Les chiffres
En 13 rencontres de championnat, les jeunes Messins ont enregistré 10 victoires, 1 nul et 2 défaites. Ils ont inscrit 31 buts et en ont encaissé 10. Ceci fait d’eux la seconde meilleure défense du groupe et la meilleure attaque. Une statistique paradoxale puisque le groupe a souvent subi un manque d’attaquants. N’Gatcha est actuellement blessé, Baada n’est plus au club et N’Gbakoto rejoint très régulièrement les 18 ans. « Pour compenser, explique Faucher, j’ai demandé aux latéraux de participer davantage aux phases offensives. Ainsi, nous parvenons à combler le manque. En revanche, nous prenons un peu plus de buts. C’est une nouveauté pour moi, qui avait plutôt l’habitude de former la meilleure défense. » Cette fois, les arrières sont très offensifs. 55% des buts messins ont été marqués sur des coups de pieds arrêtés. Bernardelli (3 réalisations, photo) et Mielczareck (2) se montrant particulièrement à leur avantage à la réception.
Les joueurs
Depuis le coup d’envoi de la saison, 29 rencontres (16 amicales, 13 dans le cadre du championnat) ont été disputées par le groupe ‘16 ans’. Jean-Robert Faucher a aligné au cours de ces matches pas moins de 28 éléments. « C’est la première année que le groupe est aussi homogène, commente-t-il. Les ‘92’ et ‘93’* sont d’un niveau assez proche. Cela m’a amené à faire tourner plus qu’à l’accoutumée. Il n’était parfois pas simple pour moi de composer l’équipe. Je n’ai pas de joueur possédant un talent nettement au dessus du lot mais je remarque par contre qu’ils sont de véritables compétiteurs. Nous avons souvent été dans la souffrance et plusieurs fois, nous nous en sommes sortis grâce à cela. » Les joueurs les plus utilisés se nomment Martin (24 matches, photo), Cesal et Sosso M’Bia (22) ou encore Bernardelli (21).
Les systèmes
Au cours de premiers mois de compétition, Jean-Robert Faucher a varié les systèmes de jeu en s’appuyant sur une base de quatre défenseurs. « C’est la meilleure façon de gérer la largeur, écarter le jeu est plus facile. Après, au milieu de terrain, la géométrie est variable, selon qu’on joue à deux ou trois attaquants. Pour la culture des garçons, c’est une bonne chose de les initier à différentes façons de faire. Mais cela reste secondaire à cet âge. En 18 ans, ils approfondiront le domaine tactique. »
Le programme
Quinze jours de vacances ont été accordés aux joueurs. « Mais ils suivront un programme afin de s’entretenir », précise Faucher. Juste avant le départ, chacun des garçons passe un entretien individuel d’une demi-heure avec l’entraîneur. Un moment que ces adolescents apprécient de manière générale. Leur coach l’aborde toujours de la même façon : « Je débute la discussion par un bilan chiffré. Je donne au joueur le pourcentage de séances auxquelles il a participé, on temps de ‘charge’ totale (temps de jeu, entraînements et matches compris). Ensuite, j’en viens aux faits : combien a-t-il marqué de buts, si c’est un attaquant, par exemple. A-t-il fait une série de matches, si c’est un défenseur. Puis, j’ai pour chacun des éléments positifs et négatifs à donner. » L’entretien se termine par un parallèle avec les résultats scolaires, et une projection sur les mois à venir. « On détermine ensemble comment nous allons procéder pour que le joueur gomme ses défauts », indique Faucher.
Objectifs collectifs
Maintenant qu’il est installé dans le fauteuil de leader, le FC Metz a un statut à justifier. « Au sein du groupe, précise le coach, une équipe évolue à mon avis clairement en dessous de sa valeur. Il s’agit de Strasbourg, qui possède des éléments de grande valeur. Ensuite, Troyes, qui nous talonne, est une excellente équipe de contres. Nous aurons certainement du mal encore une fois contre eux. » L’ESTAC est, avec Torcy, la seule équipe à avoir battu Metz. Dès la reprise, Jean-Robert Faucher convoquera ses garçons pour une réunion collective. Il s’agira cette fois de fixer les objectifs collectifs. « Nous sommes des leaders de fortune, conclut-il. Il va falloir répondre car nous aurons l’étiquette du premier du groupe. Cela ne doit pas devenir une charge. C’est notre défi sur les mois à venir… »
* Dans le jargon de la formation, les éducateurs parlent régulièrement de leurs joueurs en fonction de l’année de naissance. Ici, les joueurs nés en 1992 et 1993.