'adverse. L'AJ
Auxerre est sans doute un club beaucoup plus pro que le PSG. L'argent ne doit pas être mis partout et surtout n'importe comment. Quand les gros clubs auront compris cela, ce sera beaucoup plus dur pour certains. Toutes les grosses villes risquent de nous passer devant".



Mais à terme cela peut entraîner un championnat similaire à ce qui se fait dans le championnat NBA avec des licences, des
"drafts"... !




Philippe Gaillot : "C'est pour cela que la LNF ne doit pas dicter sa loi sans qu'il y ait de garde-fou. Peut-être que je fais fausse route, mais en France, on n'a pas l'esprit américain".

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