le Football Club de Metz la saison prochaine. Si la nouvelle étonnera
peu de monde, puisque abondamment évoquée dans la presse ces derniers
jours, la signature du contrat de deux ans n’a été effective
que ce matin. En effet, le technicien, par ailleurs président de l’UNECATEF
(le syndicat des entraîneurs et des éducateurs), et son adjoint
Michel Ettorre n’ont rien voulu laisser au hasard. Avant d’apposer
leur émargement, ils ont donc procédé à un état
des lieux complet du club et de l’effectif : « Il était
indispensable de faire le bilan de la situation du club, affirme ainsi
Joël Muller. Avant toute chose, je voulais connaître le projet,
l’ambition et les objectifs du FC Metz. » Autant dire que
s’il est une chose que l’ancien coach de Lens voulait éviter,
c’était revenir à Metz comme « à la maison
». « Le président ne m’a sollicité qu’il
y a une quinzaine de jours, lorsque la décision de Jean Fernandez fut
prise. J’éprouvais alors une grande envie de revenir parce qu’évidemment,
je suis attaché à la ville de Metz, au club et au président.
Mais ce qui a prévalu dans mon choix final, c’est avant tout une
grande envie de réussir sportivement, renchérit-il. Je
ne suis pas revenu au FC Metz pour trouver du confort au sein d’un club
que je connais très bien. Au contraire, il s’agit aujourd’hui
pour moi de relever un défi et de réussir un nouveau challenge.
» Cette volonté affichée de ne penser qu’à
l’avenir sans se reposer sur un passé qui a pu se révéler
glorieux explique la durée du bail, courte mais mûrement réfléchie
: « Il fallait montrer que je ne viens absolument pas ici pour
poser mes cannes et préparer ma retraite ! ». Et si la
fâcheuse question de son départ précipité voici plus
de quatre ans n’a pu être évitée, celui qui fut déjà
le coach des Grenats entre 1989 et 2000 ne s’y est pas soustrait : «
Bien sûr que les premiers mois qui suivirent mon départ furent
difficiles. Mais je tiens à préciser que, contrairement à
ce qui a été dit dans les journaux, ce n’est pas Patrick
Razurel qui a déclenché mon siège éjectable. Et
puis, ma revanche, je l’ai prise sur le terrain, lorsqu’en août
2001 je suis venu gagner avec Lens à Saint-Symphorien. Aujourd’hui,
je ne pense plus au passé, je suis résolument tourné vers
l’avenir. A l’heure actuelle, le club a besoin d’unité
et de solidarité. »
Accrocher la 12ème place
Tout ceci clarifié, Joël Muller peut donc entièrement se
consacrer au challenge sportif qui l’attend. Dans sa tâche, il sera
épaulé par deux adjoints : Michel Ettorre, ancien joueur grenat
et qui l’avait déjà assisté dans le Nord, et David
Carré, en poste au club depuis deux ans. Par ailleurs, le préparateur
physique Jeremy Moureaux continuera de s’occuper de la remise en état
des joueurs blessés tandis que Jean-Claude Nadon, qui avait assuré
l’intérim de Patrick Barth auprès des gardiens de l’équipe
professionnelle à la fin de la saison dernière, retrouvera ses
fonctions originelles au sein du centre de formation. Ainsi soutenu, le nouvel
entraîneur messin n’a pas caché les ambitions du FC Metz
version 2005-2006 : « Le but est de grappiller des places au classement
et de se retrouver dans un premier temps autour du dixième ou douzième
rang. Le maintien ne doit plus être l’unique objectif des joueurs,
il faut qu’ils se sortent cela de la tête. Il devient un objectif
lorsque la situation au classement l’exige. Nous nous situons actuellement
dans le dernier tiers, visons le second tiers ». Ensuite, seulement,
après avoir gagné en équilibre et en régularité,
le Club à la Croix de Lorraine pourra espérer terminer plus haut.
Et s’il est indéniable que « depuis deux ans le club
flirte avec la Ligue 2 », Joël Muller a quelques solutions
pour que les objectifs formulés ne restent pas lettres mortes : «
Metz a terminé 18ème attaque et 16ème défense du
championnat 2004-2005. A partir de ce simple constat, il paraît clairement
indispensable de renforcer l’équipe, notamment son potentiel offensif
et défensif ». Une nouvelle qui ravira vraisemblablement
les supporters, puisque le président Molinari confirme qu’il faut
donc « s’attendre à des arrivées ».
Aucun nom n’est ressorti de la discussion, mais un profil a bien été
dessiné : « Il nous faut des joueurs expérimentés,
des cadres qui puissent constituer l’ossature de l’équipe,
commente Joël Muller. Qui plus est, des joueurs de talent, qui soient capables
de faire la différence pour l’équipe à un moment
donné du match. » Des oiseaux rares donc… Mais la
cellule de recrutement dirigée par Philippe Gaillot, fraîchement
nommé coordinateur sportif, s’active en coulisses.
En attendant la réalisation de ces promesses de recrutement,
le président Molinari a tenu à rendre hommage au travail effectué
ces trois dernières années par Jean Fernandez, avec qui il a passé
« trois saisons difficiles mais très enrichissantes sur
le plan humain. » Aujourd’hui, il estime que le vide créé
par son départ sera comblé. Le tandem Molinari - Muller reformé,
le FC Metz semble bien paré pour l’avenir…