Kevin, avant de rejoindre la Moselle, vous avez débuté votre carrière à l’AS Monaco. Pouvez-vous nous raconter vos débuts dans le football ?
Kevin N’Doram : « J’ai fait mon premier entraînement à Monaco à l’âge de quatre ans, alors que généralement, cela arrive à cinq ou six ans. C’est mon père qui m’a permis d’intégrer le club un peu plus tôt que prévu ! À l’époque, j’avais l’habitude de jouer plus haut sur le terrain, mais au fil des années, j’ai reculé. J’ai commencé attaquant jusqu’à devenir défenseur durant mon passage au centre de formation monégasque. Finalement, je me suis stabilisé en tant que milieu de terrain ».
Quel rôle a joué votre père (Japhet N’Doram, ancien joueur du FC Nantes et de l’AS Monaco) durant votre apprentissage ?
K.N-D : « Cela peut paraître étrange, mais il a toujours tenu à rester à l’écart, que ce soit en termes de conseils sportifs ou de contrat. Il a attendu le dernier moment pour m’aiguiller. Mais durant ma jeunesse, il est resté à l'écart ».
Comment s’est déroulé votre passage au centre de formation sur le Rocher ?
K.N-D : « J’ai commencé en amateur à Monaco. Ensuite, j’ai passé deux années en préformation à Aix-en-Provence, dont je garde de très bons souvenirs. J’ai intégré le centre de formation à l’AS Monaco, où j’ai réalisé trois années pleines. J’ai signé en tant que stagiaire pour deux saisons, mais j’ai réussi à décrocher mon premier contrat professionnel au bout d’une année, en 2015, à ma grande surprise car je ne m’y attendais pas ».
Votre premier match professionnel, en août 2016, était un joli clin d’œil du destin …
K.N-D : « Oui, car c’était à Nantes, là où a joué mon père pendant de nombreuses années. On y a décroché notre première victoire de la saison. Je me souviens que toute ma famille s’était déplacée au Stade. De mon côté, j’étais heureux de ma prestation. Je pense que c’est mon meilleur souvenir jusqu’à présent ! »
Quel regard portez-vous sur l’effectif qui composait l’AS Monaco cette saison-là ?
K.N-D : « Quand on voit la carrière que la plupart des joueurs ont eu par la suite, je peux dire que je suis très fier d’avoir participé au titre de champion de France qu’on a remporté. Ce n’était que du bonheur ! J’étais jeune, j’étais supporter de Monaco. Je ne pouvais pas rêver mieux ».
Deux ans plus tard, à l’été 2019, vous avez fait le choix de rejoindre le FC Metz, d’abord sous forme de prêt …
K.N-D : « Le coach de l’époque, Frédéric Antonetti, avait beaucoup joué dans ma décision. J’avais aussi envie de gagner du temps de jeu, et pourquoi pas faire une saison pleine. Sur la première saison, l’objectif était plutôt rempli. J’ai mis quelques matches pour m’adapter à ma nouvelle équipe, mais une fois que la machine était lancée, j’étais plutôt content de mes prestations. La pandémie de Covid-19 a malheureusement mis un terme à la saison, mais j’en garde un souvenir positif ».
En dehors des terrains, vous semblez apprécier le monde de la mode …
K.N-D : « Je crois que cette passion vient de ma mère, qui m’a laissé cet ADN dès mon plus jeune âge. Je me suis toujours intéressé aux manières de s’habiller. C’est ma deuxième passion après le football. J’apprends beaucoup sur internet et les réseaux sociaux. C’est un univers qui permet de mieux comprendre les personnes ».
Certains coéquipiers vous ont-ils déjà demandé des conseils en ce sens ?
K.N-D : « Oui, ça m’arrive et ça me fait plaisir ! C’est toujours flatteur. Je reçois parfois des messages de joueurs que je ne connais pas forcément, mais avec qui j’ai des contacts en commun. En réponse, je peux leur envoyer quelques styles pour essayer de les aiguiller ».
Pour terminer, revenons sur l’actualité du club. Comment vous sentez-vous après votre retour sur les terrains ?
K.N-D : « Rester éloigné des terrains a été évidemment difficile à vivre. Je me suis donné à fond pour réintégrer le groupe le plus vite possible. Je suis plutôt satisfait de mes dernières sorties. Je veux continuer en ce sens pour aider l’équipe en cette fin de saison ! »