Le suspense
n'a pas vécu très
longtemps dans ce 1/32ème de finale de Coupe de France.
L'intelligente et solide formation du LOSC y a rapidement
porté
deux coups fatals, mettant un terme aux espoirs lorrains peu avant la
demi-heure de jeu. Pourtant, ceux-ci avaient
débuté la
partie animés d'un esprit d'entreprise certain;
malheureusement trop vite obscurci par un attentisme coupable sur les
coups de pieds arrêtés. Une chose que Lille ne
connait
pas, bien sûr, et dont elle sait profiter par dessus le
marché.
Dès la 17ème, c'est donc Bastos qui ouvrit la
marque
d'un corner rentrant surprenant Bonnefoi (0-1, 17°). Puis le
buteur se mua en passeur, toujours sur corner, en offrant à
Bodmer le second but de la soirée (0-2, 26°).
Certes, les deux réalisations du
LOSC provenaient de corners. Mais celles-ci venaient juste apporter
du crédit au jeu particulièrement efficace
pratiqué
par les visiteurs. Très bien regroupés
derrière,
ils sollicitaient régulièrement Youla dans la
profondeur. Ainsi l'ancien Messin s'était-il
retrouvé
seul face à Bonnefoi dès la 8ème
minute. Le
gardien messin avait remporté ce premier duel. Puis ce
même
Youla était parvenu à dribbler Bonnefoi avant
d'adresser un centre en retrait pour Bodmer, qui avait
trouvé
le petit filet (10°). Metz, de son côté,
n'était
parvenu à répliquer que sur un coup-franc
admirablement
tiré par Obraniak... sur la transversale (18°).
La seconde période fut nettement
plus à l'avantage des Messins, qui monopolisèrent
le
ballon alors que Lille se contenta de gérer son avance et de
lancer de rares contres. Longtemps, la relative domination locale
resta stérile, l'arrière-garde nordiste sachant
jouer
de la tête et des coudes. Puis, passé l'heure de
jeu,
Malicki eu ses premières et dernières frayeurs.
Une
tête d'Agouazi (65°), une autre de Cissé
à
côté (67°) et surtout un nouveau
coup-franc tiré
par Obraniak puis dévié qu'il dévia de
façon
heureuse... sur sa transversale (72°). Lille n'avait failli
corser l'addition qu'à une reprise, suite à une
fulgurance géniale de Bodmer que Youla gaspilla avant de
sortir.
Peu importe, la maladresse du Guinéen
n'eut pas d'incidence sur le résultat. Et un score de 3-0
eut
représenté une correction
sévère pour des
Lorrains qui en savent désormais un peu plus sur les
progrès
qu'il leur reste à accomplir afin de pouvoir rivaliser avec
une équipe comme Lille. La Coupe de France,
compétition
chère au Club à la Croix de Lorraine, se termine
donc
avec cette défaite. Voilà qui ne doit pas faire
oublier
le principal enseignement de la soirée. Avec un but, une
passe
décisive et une frappe de 35 mètres sur la barre
transversale, le Brésilien Michel Bastos est capable de
prestations d'envergure. Il est donc inutile de le remplacer par
Ludovic Obraniak...
32ème
de finale de Coupe de
France, Metz 0-2 Lille (0-2)
Stade Saint-Symphorien, samedi 6
janvier
9 227 spectateurs
Arbitre : Monsieur Poulat
Les avertissements
Metz :
Obraniak (58°)
Lille :
Debuchy (55°), Plestan
(71°)
Les buts
Lille :
Bastos (17°), Bodmer (26°)
Les équipes
Metz :
Bonnefoi – Béria,
Delhommeau (Agouazi 65°), Diop, Bassong, Bong – Cardy
(Lanteri
78°), François, Obraniak –
Cissé (Renouard 73°),
Gueye
Lille :
Malicki – Debuchy, Chalmé,
Tavlaridis, Plestan, Vitakic – Lichsteiner, Bodmer (Keita
78°),
Makoun, Bastos (Mirallas 86°) – Youla (Odemwingie
71°)