William, comment le tirage au sort de ces 32èmes
de finale a t-il été accueilli au sein de votre club ?
William Longuet : Nous espérions deux choses : soit un très
petit, ce qui nous aurait laissé une chance de poursuivre notre parcours
; soit un très gros. Nous avions l’OL et Monaco dans notre groupe,
beaucoup de personnes auraient aimé, dans l’hypothèse
du deuxième cas, tomber contre l’une de ces équipes. Finalement,
nous recevons Metz. C’est une grosse satisfaction car jouer une formation
de Ligue 1 était un objectif. Le club lorrain est certes 18ème
du classement mais je vois surtout qu’il est 5ème sur les six
dernières journées, ce qui en fait un adversaire plus que sérieux.
Pouvez-vous nous présenter
la JA Drancy et ses ambitions ?
W.L. : Pour la petite histoire, c’est un club centenaire
qui a bénéficié d’un don de la paroisse à
sa création, d’où son nom « Jeanne D’arc Drancy
». Les locaux et le stade sont notre propriété, nous sommes
complètement indépendants. Actuellement, nous faisons doucement
grimper nos équipes au niveau régional. L’équipe
A étant bien partie cette saison (ndlr : elle est première de
son groupe à la différence de buts), nous allons essayer d’accéder
à la DH, qui est le plus haut niveau régional.
Votre parcours jusqu’aux
32èmes de finale ?
W.L. : Nous sommes heureux d’avoir atteint ce stade de
la compétition mais il faut avouer que nous n’avons pas vraiment
fait d’exploit pour l’instant. Nous n’avons battu que des
formations d’un niveau inférieur ou égal à la DH.
Notre plus gros client en Coupe fut Le Havre, il y a deux ans. Nous en avions
pris trois mais ils avaient été très corrects !
Cette rencontre a t-elle suscité
un engouement particulier autour de vous ? Va t-elle donner lieu à une
préparation particulière ?
W.L. : Ce match a déclenché beaucoup d’enthousiasme
au niveau du département et un déferlement médiatique auquel
nous ne sommes pas habitués. C’est logique, puisque nous sommes
les ‘co-cendrillons’ de la Coupe de France. Il ne faut pas trop
rêver mais si nous évoluons devant 2 000 spectateurs, ce sera déjà
un très bon souvenir pour les joueurs. Au niveau de la préparation,
nous allons nous mettre au vert vendredi soir afin de nous réunir.
Ne craignez-vous pas que vos
joueurs soient perturbés par toutes ces sollicitations extérieures
?
W.L. : Si, bien sûr. D’ailleurs, ils le sont déjà,
c’est indéniable. Mais pour nous, cette rencontre est une fête.
Ce sont des moments à prendre et à garder en tête, comme
un summum d’une carrière sportive. Nous allons essayer de nous
mettre dans les meilleures conditions pour aborder au mieux cet événement,
avec l’envie de sortir dignement de la compétition. Je n’aimerais
pas qu’on en prenne six ou sept. Mais il ne faut pas se leurrer, nous
nous entraînons deux fois par semaine, et eux, deux fois par jour !