A Sedan certains joueurs ont perdu leur sang-froid. Comment
expliques-tu cela ? Trop de pression sur les épaules ?
Trop de pression je ne pense pas. La pression qu'ils ont sur leurs épaules est
tout à fait naturelle et normale. Les joueurs ont du mal à se maîtriser dans les
moments chauds. En plus il faut dire que depuis le début de saison l'arbitrage
ne nous est guère favorable. A partir de là les joueurs acceptent difficilement
les injustices.
Il y a aussi une telle volonté de bien faire et quand les résultats ne sont pas
là il y a un certain énervement qui ressort. Aujourd'hui nous devons retrouver
cette lucidité et cette confiance qui nous fait défaut.
Cette mauvaise image ne risque-t-elle pas de nous coller
à la peau et de nous jouer de mauvais tours par la suite ?
Les arbitres parlent entre eux et lorsqu'il y a un geste ou des propos désobligeants,
ils se passent peut être le mot. Pourtant nous avons une équipe de garçons respectables
et il serait plutôt anormal que l'on s'en prenne à nous. Maintenant, il ne faut
pas sombrer dans la paranoïa et penser que les arbitres se liguent contre nous
et n'ont qu'une envie, celle de voir tomber Metz.
L'attaque peine en ce début de championnat. Qu'en est-il
de Gérald Baticle qui ne semble pas très en jambes depuis la reprise ?
Tout le monde s'inquiète de l'état de forme de Gérald. L'an passé il n'avait débloqué
son compteur qu'au bout de cinq journées. Je ne suis pas particulièrement inquiet
pour lui, c'est un garçon qui a beaucoup d'expérience. Il sait qu'aujourd'hui
il n'est pas performant et rien ne sert de lui jeter la pierre.
Si les attaquants ne marquent pas c'est aussi parce qu'on ne produit pas assez
de jeu. A l'heure actuelle nous sommes convalescents et non malades. Au fil des
matches la confiance va revenir et les attaquants vont conclure les phases de
jeu que l'on va produire.
Ne serait-t-il pas préférable de faire redescendre Gérald
Baticle d'un cran comme c'était le cas à Auxerre ou Strasbourg ?
Albert utilise Gérald comme attaquant, et en marquant 15 buts la saison passée
il a quand même prouvé qu'il avait le potentiel pour ce poste.
Maintenant ce n'est pas non plus un attaquant de rupture et on ne peut pas lui
demander de multiplier les appels de balle comme le ferait Steve Marlet par exemple.
Gérald doit plutôt conclure les actions, et pour cela on doit passer par les côtés
pour le fournir en ballons.
L'arrivée d'un véritable avant-centre ne serait-elle pas la solution miracle pour
remédier au problème de l'attaque ?
Un buteur coûte très cher. Le club a-t-il aujourd'hui les moyens de mettre une
somme colossale sur un chasseur de buts ? Je ne pense pas que cela soit dans nos
moyens et nous devons faire avec ce que nous avons et faire confiance à nos joueurs.
Il faut être patient. Comme le public nous aimerions aussi que le FC Metz marque
des buts tout de suite et produise du beau jeu. Mais il faut attendre que nos
automatismes se mettent en place.
Qu'en est-il d'Eric Hassli qui se fait de plus en plus rare sur les pelouses de
D1 ?
Eric fait partie des quatre attaquants du club et un jour il aura sa chance. Si
on commence à changer toutes les demi-heures un attaquant, il n'y en a jamais
un qui sera en confiance. Eric est placé sur la même ligne que les autres. Après
tout dépendra des équipes que l'on va rencontrer, de l'état de forme des uns et
des autres.
Certains supporters du site Internet réclament une tactique
avec trois attaquants, au moins pour les rencontres à domicile. Quel est ton point
de vue sur le sujet ?
Je partage absolument le point de vue d'Albert. On peut mettre quatre attaquants
et ne pas marquer. Ce n'est pas le nombre d'attaquants qui va déterminer le nombre
de buts marqués, ce serait trop facile. Une animation tournant autour d'un seul
attaquant peut s'avérer tout aussi efficace. Et notre problème aujourd'hui est
de trouver cette bonne animation.
A Sedan, malgré une bonne circulation de balle en seconde
période, Nicolas Sachy n'a pas eu beaucoup d'arrêts à effectuer...
Tout est lié. On aura vu Stéphane Morisot ou Mario Espartero frapper au but. Cela
n'aura pas été concluant et c'est vrai que la précision n'était pas là non plus.
Ces intentions étaient peut être timides mais elles sont le prémisse de choses
beaucoup plus intéressantes. Ce n'est pas un problème de qualité des joueurs mais
de confiance en soi. Et comme les résultats ne sont pas favorables, il va falloir
aller chercher encore plus profondément les solutions.
Sur quels points les joueurs travaillent actuellement
pour retrouver leur confiance ?
Lundi dernier nous avons par exemple fait un travail presque exclusivement devant
le but pour les attaquants. Cette semaine nous allons beaucoup donner dans les
jeux pour que les attaquants retrouvent une certaine confiance. A travers ces
jeux, nous allons retrouver ces enchaînements et cette fluidité qui vont nous
permettre de conclure.
En dehors des terrains, tu travailles beaucoup sur les
futurs adversaires des grenats, notamment à l'aide de la vidéo. Est-ce que c'est
un plus certain ?
Cette saison je n'ai pour le moment supervisé en direct que la rencontre Sedan-Guingamp.
Le gros travail est surtout fait au niveau de la vidéo avec l'enregistrement des
matchs de nos différents adversaires. On dissèque en deux parties les points forts
et les points faibles de chaque équipe surtout sur les coups de pieds arrêtés.
A nous ensuite d'utiliser à bon escient ce que l'on voit sur ces vidéos.
Par exemple pour Sedan, nous avions vu que c'était une équipe qui jouait très
haut, en utilisant beaucoup les côtés et la percussion. Mais comme leur système
de jeu n'était pas très efficace ils ont joué différemment contre nous.
Christian Bracconi : ''convalescents mais pas malades''
Les artilleurs grenats tardent encore à faire parler la poudre en ce début de saison et les résultats s’en ressentent. Christian Bracconi, l’adjoint d’Albert Cartier chargé spécialement de l’animation offensive, revient pour le fcmetz.com sur ce début de saison plutôt délicat.
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