Ils n'avaient pas été vernis à Clermont, les hommes de Dominique Bijotat ont de nouveau joué de malchance face à Evian. Malgré de bonnes phases de jeu, de l'engagement et des occasions de but, ceux-ci ont manqué leur retrouvailles avec leurs supporters. Battus deux buts à zéro par des adversaires lucides et opportunistes, les voilà derniers du premier classement de Ligue 2 de l'année. Celui-ci reste bien entendu anecdotique. Avec ce qu'ils ont montré pendant la soirée, les Messins peuvent espérer faire beaucoup au cours des 37 journées à venir.
N'ayant peut-être pas évacué la claque reçue vendredi dernier en Auvergne, ces derniers débutèrent timidement la partie. La réussite des champions de National n'allait pas les remettre en confiance. Sur sa première opportunité, la formation de Bernard Casoni trouvait la faille. Un coup franc puissamment tiré par Bouby parvenait à Oumar Pouye, qui ne laissait aucune chance à Christophe Marichez (0-1, 11°). Formé à Metz, le Sénégalais mettait son ancien club dans l'embarras.
Pourtant, les locaux prirent les choses en main sans attendre. Dans la foulée, ils eurent une occasion en or d'égaliser. Mais ni Bourgeois, qui trouva un défenseur sur sa route, ni Guerriero, qui toucha la transversale, ne connurent ce bonheur (12°). Sur les côtés, les dédoublements opérés mettaient souvent l'arrière garde adverse dans la difficulté. A droite, Mario Mutsch et Cheikh Gueye passèrent régulièrement. A gauche, Merlin Tandjigora faillit obtenir un penalty en provocant Aldo Angoula (22°).
En se jetant à l'assaut des buts de Bertrand Laquait, Metz s'exposait aux contres. Evian disposa de belles situations, mais par précipitation elle les gaspilla, ce qui ne manqua pas d'énerver Bernard Casoni, conscient de pouvoir tuer le match. A l'inverse Dominique Bijotat lança Diafra Sakho et Youssef Mokhtari dans la bataille. Le premier manqua de peu l'égalisation, idéalement servi par Adama Tamboura (65°). Le second, auteur d'un coup-franc très dangereux, obligea Laquait à une claquette (72°). On désespéra de voir le FC Metz marquer quand Rudy Gestede, à son tour auteur d'un geste de classe (photo), manqua le cadre d'un cheveu (81°).
Ce n'était pas le soir des Messins mais plutôt de leurs anciens coéquipiers. Laissé sur le banc au départ, Nicolas Farina entra en jeu pour adresser un centre parfait sur le crâne de Berigaud, dont la tête décroisée mit fin au suspense (0-2, 86°). Malgré une dernière tentative de Mario Mutsch, insaisissable tout au long de la partie sur son côté droit, la cage de Laquait resta inviolée. C'est à Laval, la semaine prochaine, que les Grenats tenteront d'effacer cette énorme frustration.