Toulouse portera réclamation !

Le ton est donné, menaçant même : "Je ferai des réserves avant le match, sur
la feuille de match, avant le coup d'envoi, comme cela, les responsables messins
auront le choix, soit de retirer Mondragon, soit de le faire jouer à leurs risques
et périls", a déclaré Me Decker, également vice-président du club toulousain.



"Il appartiendra ensuite aux dirigeants de Metz de prendre leurs responsabilités",
a-t-il ajouté.



Peu démonté pour autant, après toutes les attaques dirigées contre le Président
Molinari (le bouillant avocat téféciste a en effet accusé ni plus ni moins la
semaine dernière la FFF de protéger son vice-président), Bernard Decker a indiqué
hier à la Dépêche du Midi qu'il irait "néanmoins saluer le président messin
Carlo Molinari avant la rencontre".



Soufflant comme toujours le chaud et le froid, Me Decker enfonce cependant le
clou dans cette même interview : "Je me suis trompé, j'ai toujours pensé
qu'il ne ferait pas jouer Mondragon contre nous. Il pousse le bouchon jusqu'au
bout. Il profite de la situation, il engrange des points grâce à un joueur qui
a été expulsé, interdit de territoire français pour tricherie sur son passeport.
Quand on parle d'éthique et de morale sportive, je pense que c'est surréaliste
ce à quoi nous assistons."



Emporté dans sa logique procéduriaire et jusqu'au boutiste, Bernard Decker feint
de ne pas voir le ridicule de la situation et affirme sans ambage : "je ferai
une réclamation pour que, dans l'hypothèse où on n'aurait pas gagné ce match,
il soit déclaré perdu pour Metz pour violation des réglements".



"Je me fonde sur l'article 85 des réglements généraux de la fédération, qui
prévoit que lorsqu'un joueur a été frappé d'une sanction pénale pour comportement
contraire à la morale sportive, à l'honnêteté ou à l'honneur, il doit se voir
refuser la délivrance d'une licence ou se voir retirer la licence en cours",
a-t-il ajouté.



Rêveur, l'avocat Toulousain se met à espérer : "Avant le match de samedi, le
TFC a théoriquement cinq points de plus, les trois de Saint-Etienne, les deux
de Metz puisqu'on avait fait match nul (1-1) à Saint-Symphorien, ce qui met Toulouse
à 36 points et Metz à 39."



Voilà bien une source de motivation supplémentaire - si besoin était - pour les
hommes du Président Molinari et d'Albert Cartier à 48 heures de la rencontre !
Place au jeu !