2-0 le score est logique tant les statistiques parlent d'elles-mêmes : aucun
tir cadré en première période, trois en seconde. Bien peu pour inquiéter sérieusement
les canaris. Pratiquant un pressing très haut dès l'entame du match, les Canaris
ouvraient le score sur un corner tiré par Ziani et repris d’une tête très pure
au point de pénalty par le défenseur latéral Armand (1-0, 25e). Travaillée à
l'entraînement, cette phase de jeu est vraiment devenue le talon d'Achille des
grenats.
De quoi agacer Joël Muller qui rêvait certainement d'un autre dénouement pour
son 400ème match sur le banc : "Une nouvelle fois, nous encaissons un but sur
corner, ça commence à bien faire. Aux joueurs de trouver la solution, ce sont
des professionnels après tout. Avec leur accord nous étions pourtant passés
de la zone à une individuelle."
Les attaquants nantais, Touré, Olembé, et Vahirua affichaient leurs velléités
offensives. La clé du match allait être l'occupation des espaces et des couloirs.
Touré débordait à plusieurs reprises sur l’aile droite. Mais sans danger car
ses centres, pas assez précis, se perdaient dans un champ de jeu trop vaste
pour ses partenaires.
Malmenés, les messins rejoignaient les vestiaires avec ce petit but de retard,
et pouvait s'estimer heureux, car juste avant la pause, le capitaine nantais,
Carrière, voyait sa frappe très puissante des 25 mètres passer à quelques centimètres
à droite du but de Faryd Mondragon (45e).Au retour du vestiaire, pendant 15
minutes, le pressing grenat faisait douter les nantais.
Sur corner, Baticle récupérait le ballon et frappait sans contrôle. Landreau
était battu mais Gillet sauvait sur sa ligne! (49e). La Beaujoire retenait
son souffle lorsque Jager s’enfonçait dans la surface et ajustait un centre
en retrait convoité par Baticle. Gillet, parfaitement placé, le devançait (70e).
Le jeu s'animait enfin: 5 minutes plus tard Moldovan était à la retombée d’un
centre de Laspalles: la tête du Roumain est détournée par Mondragon sur son
poteau, puis en corner (75e). Le couperet n'était pas passé loin pour Metz,
mais Nantes n’était pas encore à l'abri : Sergeï Skachenko échappait au marquage
de Fabbri et se présentait face à Landreau qui repoussait du bout des doigts
le ballon piqué de l’Ukrainien (78e).
Deux minutes plus tard, Eric Hassli, bien gêné par Olembé, ratait une occasion
de revenir au score (80e). C'en était fait des espoirs messins ! Dans les derniers
instants, Nantes se procurait plusieurs balles de break. Tout d’abord par Mehdi
Leroy, qui plaçait un missile à côté (85e). Faryd Mondragon se mettait en évidence
en s’interposant tour à tour devant Ziani (88e) et Armand (89e).
Alors que les 22 acteurs s'apprétaient à rejoindre les vestiaires, Olembé,
lancé aux 20 mètres par Carrière d’une belle balle en cloche, d’un joli extérieur
du gauche, marquait le but de la délivrance (2-0, 90e).
Durant ces douze dernières années, Joël Muller a connu de bien meilleures soirées.
Morceaux choisis : "Il est très rageant de passer d'une grande satisfaction
à une grosse contre-performance...Nous étions hors du match...Il s'agit de notre
plus mauvaise mi-temps depuis le début de la saison, dans la mise en place,
dans la transmission du ballon, dans l'esprit également, ce qui fait beaucoup.
". Il reste désormais moins d'une semaine à l'entraîneur messin pour remettre
son équipe sur les rails du succès.