Metz - Clermont, je réserve ma place

Renouard veut relever la tête

Acteur du maintien l’an dernier, Sébastien Renouard n’est plus aussi déterminant dans le jeu messin cette saison. Ce samedi, à l’occasion du derby de l’Est, il pourrait néanmoins retrouver un poste d’attaquant.
Partager cet article :
En mai dernier, il semblait voler au dessus de la pelouse
de Saint-Symphorien, à la 72ème minute d’une rencontre qui
mettait fin au stress de toute une saison. Crucifiant Ramé après
avoir lui même récupéré le cuir dans l’entre
jeu, Sébastien Renouard portait l’avance des siens à deux
buts. Et Metz goûtait au plaisir d’évoluer sans pression
ni crainte du résultat. Ils étaient libres, ou plutôt libérés
par la fougue bien venue de la nouvelle vague venue du Centre de Formation.
Fort de cette fin d’exercice en fanfare, le Club à la Croix de
Lorraine comptait bien se ménager un maintien plus aisé. Et pendant
un temps, certains crurent même l’acquérir sans trembler.
C’était sans compter sur les cruelles lois du ballon rond parmi
lesquelles figure cette maxime souvent répétée par Jean
Fernandez : « En football, la vérité d’un jour n’est
pas celle du lendemain. » On pourrait également, en ce qui concerne
Renouard, ajouter la suivante : « Le plus dur n’est pas d’arriver
en haut, mais de confirmer. » Le milieu de terrain messin, sélectionné
cet été en Equipe de France Espoirs pour le tournoi de Toulon,
ne dit pas le contraire : « C’est vrai que depuis quelque
temps, je suis un peu moins bien. Maintenant, j’essaie de ne pas trop
me poser de questions et de travailler tous les jours à l’entraînement
pour retrouver le niveau qui était le mien. »
Car si l’efficacité
a fui ce jeune homme de seulement vingt ans, le talent est toujours là.
Par intermittence, il est apparu, entrecoupant des prestations en demi-teinte.
Comme à Toulouse, par exemple, où un enchaînement contrôle-volée
faillit terminer dans la lucarne de Revault. Ou comme face à Bastia,
contre qui le plat du pied de Renouard avait mis Metz sur la bonne voie.

Concernant les problèmes rencontrés par son équipe, il
n’a pas plus d’état d’âme que sur son plan personnel.
« La peur de mal faire ? Je ne sais pas. Peut-être que cela
joue inconsciemment dans nos têtes. Nous essayons de ne pas trop nous
poser de questions. Notre but est de retrouver la dynamique que nous avions
en fin de saison dernière ou au début de celle-ci. Nous travaillons
pour ça et espérons que cela reviendra bientôt. »


Afin de retrouver un tel niveau de forme, les Messins doivent commencer par
battre Strasbourg, ce samedi à Saint-Symphorien. Une affluence moyenne,
un thermomètre bas et un enjeu crispant, voilà de nouveau ressurgir
la tradition des derbys de l’Est à six points. Un match capital
pour pouvoir passer la trêve au chaud : « Si nous prenons
les trois points, nous les distançons quelque peu dans la lutte pour
le maintien. En plus, nous aurions un capital de 23 points avant la trêve,
ce qui n’est pas négligeable. Nous allons tout faire pour gagner
cette rencontre mais il ne faut pas non plus que l’enjeu tue le jeu. Il
faut faire un match sérieux, avec du jeu, de l’agressivité
et on fera les comptes à la fin. »


Vous l’aurez compris. Renouard n’est pas du genre à tergiverser.
S’il n’est plus attaquant, il a conservé le tempérament
propre aux chasseurs de buts, fixés sur leur objectif. D’ailleurs,
il pourrait retrouver une position plus avancée face aux Alsaciens. Hier,
Jean Fernandez l’a testé aux côtés de Babacar Gueye.
Aujourd’hui, il hésitait encore. Mais voir Renouard en pointe samedi
est dans le domaine du possible. « J’ai passé toute
ma jeunesse attaquant
, rappelle le joueur. Arrivé dans
le groupe pro, j’ai glissé au poste de milieu de terrain. Si le
coach me demande de jouer à ce poste là, je serais très
heureux et je pense que je m’y sentirais bien. »
Espérons
qu’il nous démontre que savoir marquer, c’est comme marcher,
ça ne se perd pas !

A lire également

11aoû2024

Actualités

Neuf jours avant la reprise du championnat, les Grenats se déplaçaient à Amiens pour un ultime test. Pour l'occasion, Stéphane Le Mignan décidait de...
Lire la suite