Sylvain, pouvez-vous nous expliquer votre choix de rejoindre le FC Metz ?
Sylvain Wiltord : « Tout simplement pour le plaisir de rejouer ! Cela fait cinq mois que je suis à l’arrêt. J’avais envie de retrouver le terrain, la compétition. Je suis toujours aussi motivé. J’ai envie de courir, de partager, de retrouver une bande de copains dans le vestiaire. Le challenge de la remontée est excitant. Depuis mes débuts à Rennes, je n’ai plus joué en Ligue 2. Je vais donc redécouvrir aussi ce niveau. Je crois en tout cas que nous pouvons arriver, tous ensemble, à remonter. »
Après tant d’années au plus haut niveau, revenir à l’étage inférieur n’est-il pas gênant ?
S.W. : « Non, franchement pour moi cela n’a aucune importance. Je ne pense pas à mon passé ni à mon palmarès. J’ai envie d’aider l’équipe et d’aider tous ces supporters à retrouver la Ligue 1. »
Quelle image aviez-vous du club avant de le découvrir aujourd’hui ?
S.W. : « Robert Pirès ! J’ai joué avec lui à Arsenal, c’est un peu l’emblème du club. Je me souviens de son duo avec Pouget. Sinon, j’assimile un peu le FC Metz au RC Lens. Je le vois comme un club avec beaucoup de ferveur. Sur le plan sportif, ces derniers temps,
Metz me fait un peu penser à Rennes il y a une dizaine d’années. Nous étions dans la même situation, entre Ligue 1 et Ligue 2. »
Que savez-vous de l’équipe actuelle du FC Metz ?
S.W. : « Je connais certains joueurs de nom, les plus anciens comme Romain Rocchi, Pascal Johansen ou Frédéric Biancalani. Pour le reste, je vais découvrir ! J’ai regardé le match de Caen lundi dernier. La façon de jouer de l’équipe m’a plu et le match aurait pu tourner en sa faveur. Malheureusement Caen est au dessus du lot en ce moment. Il n’y a pas de regret à avoir sur cette partie. »
Comment vous sentez-vous physiquement ? Êtes-vous prêt à entrer en compétition ?
S.W. : « Si je m’écoute, je peux jouer tous les matches ! Bien sûr, nous allons faire attention avec le coach et le préparateur physique. Je me suis entraîné une quinzaine de jours avec Créteil et j’ai participé à une rencontre amicale. Cela s’est bien passé. »
Avez-vous pensé à arrêter le football lors des derniers mois ?
S.W. : « Cela m’a traversé l’esprit mais je n’ai pas douté longtemps. J’ai toujours la passion du football. J’espère que cela ne s’arrêtera jamais ! »
Avec l’équipe de France, vous avez porté le brassard au stade Saint-Symphorien, lors de France – Hongrie en 2005. Vous considérez-vous comme un meneur ?
S.W. : « Oui, c’est la seule fois d’ailleurs ! Il s’agit d’une de mes plus grandes fiertés. Mettre le brassard de son équipe nationale, c’est quelque chose ! J’aime bien tenir ce rôle en effet. Tout au long de ma carrière j’ai appris la rage de vaincre. Je vais essayer de la transmettre à mes nouveaux coéquipiers. »