Traoré en petite forme, Tamboura et Bouby blessés, les Grenats débutaient la partie quelque peu diminués. Certes, ils bénéficiaient d'un jour de récupération supplémentaire que leur adversaire, victorieux mardi de Vannes en Coupe de la Ligue. Mais les Bretons pouvaient compter sur une potion magique dont ils ont le secret pour recharger les batteries : celle de la victoire, dont ils connaissaient bien mieux la recette avant cette rencontre que leurs visiteurs du soir.
Avec un petit nouveau, Yohan Croizet, dans le onze de départ, Metz débuta la partie timidement et Guingamp n'eut pas besoin de round d'observation pour lancer la machine. L'équipe de Jocelyn Gourvennec possède de très bons joueurs de ballon au milieu de terrain. Quand Giresse, Mathis, Atik et El Jadeyaoui prirent le jeu à leur compte, les Messins éprouvèrent les pires difficultés à récupérer le ballon et à le garder.
Plusieurs fois, ils durent s'en remettre à leur gardien Joris Delle, dont l'assurance sembla se renforcer au fil des occasions adverses. Fatih Atik le trouva sur sa route (6°, 8°) lorsqu'il ne manqua pas le cadre de peu (19°). Thibaut Giresse s'y essaya aussi, utilisant un pied gauche à la précision diabolique. Mais cela termina dans les bras du portier de l'équipe de France espoirs (25°), puis dans le kop guingampais (45°). Vite, la mi-temps !
La physionomie de la rencontre ne changea pas au retour des vestiaires, mais on sentit rapidement l'agacement gagner le camp guingampais. Hatik, encore et toujours, essaya (47°). Rien à faire. En accumulant les ratés, Guingamp permettait à Metz de rester dans la course. Et sur une longue touche jouée par Yohan Croizet, balbutié par la défense locale, Oumar Pouye surgit pour ouvrir la marque de manière extrêmement opportuniste (0-1, 56°). On ne pouvait pas espérer meilleur scénario côté Mosellan.
Trop heureuse de mener au score, l'équipe messine redoubla d'efforts pour conserver sa courte avance. Elle vit à nouveau Yatabaré (68°) puis Atik (73°) manquer le cadre. Victime de crampes, Yohan Croizet dut céder sa place à un autre bizut, Teddy Kayombo. Le FC Metz termina la rencontre au courage, avec une équipe encore plus jeune que celle qui avait débuté. Cette première victoire de la saison est marquée de deux sceaux : ceux de l'efficacité et de la solidarité. Même si sa formation n'a pas proposé un très grand spectacle, Dominique Bijotat a de quoi se réjouir !