On vous a souvent comparé à l’équipe de France A. N’était-ce pas ennuyeux à la longue ?
G.B. : « Un peu, c’est vrai. D’entrée de jeu, il a été question du football français dans son ensemble. Comme nous étions les premiers à jouer juste après le mondial, beaucoup de gens attendaient de nous qu’on relève un peu l’image de la France. C’était énervant dans le sens où nous n’avions strictement rien à voir avec eux. Nous n’étions pas responsables de ce qui s’était passé en Afrique du Sud. Nous avons préféré mettre ça de côté et faire notre compétition sans y penser. Mais au final, c’est vrai que nous avons redoré le blason français et c’est une fierté ! »
Quelle était l’ambiance au sein du groupe pendant la compétition ?
G.B. : « A l’issue des matches amicaux, nous n’étions pas sûrs de notre fait. Nous avions fait trois fois match nul. La victoire face à la Hollande nous a servi de déclic. En gagnant quatre buts à un, nous nous sommes rendus compte de nos capacités réelles. Par la suite, l’ambiance était vraiment excellente et ce jusqu’à la finale. Dans ces cas là, on accepte plus facilement d’être sur le banc. Je peux vous dire que même remplaçant, pendant l’hymne nous avions tous des frissons ! »
Regrettez-vous d’avoir si peu joué ?
G.B. : « On joue au football pour gagner des titres. Moi, une championnat d’Europe, je prend. D’ailleurs, j’ai remarqué que cela s’était aussi joué au mental, comme en Gambardella. Ca a été une expérience très positive, j’ai pu goûter au haut niveau. »
Qu’attendez-vous de la saison qui débute au FC Metz ?
G.B. : « Je vais me battre au maximum pour jouer le plus de matches possible. J’ai soif de gagner, j’ai envie de remporter tous les matches que je vais jouer. Même si je n’ai pas coupé très longtemps (ndlr : Gaétan n’a eu que dix jours de repos avant de rejoindre le groupe France), je me sens bien physiquement. Nous avons passé deux stages, à Clairefontaine puis à Carnac, qui feront office pour moi de préparation. A l’entraînement, j’ai de bonnes sensations. Il n’y a aucun soucis particulier. »
Pendant votre absence, Dominique Bijotat a constitué une équipe. Ne craignez-vous pas d’avoir manqué le bon wagon ?
G.B. : « Certes cela pourra m’être préjudiciable. Mais je ne regrette pas du tout. Un titre de champion d’Europe, tout de même, ce n’est pas rien. Parmi les joueurs de ma génération, nous ne sommes que dix-huit à avoir vécu cette aventure. Ce n’est pas donné à tout le monde ! »