Président, quel a été votre sentiment au coup de sifflet final de Metz – Nîmes, après cette victoire synonyme de maintien ?
Bernard Serin : « Cette victoire fut un grand bonheur et un grand soulagement pour moi. Un grand bonheur d’une part, car nous restons finalement en Ligue 2. Un grand soulagement d’autre part, car cette saison a été une véritable épreuve qui a duré près de dix mois. Cette épreuve a été permanente puisque que nous n’avons jamais quitté les profondeurs du classement et que nous nous sommes sauvés in extremis grâce à un dernier coup de collier ! »
Hormis le maintien, quelles satisfactions retirez-vous tout de même de cette saison ?
B.S. : « Une des grandes satisfactions de la saison a été les choix stratégiques que nous avons faits et qui ont finalement porté leurs fruits. L’un de ces choix a été de faire confiance aux jeunes joueurs du centre de formation et de les encadrer par des joueurs d’expérience. Nous avons également souhaité travailler dans la durée avec le staff et les joueurs pour bâtir des bases durables. Nous nous attachons à mettre en place les fondations d’une remontée en Ligue 1 avec un groupe solide. C’est notamment la raison pour laquelle j’ai continué d’accorder ma confiance à Dominique Bijotat, c’était la seule façon de s’en sortir ! Je pense que la réussite de fin de saison a peut-être forgé un véritable esprit de groupe qui sera essentiel pour la saison prochaine et les saisons à venir. »
Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées par le FC Metz ?
B.S. : « Nous avons été accablés par les blessures de longue durée d’éléments importants comme Kevin Diaz ou Mahamane Traoré. A cela, il faut ajouter le rendement insuffisant des attaquants en début de saison, combiné à un mauvais départ avec trois défaites d’affilée dès le début du championnat. Ces éléments ont conduit à ce parcours assez calamiteux que nous avons connu jusqu’à Noël. »
Vous avez fait le choix d’intégrer des jeunes joueurs dans l’effectif. C’était un choix risqué, avez-vous des regrets ? Quel bilan tirez-vous de leur progression ?
B.S. : « C’est vrai que c’était un choix osé mais nous savions quels étaient ces risques. Finalement, les résultats ont été plutôt positifs pour la majorité d’entre eux. Je pense notamment à Joris Delle, Diagne Fallou, Kalidou Koulibaly, Yéni Ngbakoto, Gaetan Bussmann, Samy Kehli mais aussi Anthony M’fa. Ce sont tout de même de belles réussites ! Pour près de la moitié de l’effectif nous avons fait confiance à des joueurs sans ou avec très peu de vécu en Ligue 2, ce qui est énorme ! A l’issue de cette saison, je peux dire que je suis satisfait de leur parcours, même si les jeunes intégrés dans le groupe professionnel n’ont pas tous eu une progression de même niveau. »
La deuxième partie de saison a été bien meilleure. Selon vous, quel a été le déclic ?
B.S. : « Il n’y a pas eu de véritable déclic, cette réussite sur la deuxième partie de saison a plutôt été le fruit de plusieurs facteurs. Le recrutement de Mathieu Duhamel a été l’un d’eux. C’est un attaquant efficace doté d’un état d’esprit de lutteur sur le terrain et qui donne certainement envie à d’autres de lutter aussi. Bien sûr, le fait d’avoir récupéré des joueurs importants blessés nous a fait aussi beaucoup de bien. Je pense notamment à Mahamane Taroré et Kevin Diaz. Les jeunes joueurs ont également pris de la confiance et ont gagné en expérience. Ils sont arrivés à un niveau totalement différent six mois plus tard. »