De long mois sans but ni passe décisive. Révélation du début de saison messin, Jeremy Pied a connu une période de disette par la suite.
Avant de retrouver le chemin des filets face à Nîmes, le milieu offensif ne s’était plus montré décisif depuis cette frappe lointaine qui avait terrassé Strasbourg (1-0) à Saint-Symphorien.
C’était au mois d’octobre 2009, une éternité pour ce jeune homme assoiffé de ballons. « Le match de Nîmes m’a relancé, commente-t-il. Je suis d’attaque pour la fin de saison ! »
Cela s’est vu à Tours, puisque c’est une de ses accélérations qui a permis à Pascal Johansen d’égaliser sur penalty.
Jeremy, le double déplacement de la semaine dernière, avec quatre points à la clé, vous a-t-il rassuré ?
Jeremy Pied : « Nous avons emmagasiné pas mal de confiance la semaine dernière. Il y a quelques temps, peut-être que nous serions revenus de Tours avec une défaite. Avec cette victoire à Angers et ce match nul acquis dans la douleur sur le terrain de Tours, nous nous sommes prouvé que nous étions capables de ramener plus de points de nos déplacements. Nous savons qu’il nous faut être plus performant loin de nos bases sur la phase retour pour espérer monter en Ligue 1. »
De votre côté, vous avez rafraichi vos statistiques récemment avec cette performance contre Nîmes…
J.P. : « Je ne vais pas être hypocrite, chacun sait que c’est important pour un joueur offensif de se montrer décisif. D’ailleurs, même si cela n’est comptabilisé nulle part, le fait d’obtenir le penalty à Tours est pour moi comme une passe décisive ! Enfin, tout cela n’a de la valeur que si l’équipe fait un résultat. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’on peut se mettre à faire les comptes. Marquer au cours d’une défaite ne sert à rien. »
Tout cela vient après une légère baisse de régime. Au mois de janvier, on vous a senti moins en forme. Comment l’avez-vous vécu ?
J.P. : « Je ne m’y attendais pas du tout. Avec les reports des matches de Caen et Angers, nous sommes restés longtemps sans jouer. Quant à moi j’étais suspendu à Lyon pour la reprise de la compétition. Je pensais qu’en ayant plus de repos que mes coéquipiers, je serai plus frais sur le terrain. Mais cela n’a pas du tout été le cas et au contraire, j’ai eu du mal à répéter les efforts lors de mes premières sorties. Tout allait bien pour moi jusqu’à cette période. J’étais donc à la fois surpris et déçu de ne pas pouvoir apporter autant qu’avant. Mais c’est oublié désormais. Il est normal de connaitre un coup de moins bien dans une saison. »
Manquer ce match de Coupe de la Ligue contre l’Olympique Lyonnais vous a fait souffrir ?
J.P. : « Sur le coup, oui. Lorsque le coup d’envoi a été donné, j’étais très frustré de voir cela du banc de touche. J’avais envie de courir partout et d’aider mes coéquipiers ! Mais après la rencontre, j’ai réussi à vite tourner la page. Après tout, j’ai tout de même devant moi une fin de saison passionnante à jouer en Ligue 2 ! »
Yvon Pouliquen adopte plus régulièrement un système en 4-4-2. Comment vous sentez-vous dans cette disposition ?
J.P. : « Cette façon de faire est beaucoup plus offensive. Elle demande plus d’activité au milieu de terrain et nous permet de toucher plus de ballons. Contre Nîmes, cela nous a sourit, mais ce n’est pas forcément un gage de réussite. Lorsque nous sommes quatre au milieu les centraux sont parfois un peu livrés à eux-mêmes. La dernière fois Julien Cardy a sacrément bien géré la chose ! Cela dépend aussi de la tactique utilisée par l’adversaire. Nous savions que Nîmes ne viendraient pas trop sur les côtés. Mais en tout cas, si tout le monde est solidaire et fait les efforts défensifs, il n’y a aucun problème à jouer de la sorte. »
Que pensez-vous des derniers résultats enregistrés en Ligue 2 ? Il y a beaucoup de concurrents pour la troisième place…
J.P. : « En effet, j’ai vu dernièrement que Laval comptait 35 points. Cela tombe bien, nous allons les jouer chez eux bientôt ! De même, nous recevrons Le Havre qui est à nos trousses. Je pense que celui qui réalisera une bonne série aura des chances d’accrocher le bon wagon à la fin de la saison. »
Pour finir, que savez-vous de Dijon, que vous allez affronter vendredi soir ?
J.P. : « Il y a de bons joueurs dans cette formation avec Carrière, Ribas, Isabey, Linarès. Il y a pas mal d’individualités dont nous devrons nous méfier. De plus, l’équipe reste sur un joli score à l’extérieur (ndlr : victoire 4-3 à Bastia). Elle est dans une bonne dynamique. Ce sera une belle confrontation entre deux équipes en forme. La décision se fera peut-être sur un petit détail. »