- Christophe, cela fait maintenant plus de dix mois que vous êtes indisponible en raison d'une rupture des ligaments croisés antérieurs. Comment avez-vous vécu cette période loin des terrains ?
Christophe Walter : « Je me suis blessé le 29 mai 2005 alors que j'étais prêté en Ligue 2 à Reims. Au départ, j'ai très mal vécu cette souffrance. Mais après quelques jours, j'ai commencé à me dire qu'il fallait que je travaille dur pour revenir à mon niveau et cela passait par d'intenses séances de rééducation. J'ai eu un problème qui m'a contraint à subir une arthroscopie en janvier dernier pour que je puisse enfin reprendre normalement. Même si cela a un peu retardé mon retour sur les terrains d'entraînement, je me sens beaucoup mieux aujourd'hui. »
- Y-a-t-il eu des moments où vous avez eu envie de tout lâcher ?
C.W : « A aucun moment. Vous savez, le football, c'est ma passion depuis que je suis gosse et j'ai toujours travaillé pour devenir un jour professionnel. Alors, je ne me suis jamais dit que, pour une blessure, j'allais tout abandonner. Je concède qu'il y a eu des périodes plus difficiles où je me demandais si j'allais pouvoir retrouver mon niveau ou si j'allais un jour retoucher le ballon. Mais mon envie de jouer est tellement forte que je bosse dur tous les jours pour vite combler ce manque. »
- Quels sont les moments difficiles de la période de convalescence ?
C.W « Dans un premier temps, l'annonce de la blessure a été dure à entendre. En toute fin de saison, ce n'est pas la meilleure des nouvelles. Après, la durée de convalescence et le programme de travail ne m'a pas non plus rendu le sourire. Après, il y a d'autres moments plus ou moins difficiles comme lorsque l'on vous annonce que votre retour ne se fera pas dans les délais. Mais bon, il faut relativiser et se dire que ce n'est que temporaire et qu'il y a bien plus grave dans le football évidemment. Le principal est que le plus dur est derrière moi. »
- Quel rôle a joué l'encadrement technique dans votre période de rééducation ?
C.W : « J'ai, la plupart du temps, travaillé avec Jeremy Moureaux qui m'a été d'une aide formidable tout au long de ma convalescence. Il a toujours été à l'écoute lorsque Bruno Pompière ou moi-même avions des baisses morales importantes. Tout en nous faisant travailler comme des fous, Jeremy savait aussi quand il fallait freiner un peu. C'est une personne qui nous a toujours écouté, soutenu et donc qui a grandement facilité notre rééducation. Travailler avec un personnage comme lui a été un vrai bonheur. »
- Du haut des tribunes, comment vit-on la saison difficile de son club ?
C.W : « Forcément très mal. En plus de voir ses coéquipiers galérer et perdre des matches, on se sent impuissant puisque incapable de pouvoir jouer et de les aider. C'est compliqué et frustrant à la fois. Après, vous dire comment la saison a été ressentie pour le groupe, j'en suis incapable puisque la majorité des entraînements que j'ai pu faire l'ont été à l'écart de l'équipe professionnelle. Le match contre Troyes nous aurait permis de revenir. La déception n'en a été que plus grande pour tous. »
- Comment voyez-vous votre avenir personnel ?
C.W : « J'aurai encore un an de contrat à la fin de la présente saison. Je ne me pose pas la question de quoi mon avenir sera fait. Mon premier objectif est de revenir le plus vite possible sur les terrains. Et je pense que si tout se passe bien, je pourrais reprendre la prochaine saison à la date de reprise officielle. Mais je préfère attendre de voir comment va se passer la fin de saison du club et après on verra. »