Didier, vous êtes officiellement Grenat depuis le début du mois. Pour quelles raisons avez-vous décidé de rejoindre le FC Metz ?
Didier Lamkel Zé : « J’ai reçu plusieurs propositions, mais j’ai rapidement opté pour le FC Metz ! Beaucoup de personnes pensent que la Belgique possède un championnat facile. Je voulais surtout montrer que j’avais le niveau pour évoluer en Ligue 1 et m’adapter à ce championnat. »
Vos premiers pas en Grenat ont été presque parfaits avec ce but à Bordeaux, dès votre deuxième apparition...
D.L.Z. : « Effectivement, malheureusement mon premier but en Ligue 1 n’a pas servi à grand-chose, puisque nous n’avons pas réussi à conserver cet avantage. C’est vraiment rageant, d’autant plus qu’il était possible de gagner ce match car nous en avions les moyens. »
Comment avez-vous vécu ce premier but en Ligue 1 Uber Eats ?
D.L.Z. : « Il faut savoir qu’avant le match, j’ai expliqué à mes coéquipiers que dans tous les clubs où je suis passé, à chacun de mes deuxièmes matches, je suis parvenu à trouver le chemin du but. En Belgique, j’ai marqué dès ma deuxième apparition et c’était également le cas en Slovaquie. Lors de mon passage en Russie, j’ai inscrit un doublé lors de ma deuxième rencontre. Avant Bordeaux, j’ai donc beaucoup réfléchi et je me suis persuadé que j’allais marquer pour continuer sur ma bonne lancée. »
Votre confiance semble être une force supplémentaire pour réussir dans le milieu du football, non ?
D.L.Z. : « Dans ma carrière, j’ai toujours beaucoup été critiqué, mais je ne lis pas tout ce qu’il se dit à mon sujet ! Je sais très bien ce dont je suis capable de faire et j’ai confiance en moi et mes qualités. J’étais persuadé que j’allais réussir à trouver rapidement le chemin du but et ainsi aider mes coéquipiers. »
Pouvez-vous également revenir sur votre célébration lors du but au Matmut Atlantique ?
D.L.Z. : « C’est une dédicace à mes amis du Cameroun et à ma ville natale de Bertoua. Lorsque j’étais en Russie, il était très difficile pour mes proches de regarder mes matches. En France, le championnat est plus médiatisé et j’avais prévenu que je leur ferais un message dès que je réussirais à inscrire mon premier but en Ligue 1. Sur le terrain, je me bats pour eux, pour mon pays et pour revenir en équipe nationale. »
Revenons justement sur votre court passage en Russie. Comment avez-vous vécu la situation ?
D.L.Z. : « Lorsque je suis arrivé en Russie en février, tout se passait très bien. Mais, cela est rapidement devenu difficile à vivre, même si la guerre ne se déroule pas en Russie. Il m’était devenu impossible de transférer de l’argent hors du pays. Par la suite, les réseaux sociaux ont commencé à déranger. J’appelais mes proches via What’s App, mais l’application se coupait trop souvent. Dans ces conditions, je ne pouvais plus vivre loin de mes proches. »
Comment vivez-vous le fait de fréquenter les pelouses de Ligue 1 ?
D.L.Z. : « Jouer en France, pour tout jeune joueur, c’est une grande opportunité. Il y a de la visibilité et ça parle beaucoup des joueurs. Je ne vais pas mentir, c’est vraiment une chance d’être ici. Je tiens encore à remercier le FC Metz qui m’a fait confiance. »
À Metz, vous êtes arrivé en cours de saison. Comment votre œil nouveau peut-il expliquer l’exercice difficile des Grenats ?
D.L.Z. : « Il est difficile de répondre à cette question. Une chose est certaine, dans ce groupe, il y a énormément de qualités. Aujourd’hui, la situation est difficile, mais nous restons des compétiteurs et nous continuons à croire en nos chances. Nous sommes tous dans le même bateau et nous jouons pour gagner et réussir à maintenir le club en Ligue 1. Jusqu’à la fin de la saison, je compte bien aider l’équipe en marquant -et en célébrant mes buts car j’adore ça- et en délivrant des passes décisives. Je donnerai tout pour être un maximum décisif. »
Vous êtes prêté en Moselle jusqu’à la fin de la saison. Comment imaginez-vous la suite ?
D.L.Z : « Pour le moment, le seul objectif que je me suis fixé est de maintenir le FC Metz en Ligue 1. À l’heure actuelle, j’appartiens à Anvers et c’est aux deux clubs de discuter. Pour ma part, je ne serais pas contre l’idée de prolonger l’aventure à Metz, car je me sens bien ici et c’est une belle ville. »