Drôles de retrouvailles à l’occasion de cette 18ème journée, à l’Est de la Ligue 1 Orange. Messins et Sochaliens vont disputer ce qu’il est coutume d’appeler un « match à six points ». Compte tenu de leurs situations comptables respectives, on pourrait même être tenté de dire que ce match en vaut encore plus.
Les deux dernières semaines ont été le théâtre d’une agitation peu commune de part et d’autre. Jean-Claude Plessis a, pour la première fois depuis son arrivée au sein du club doubiste, démis de ses fonctions son entraîneur en cours de saison. Francis De Taddeo n’a pas connu le malheur de Frédéric Hantz, premier technicien débarqué de l’année. Mais les changements mis en place au lendemain de Metz – Auxerre n’ont pour le moment pas porté leurs fruits. Les Mosellans ont perdu à Saint-Etienne (2-0) et se blessent toujours autant.
Les forfaits de Daniel Gygax et Jeff Strasser se sont en effet déclarés dès mardi alors que Malick Diop figurait déjà au rayon des absents. Le meilleur coach de Ligue 2 de la saison 2006/2007 s’est donc à nouveau creusé les méninges tout au long de la semaine pour composer son onze de départ. Une certitude : la formation messine sera organisée de la même façon que dans le Forez. « Nous avons fait une bonne heure, estime De Taddeo. Il nous faut désormais tenir tout le match et hausser encore notre niveau pour réussir à battre Sochaux. » Vincent Bessat, Babacar Gueye et Pascal Delhommeau effectuent leur retour au sein du groupe. Le dernier pourrait évoluer en défense centrale aux côtés de Sébastien Bassong, son expérience du poste plaidant en sa faveur. Plusieurs autres changements pourraient par ailleurs intervenir.
Du côté de Sochaux, Daf, Grax (blessés) et Afolabi (suspendu) ne seront pas du déplacement. C’est le directeur du Centre de Formation Jean-Luc Ruty, ancien joueur du club dans les années 80, qui prendra place sur le banc de Saint-Symphorien. Il emmène avec lui deux jeunes éléments ayant soulevé pas plus tard que l’été dernier la Coupe Gambardella : Vincent Nogueria, un milieu de terrain ; et Sloan Privat, un attaquant dont c’est la première apparition au sein du groupe. Le coach intérimaire de Sochaux se tourne vers les jeunes. Un point commun de plus avec son homologue du soir.
Ils ont dit…
Julien François : « Dans la situation où nous sommes, il faut arrêter de parler de pression. Il fallait se la mettre un peu plus avant. Je ne sais pas quelle va être l’attitude de nos supporters mais il faudra en faire abstraction. Il s’agit pour nous de retrouver le goût de la victoire et d'atténuer les statistiques peu flatteuses qui sont les nôtres. Cela fait sept mois que nous n’avons pas gagné ici, ça commence à faire très long. Peut-être qu’un succès ne suffira pas à redonner du baume au cœur à notre public mais c’est la moindre des choses à faire. »
Miralem Pjanic : « Nous avons bien préparé ce match au cours de la semaine. Il s’agira de bien rentrer dans la partie. C’est sûr, nous aurons un peu de pression. Sochaux est une équipe de Ligue 1 dangereuse avec Isabey ou Dagano devant. Peut-être qu’elle est un peu fragile derrière. Si c’est le cas, ce serait tant mieux pour nous car nous devons absolument marquer à domicile pour redonner confiance au public et au coach. Nous n’avons qu’une chose en tête : prendre les trois points. »
Mickaël Isabey (sur www.fcsochaux.fr) : « On doit faire et on fait abstraction de la situation de Metz. Pour nous, ce n'est qu'un match où il faudra prendre les points que nous n'avons pas pris à Lorient. Selon moi, la différence se fera sur la force mentale du groupe. Avec cette force, je suis certain que nous ramènerons quelque chose de Metz car nous avons prouvé depuis le début de la saison que nous produisons du jeu. Il nous manque seulement ce petit plus pour franchir le cap. »
Le saviez-vous ?
Le FC Sochaux Montbéliard a remporté la première victoire en Ligue 1 de son histoire contre… le FC Metz. C’était le 18 septembre 1932, lors de la seconde journée du premier championnat professionnel national organisé par la FFF. A domicile, l’équipe créée quelques années plus tôt par Jean-Pierre Peugeot infligea un sévère cinq à zéro aux Grenats. Il faut dire que le patron des fameuses usines fut le premier à admettre qu’il rémunérait ses joueurs, un sujet tabou à l’époque où le football restait aux yeux de beaucoup une activité ‘amateur’. Sochaux termina la saison à la troisième place du Groupe B, Metz à la neuvième (sur dix), ce qui lui valut une rétrogradation à l’échelon inférieur.