Dès son arrivée, Yvon Pouliquen a insisté sur l’importance de sa première mission, d’ordre psychologique : redonner le sourire aux joueurs. S’il en est un avec qui le Breton n’a pas du avoir trop de travail, c’est bien Momar N’Diaye. Le Sénégalais de vingt ans figure parmi les plus immunisés contre la morosité. Depuis son entrée dans le groupe professionnel, voici déjà quatre saisons, les journées de déprime de Momar doivent se compter sur les doigts de la main. « C’est dans ma nature, explique-t-il. Je me dis toujours qu’il y a des choses plus importantes dans la vie qu’une série de défaites. Je n’ai vraiment pas de quoi être malheureux : j’ai une bonne santé qui me permet de vivre de ma passion. Alors, au quotidien, je partage ce bonheur avec les gens qui me soutiennent ou m’apprécient. Cela ne veut pas dire que je ne me pose jamais de questions. Vivre des périodes comme celle-ci n’est pas évident. Mais je m’efforce de tourner la page rapidement et de me servir des évènements pour aller toujours de l’avant ! »
Positif. Ce trait de caractère est le plus marquant du tempérament de l’attaquant sénégalais. Et il représente sans doute pour lui un atout sur les sentiers du football professionnel. Son parcours en atteste. Sous la direction de Jean Fernandez, N’Diaye a intégré très tôt les séances d’entraînement du groupe pro, avant de connaître sa première en Ligue 1 à Marseille en août 2004 (victoire 3-1), âgé d’à peine dix-sept ans. Depuis, entre promesses, blessures et CFA, il peine à trouver sa place au sein du onze grenat, ce dernier ne connaissant pas ses heures les plus glorieuses. Dans ces circonstances, nombres d’espoirs se sont brûlé les ailes. Mais lui est encore là. « Je ne suis pas arrivé trop tôt en pro, commente-t-il. C’est en jouant qu’on parvient à progresser. A force de participer, même s’il ne s’agit que de bouts de matches, on apprend beaucoup. De manière générale, je ne crois pas qu’il y ait un âge pour réussir. Même si on est très jeune, on peut parvenir à ses fins si on s’en donne les moyens. » C’est le message qu’il transmet parfois aux plus jeunes éléments du groupe. Car malgré ses vingt ans, Momar pourrait presque être considéré comme un ancien.
A Metz, Yvon Pouliquen est le quatrième entraîneur qu’il connaît. L’ancien coach de Grenoble a préféré jusqu’à maintenant l’utiliser au poste de milieu droit. Mais il indique que ce choix n’est pas définitif : « Je serais intéressé de le voir dans l’axe également car il possède les capacités nécessaires pour prendre la profondeur. Momar travaille chaque jour à l’entraînement et lorsqu’il rentre, il apporte toujours quelque chose. Maintenant, il doit parvenir à franchir un cap, celui qui le fera passer du statut d’espoir à celui de véritable titulaire potentiel. Cela implique une plus grande constance dans les performances et davantage de variation dans son jeu. Il n’hésite jamais à prendre des initiatives individuelles, mais il faut parfois alterner avec le jeu collectif. » Il ne fait pas de doute que ces commentaires trouveront une oreille attentive. Car N’Diaye n’a qu’un seul objectif : « progresser, encore et toujours. Après, les choses viendront d’elles-mêmes. Mais je dois faire en sorte de les provoquer en travaillant. » Avec le sourire, bien sûr !
N’Diaye, quand l’espoir renaît
Passeur face à Monaco, Momar N’Diaye a de nouveau marqué son entrée en jeu d’un geste décisif devant Rennes, en battant Pouplin d’un joli coup de tête. Sa fraîcheur et son enthousiasme plaident pour lui, mais il doit franchir un palier.
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