Habib, votre équipe est au coude à coude avec ses concurrents directs au classement. La pression augmente-t-elle au fil des semaines ?
Habib Maïga : « Il y a une pression, mais je pense que c’est de bon augure ! Il y a l’envie de bien faire et surtout de bien terminer la saison. Au regard de tous ces éléments, je peux dire que la pression est plutôt positive ».
Le FC Metz reste sur trois matches consécutifs à l’extérieur sans but encaissé. Le signe d’une certaine solidité …
H.M. : « On commence à retrouver la solidité qu’on affichait la saison dernière. C’est dommage que face à Marseille, on a pris deux buts qu’on pouvait éviter. À part cela, on n’a pas été beaucoup déstabilisé. Cette assise défensive va nous permettre d’engranger des points, comme on a pu le voir à Lille ».
Justement, le point pris sur la pelouse du LOSC (0-0) vous a-t-il satisfait ?
H.M. : « C’est même un très bon point ! Ce n’est pas anodin de décrocher un match nul sur la pelouse du champion de France, qui est toujours en lice en Ligue des Champions. Mais pour nous, le plus dur reste à venir, car il faudra bonifier ce point face à Nantes ».
Le FC Nantes, reste sur une victoire face au PSG (3-1). Avez-vous été surpris par ce succès des Canaris face au leader ?
H.M. : « Pas du tout. Comme j’ai l’habitude de le dire : « À cœur vaillant, rien d’impossible ». Quand on débute une rencontre la tête haute, avec l’envie de tout donner pour gagner, il y a toujours la possibilité de faire un bon résultat. C’est ce qu’a réussi à faire le FC Nantes contre le PSG. De nos jours, des équipes moins bien classées peuvent toujours créer la surprise, à condition de mettre toutes les chances de son côté. La victoire des Nantais ne m’a pas surpris, je dirais même qu’elle était méritée ».
Il faudra répondre au défi physique proposé par votre adversaire du jour …
H.M. : « C’est sûr ! C’est une équipe athlétique, même s’ils disposent de joueurs techniques. On sait que ce sera âpre. À nous de faire ce qu’on sait faire pour gagner ce match à domicile ».
Dans le Nord, vous avez atteint la barre des cent matches disputés avec le FC Metz. Que vous inspire ce chiffre ?
H.M. : « L’histoire n’est pas encore finie, mais le FC Metz a déjà marqué ma vie. Je suis très heureux d’avoir atteint ce total. J’étais très content d’avoir disputé quelques matches en pro quand j’étais à l’AS Saint-Étienne. Mais dépasser la barre des cent matches est synonyme de réussite. Je sais que je suis sur la bonne voie pour réaliser la carrière que j’espérais. Je travaille chaque jour pour gagner ma place de titulaire car il n’y a jamais de certitude ».
Vous disputez votre quatrième saison en Moselle, et avez déjà vécu beaucoup d’aventures ici. Avez-vous imaginé un tel destin lors de votre signature ?
H.M. : « Je ne suis pas venu au FC Metz dans l’optique de faire un passage éclair. D’abord, il y avait un prêt avec option. J’ai tout fait pour gagner la confiance du Club pour me garder. Quand l’option a été levée, j’ai continué de donner le maximum pour faire partie de l’équipe et de ses cadres. J’ai rejoint le FC Metz pour apprendre, pour continuer à progresser, mais aussi pour m’inscrire dans un projet à longue durée. Et aujourd’hui, je suis toujours dans cette logique ! »
Malgré la défaite (1-2), qu’avez-vous ressenti en marquant à domicile contre l’Olympique de Marseille ?
H.M. : « C’était un vrai moment de joie ! On faisait un bon match, et de marquer le but égalisateur devant un stade plein, cela faisait plaisir. Je ne sais pas pourquoi, mais je l’avais un peu ressenti le matin du match. Au téléphone, ma femme m’a dit que j’allais marquer contre l’OM. Dans mon positionnement, j’étais un peu plus avancé. J’ai fait quelques projections et cela a fini par payer. J’ai eu une occasion à Lille aussi, sur un caviar de Farid Boulaya, mais j’ai mal négocié la trajectoire. Je dois continuer à me projeter ainsi pour me procurer plus d’occasions ».