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Entretien avec Carlo Molinari : troisième partie

Ceci est la troisième et dernière partie de l’entretien. Pour finir, Carlo Molinari évoque, entre autres, la façon dont il compte utiliser le bonus financier relatif à la revalorisation des droits télés.
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On parle beaucoup de la violence
dans les stades actuellement. Est-ce réellement un problème nouveau
?

C.M. : Ce qui me gêne, c’est qu’on a beaucoup
tendance à associer cette violence au football. Hors, ce n’est
pas spécifique au football. Seulement, il y a les caméras
et le nombre de personnes impliquées est plus important. Pour ma part,
j’estime que c’est un véritable fléau. J’ai
toujours prêché le fair-play et la sportivité. Quand je
vois les dégâts causés par certains supporters strasbourgeois,
quand je vis la rencontre Paris - Metz de ce mois de décembre, je n’ai
qu’un seul souhait : que tout cela s’arrête. C’est insupportable
sur le plan de l’éthique et humain.

Que pensez-vous de la revalorisation
des droits télés ?

C.M. : C’est forcément une bonne chose puisqu’elle
apporte des moyens nouveaux à notre club. Maintenant, nous ne sommes
pas les seuls bénéficiaires de l’opération. J’entends
par là que si nous sommes actuellement le 18ème budget de l’élite,
nous le resterons probablement. Si nous sommes de bons gestionnaires, nous pouvons
l’utiliser afin de renforcer le club, les infrastructures. Mais il ne
faut pas oublier que cette somme court sur trois saisons. En 2008, il ne faudrait
pas que l’opérateur actuel ait des difficultés financières
et que les clubs se retrouvent coincés. C’est pourquoi il faut
être prudent et utiliser cet argent à bon escient.

Vous avez sans doute déjà
une idée…

C.M. : Nous devons nous donner les moyens de pérenniser
le club encore plus. Je pense aux infrastructures et au confort des spectateurs,
qui est une chose que j’estime importante. Le stade se doit d’être
un lieu convivial où l’on doit se sentir à l’aise.
En 1998, j’ai voulu qu’on retire les grillages. Aujourd’hui,
je me félicite de cette initiative car six saisons plus tard, nous n’avons
pas eu le moindre problème. Il faut aussi rendre hommage à notre
public qui a généralement un comportement exemplaire.




Mai 2004 : Le président Molinari est victime de l'euphorie générale. Metz, après avoir retrouvé directement la Ligue 1, parvient à se maintenir.

Qu’en est-il du projet
de refonte de la tribune sud ?

C.M. : Il est toujours d’actualité dans mon esprit.
J’ai rencontré récemment notre maire et le Conseil Général.
Ces deux institutions sont proches de notre club. J’espère qu’une
décision interviendra courant 2005 et l’inauguration en 2006 ou
2007. Un de mes objectifs et de faire que ce stade soit à l’image
de la ville et du département. Finalement, on se rend compte qu’il
est l’un des « monuments » les plus visités de Metz.
Nous en avons eu la preuve encore récemment lorsqu’une délégation
chinoise s’est rendue en Lorraine. Ils ont voulu visiter quelque peu la
région et quand ils ont su que le FC Metz existait, ils ont passé
une grande partie de leur temps libre à le visiter.

Une dernière question.
Deux clubs français sont parvenus en finale de Coupe d’Europe la
saison passée. Est-ce un concours de circonstances ou le signe d’une
réelle progression ?

C.M. : Notre football a toujours été l’un
des cinq meilleurs d’Europe. Compte tenu du handicap financier
qui nous freine, nous arrivons à avoir des résultats respectables
sur la scène européenne. On ne peut que se féliciter du
parcours de Monaco et de Lyon cette saison, et constater que le football français
conserve une place importante en Europe. Notre formation est enviée et
malheureusement pillée. Nous avons d’excellents formateurs et d’excellents
entraîneurs. De plus, la Coupe du Monde nous a permis de rénover
nos stades. Aujourd’hui, la plupart des stades de Ligue 1 sont des installations
remarquables. Il faut désormais que nous parvenions à nous protéger
de manière à éviter le pillage…

Pour terminer, je souhaite une bonne année à tous les
supporters qui nous suivent et nous apportent leur soutien dans les bons comme
dans les mauvais moments.

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