Metz - Clermont, je réserve ma place

« Nous nous sommes laissés endormir »

Deux jours après, le capitaine des Grenats Christophe Marichez dresse un constat sévère de la prestation messine face à Toulouse. Il indique que face à Lens, son club formateur, il faudra être armé de bien meilleures intentions pour s’en sortir.
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Christophe, comment l’ex-Lensois que vous êtes a-t-il vécu la finale de la Coupe de la Ligue ?

Christophe Marichez : « J’étais déçu pour les Sang et Or, évidemment. Se faire avoir comme cela à la toute dernière minute du temps additionnel, c’est terrible. La défaite est d’autant plus frustrante que la deuxième période avait été à leur avantage. Sur le penalty, je ne vais pas me prononcer. Je me demande juste s’il aurait été sifflé en faveur de Lens si la même action s’était produite dans la surface parisienne. »

On parle beaucoup de cette banderole insultante déployée au cours de la seconde période…

C.M. : « Cela ne me touche pas personnellement, je ne me sens pas blessé (ndlr : Christophe Marichez est né à Hazebrouck, dans le Nord pas de Calais). Mais c’est tout de même inadmissible d’avoir vu cela. J’espère que des sanctions seront prises à l’encontre des auteurs de ce message. Nous allons pouvoir constater, désormais, s’il y a deux poids deux mesures… »

Au lendemain de ces évènements, Metz – Toulouse, une nouvelle défaite et cette fois sans la manière. Comment expliquer cette rechute ?

C.M. : « Justement, nous en avons parlé lundi et franchement, nous ne l’expliquons pas. Nous avons tous le sentiment d’être passés à côté du match. Sur les dix premières minutes, nous étions bien rentrés dedans mais ensuite, nous avons complètement lâché prise. Est-ce à cause de ce bon début que nous nous sommes relâchés ? Je ne sais pas. Mais en tous cas, nous avons permis à Toulouse de nous battre. Pourtant, je sentais cette équipe très fébrile. Nous nous sommes mis à leur niveau, et même en dessous, on peut le dire. »

On a l’impression que le jeu peu rythmé de votre adversaire vous a endormi au fil des minutes…

C.M. : « Oui, ou plutôt nous nous sommes laissés endormir. Il a manqué un peu de tout, mais surtout il a manqué l’envie. Après le premier but, nous avons complètement baissé les bras. Pourtant, nous n’avons plus rien à perdre, il ne nous reste plus que notre honneur à sauver ! Après le match, j’ai dit à mes coéquipiers que j’étais déçu. Lundi, surtout, nous avons discuté entre nous. Je pense que chacun a envie de montrer que ce match était un accident, de rebondir dès samedi à Lens. Il reste une dizaine de rencontres, si nous comptons celles de la Coupe de France où nous devons nous montrer ambitieux. Nous devons montrer que nous valons mieux que cela. »

Le tirage au sort des quarts de finale vous a-t-il mis un coup au moral ?

C.M. : « C’est surtout le fait de ne pas recevoir qui est frustrant. Et bien sûr, Lyon était l’adversaire que nous souhaitions avant tout éviter. Après, si nous voulons aller loin dans cette compétition, il faut bien jouer les grosses écuries à un moment donné, que ce soit en quart ou en finale. Maintenant, c’est clair, nous sommes donnés perdants à cent contre un. Alors, jouons notre chance à fond. »

Revenons au championnat. Faut-il craindre la réaction des Lensois après l’énorme déception engendrée par la finale ?

C.M. : « Je pense, oui. Je connais bien ce public. Il est derrière son équipe à partir du moment où celle-ci mouille le maillot, et ce quelle que soit la situation au classement. Après ce qui s’est passé au Stade de France, il faut s’attendre à être confronté à un stade soudé qui poussera ses couleurs. Nous avons intérêt à faire attention et partir avec de meilleures intentions dans le Nord. »

Vous avez joué au Racing, quels souvenirs en gardez-vous ?

C.M. : « Que des bons, même si je n’y avais pas beaucoup joué. Du côté des joueurs, je ne connais plus grand monde, l’effectif a complètement changé. Mais je garde de bons contacts au sein du club. J’aurais beaucoup de plaisir à retrouver le Stade Bollaert. Depuis que j’ai quitté Lens, je n’y suis revenu qu’une fois pour assister à un Lens – Rennes. Mais je n’ai plus jamais refoulé cette pelouse, « ma » pelouse. Ce sera donc un grand moment pour moi ! »

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