Le petit dernier du groupe messin se porte bien. Signataire la semaine passée d’un contrat de quatre saisons au FC Metz, Bouna Sarr vit un été rêvé. Il a dans la foulée été reçu à l’épreuve du baccalauréat, et débuté avec l’équipe ‘pro’ de la plus belle des manières : en accompagnant sa première sortie d’un joli but.
Vainqueur de la coupe Gambardella en 2010 au terme de sa première saison messine, ce milieu de terrain est en passe de prendre une belle revanche. Originaire de Lyon, il n’était pas parvenu à s’imposer au centre de formation de l’OL, un club dont il a brièvement porté les couleurs en Benjamins et 14 ans. Contraint de quitter le circuit, Bouna Sarr s’est accroché à son rêve au point d’attirer l’attention des recruteurs messins. C’était il y a seulement deux ans.
Bouna, comment se passent vos débuts au sein du groupe ?
Bouna Sarr : « Je n’ai pas de soucis particuliers au niveau de l’intégration. La préparation n’est pas facile, il faut s’adapter au rythme des professionnels, qui est plus intensif. Parfois, nous avons trois séances par jour ! Les efforts sont plus réguliers, il faut que je rentre petit à petit dans le moule. Mais dans l’ensemble, tout se passe bien pour moi, d’autant que je retrouve beaucoup de jeunes joueurs que je connais déjà. Cela me met dans de bonnes conditions. »
Comment avez-vous réagi lorsqu’on vous a annoncé votre intégration immédiate au groupe professionnel ?
B.S. : « J’étais évidemment très heureux ! C’est une bonne chose pour moi. Dans ma tête, je me préparais à débuter l’année avec le groupe CFA, même s’il y avait aussi une petite incertitude par rapport au fait que j’arrivais au terme de mon contrat stagiaire. Pendant l’intersaison, j’ai aussi été préoccupé par le Bac ! En formation, jongler entre vie scolaire et sportive n’est pas toujours facile. Avoir obtenu ce diplôme est une satisfaction. De plus, cela me permet de me consacrer à 100% au football. Cette saison sera pour moi celle de la découverte. Mais je suis quelqu’un d’ambitieux et j’espère bien jouer un maximum de matches. »
Que retenez-vous de vos deux premières saisons au FC Metz, au centre de formation ?
B.S. : « Elles se sont très bien passées, j’y ai côtoyé de très bons coaches qui m’ont beaucoup appris sur le football et sur moi-même. J’avais tendance à m’énerver trop vite, je manquais de régularité. Olivier Perrin, pendant deux ans, m’a montré ce qui n’allait pas dans ma façon d’être. Et puis dès ma première année, nous remportons la coupe Gambardella. C’était une très grande joie, je ne l’attendais pas. »
En quart de finale, vous aviez notamment croisé le chemin de l’Olympique Lyonnais, votre ancien club...
B.S. : « Oui, j’étais un peu revanchard c’est vrai. Je connaissais pas mal de joueurs en face ! Je voulais prouver que l’OL avait eu tort de ne pas me conserver. Je suis né à Lyon, j’habitais dans le quartier de Gerland. J’ai même signé ma première licence au FC Gerland alors vous imaginez... »
Quelles sont vos caractéristiques, à quel profil de joueur correspondez-vous ?
B.S. : « Je suis milieu offensif, j’aime jouer dans l’axe ou sur le côté droit. Lors de mon entrée mercredi, le coach m’a juste demandé de garder le ballon, de jouer simplement comme j’en avais l’habitude. »
Vous êtes, en quelque sorte, assez proche de Mahamane Traoré...
B.S. : « Oui on peut le dire. J’espère qu’il nous rejoindra, j’aime beaucoup sa façon de jouer et l’influence qu’il a sur le jeu de l’équipe. J’ai un peu le même rôle que lui sur le terrain. Je suis persuadé que j’apprendrai beaucoup à son contact. »
Pour finir, il est courant que des jeunes en fin de formation soient contactés par des clubs étrangers. Etait-ce votre cas et pourquoi avoir choisi le FC Metz ?
B.S. : « J’avais d’autres propositions en effet, j’aurais pu partir. Mais dans ma situation, il était préférable de poursuivre l’aventure ici. Je n’oublie pas que deux années en arrière, j’évoluais dans un club amateur à Saint-Priest. Pour moi, il est trop tôt encore pour aller voir ailleurs. Je voulais m’inscrire dans la continuité de mes deux ans de formation ici, pas repartir à zéro. J’ai rencontré Joël Muller. La proposition qui m’a été formulée correspondait à ce que j’attendais. En me faisant signer pour quatre saisons, le club montre qu’il compte sur moi à long terme. C’est ce qui m’a plu. »