Lorsqu’il s’est présenté pour le premier point presse mosellan de la délégation française, samedi aux alentours de 16 heures, Eric Mombaerts avait déjà eu le temps de revoir à l’écran la partie disputée la veille par son équipe à Magdebourg, à plus de six cent kilomètres d’ici. Juste avant de rejoindre ses hommes pour une séance légère de décrassage, l’ancien entraîneur de Toulouse, actuel sélectionneur des moins de 21 ans français, est revenu pour nous sur le match nul de son équipe (1-1).
Eric Mombaerts, vous avez fait match nul en Allemagne hier, ce résultat vous satisfait-il ?
Eric Mombaerts : « Ce n’est pas une mauvaise affaire dans la mesure où nous n’avons pas compromis nos chances de qualification. Lorsqu’on se déplace de cette façon, l’essentiel est d’abord de ne pas être battu largement. Sinon, il est difficile de renverser la tendance au retour. Maintenant, mercredi, ce sera un autre match. Il faudra le gagner, tout simplement, nous repartons de zéro aujourd’hui. »
Le contenu de la prestation française vous a-t-il plu ?
E.M. : « Nous sommes bien rentrés dans le match dans les premières minutes. Puis, l’équipe allemande a haussé le rythme et dans le même temps, nous lui avons rendu beaucoup de ballons, ce qui lui a facilité la tâche. Après le but (ndlr : à la 14ème minute, 1-0), nous avons bien rectifié le tir. L’équipe a alors atteint un niveau de maîtrise technique suffisant pour faire courir son adversaire. L’idée était de les priver de ballon, ce que nous avons réussi en seconde période. »
Quel est le niveau de cette équipe d’Allemagne ?
E.M. : « Il est un peu supérieur à ce que nous nous attendions à la vue des rencontres que nous avions étudiées. En attaque, elle s’est bonifiée avec l’arrivée de l’attaquant Ashkan Dejagah qui nous a marqué un but hier soir. Il y a eu également pas mal de changements dans leur façon de jouer par rapport aux matches de poule. Mais c’est une formation qui adopte un style auquel nous étions préparés. »
Mercredi, vous évoluerez à domicile. Allez-vous essayer d’en profiter d’entrée de jeu en démarrant la rencontre tambour battant ?
E.M. : « Ce n’est pas forcément le bon calcul. Hier, les Allemands m’ont paru fatigués en fin de partie. Peut-être qu’il nous faudra nous montrer patients et les épuiser comme nous avons su le faire. Si nous avons la maîtrise du jeu, la faille se présentera sans doute d’elle même. Il nous faudra alors faire la décision. Même si, bien sûr, j’aimerais vivre une partie émotionnellement un peu plus facile que le match aller ! »
Pensez-vous que le public aura un rôle important à jouer ?
E.M. : « Non, un rôle capital ! J’attends beaucoup du public messin mercredi. C’est comme un match de boxe. Nous avons peut-être remporté le premier round au poing, mais il en reste un deuxième ! Si nous pouvions compter sur ce petit plus, un stade bien garni, de l’effervescence, cela pourrait aider les joueurs à aller puiser dans leurs ressources le moment venu. A onze, au match aller, l’équipe était pas mal ; à douze, nous pourrions peut-être franchir un palier supplémentaire. »