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Joël Muller : de retour à la maison

La venue du leader lensois demain soir à St Symphorien a été presque éclipsée par le très médiatique retour de Joël Muller sur une pelouse qu’il connaît si bien. Le plus illustre des entraîneurs du FC Metz nous livre ses impressions avant d’affronter le club de son coeur.
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Comment se sont passés les premiers contacts avec le
public lensois ?




Joël Muller : Nous avons un public très fidèle et chaleureux à l'image
du public messin qui sait exactement à quels moments du match son équipe a besoin
d'être soutenue. La grosse différence est leur nombre, contre Marseille nous avons
joués devant 43000 spectateurs.
La région s'identifie vraiment à son club, les gens viennent au stade avec le
maillot du club et le visage peint. Le Racing c'est une grande partie de leur
vie.



Quelles sont les différences entre le FC Metz et le RC
Lens ?



J.M. : Il y a très peu de différence sur le plan sportif. On
retrouve la même rigueur, la même discipline, la même implication des joueurs
et des entraîneurs dans les deux clubs. Au niveau des dirigeants, il y a un président,
qui comme à Metz, est un vrai patron entouré de gens disponibles et prêts à tout
faire pour contribuer à la bonne marche du club.

Ce qui change surtout c'est l'aspect commercial dans la mesure où après chaque
matches, il y a environ 2000 repas servis dans 3 ou 4 endroits différents et que
cela demande une bonne organisation.



Est-ce que vous avez changé vos méthodes depuis votre
départ de Metz ?




J.M. : On change toujours ses méthodes. Pendant mes douze années à Metz,
j'ai essayé de me tenir au courant, de m'informer car les mentalités évoluent.
Les entraînements deviennent de plus en plus rapides, de plus en plus techniques
donc il faut se tenir constamment informé.



Comment jugez-vous votre équipe après trois journées
de championnat ?




J.M. : C'est une bonne surprise car mes prédécesseurs ont rencontré pas
mal de problèmes la saison dernière avec des joueurs qui voulaient partir, d'autres
qui n'étaient pas à l'aise et au final une équipe qui doutait depuis plusieurs
mois sans gagner à domicile. Nous avons eu de la chance de gagner le premier match
face à Lyon car cette victoire nous a aidés pour la confiance.

Depuis nous avons réussi à préserver notre cage inviolée. Nous avons bénéficié
de circonstances favorables comme à Nantes avec une victoire dans les dernières
minutes.



Samedi c'est un peu votre retour " à la maison ". Comment
abordez-vous la rencontre ?




J.M. : Comme vous le dîtes, c'est un peu un retour à la maison, car même
si je suis à Lens aujourd'hui, je reste profondément imprégné de la vie messine,
de la Moselle et de tout ce que j'ai vécu ici.

Ce n'est pas facile, ce n'est pas le match le plus agréable à jouer. En douze
saisons j'ai défendu les couleurs grenats et là, pendant une heure et demi, je
vais essayer de trouver les meilleurs moyens pour arriver à perturber l'équipe
messine. C'est aussi la première fois que je vais rencontrer le FC Metz en tant
qu'entraîneur et je ne sais pas encore ce que je vais ressentir et éprouver.



Ici à Metz nous avons tous été beaucoup surpris de vos
déclarations dans le journal " l'Equipe " et dans " Jour de foot "

(ndlr : Joël Muller aurait déclaré qu'il était déjà lassé d'entraîner le FC Metz,
deux ans avant son départ et qu'à Metz la pression était trop forte en cas de
mauvais résultats)



J.M. : Je ne lis pas trop les journaux et ne regarde que très peu la télévision.
C'est vous qui me l'apprenez.

Ce que j'ai dit, c'est qu'à Metz comme ailleurs, quand les résultats sont moins
bons, les spectateurs qui étaient habitués à voir évoluer une équipe de haut niveau
n'acceptent pas que cette équipe rentre dans le rang. J'avais plusieurs fois émis
l'idée aux dirigeants, que s'ils avaient envie de changer d'entraîneur, qu'ils
n'hésitent pas à me le dire.

Par contre dire que j'étais usé, épuisé et fatigué de venir tous les matins aux
entraînements, tous ceux qui nous suivaient régulièrement pourront justifier du
contraire.



Que vous inspire l'équipe d'Albert Cartier, que vous
connaissez presque par cœur puisqu'il n'y a pas eu beaucoup de changements ?





J.M. : Je connais et apprécie encore beaucoup de joueurs de Metz. Ils ont
été battus à Montpellier dans des conditions particulières avec un deuxième but
litigieux et l'expulsion de Pascal Pierre qui est scandaleuse. Par contre ils
avaient fait un bon match contre Troyes.

J'espère que la rencontre de samedi sera équilibrée, entre une équipe qui va tenter
de vaincre le leader du championnat et une équipe lensoise qui sait que, tant
qu'elle ne sera pas battue, elle sera attendue par tous ses adversaires.



Qu'attendez-vous des retrouvailles avec le public ? Vous l'appréhendez un petit
peu ?




J.M. : Pas du tout. Ce sont les médias qui font monter la pression car
ayant été écarté de l'équipe professionnelle il y a six mois, on essaye de me
faire dire un tas de choses. Moi je suis très heureux de revenir à Metz en tant
qu'entraîneur, d'une part puisque je n'y ai vécu que des bons moments et d'autre
part parce que j'ai conservé tous mes amis là-bas.

Il n'y a aucune raison pour que je ne prenne pas de plaisir. Si nous sommes battus,
je serais déçu mais cela fait partie du football. Ce match donnera trois points
au vainqueur et nous allons essayer de rester invaincus.



Etes-vous sûr de ne pas vous tromper de banc de touche
en arrivant au stade ?




J.M. : Je ne crois pas mais, mais c'est sur que ce sera difficile de souhaiter
pendant 90 minutes la défaite de Metz après tant avoir défendu par amour ce maillot.

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