peu de toi. Comment es-tu venu au football ? A quels postes as-tu évolué
jusqu’à maintenant ?
Aimen Demai : Je suis né à Thionville, et j’ai
débuté comme tous les enfants du coin, dans la rue. J’ai
signé ma première licence à Uckange. Ensuite, j’ai
gravi les échelons et je suis arrivé en moins de quinze ans au
FC Metz. Au départ, j’étais milieu de terrain offensif.
Après, en arrivant à Metz, j’ai commencé à
rétrograder petit à petit. Je suis d’abord passé
milieu défensif, puis je me suis retrouvé en défense, sur
les côtés puis dans l’axe.
Quel est celui qui te convient
le mieux ? Quels sont, selon toi, tes qualités et tes défauts
?
A.D. : Pour moi, mon meilleur poste est celui de latéral
droit. Concernant mes points forts, je vais dire ce qu’on dit de moi car
ce n’est pas évident de se juger. Je pense être au point
techniquement et posséder des capacités physiques suffisantes
pour tenir quatre-vingt dix minutes à un rythme soutenu. Par contre,
je ne suis pas assez agressif dans les duels. Au départ, je n’ai
pas un tempérament de défenseur donc coller un joueur n’est
pas trop mon truc. Je suis plutôt un joueur de ballon. Je pense que sur
cet aspect là, j’ai encore des progrès à faire.
Devenir professionnel a t-il
toujours été ton objectif ?
A.D. : Oui, tout à fait. Depuis que je suis tout petit,
c’est mon but. Quand je voyais les clubs français en Coupe d’Europe,
cela me donnait envie de faire ce métier. J’aimais bien Marseille,
lorsqu’ils ont gagné la Champions League ou le PSG de la grande
époque avec Georges Weah. Mais je n’ai pas de joueur « modèle
», d’idole à qui je voulais à tout prix ressembler.
Qu’as-tu pensé de
ta prestation de samedi ? Jean Fernandez nous disait que tu avais du mal à
gérer la pression d’un match. As-tu réussi cette fois ?
A.D. : C’était mon premier match de la saison.
Je pense que je ne m’en suis pas trop mal tiré. Dommage que la
victoire n’était pas au rendez-vous. Concernant mon appréhension
sur le terrain, je pense que c’est ce qui m’a empêché
de jouer jusqu’à maintenant. Le coach hésitait à
m’aligner à cause de cela. Pour ce match face à Lyon, j’ai
fait abstraction de mon environnement. J’ai compris que si je participais
seulement à mon premier match de la saison, c’était à
cause de cela. En rentrant sur le terrain, je me suis dit qu’il ne fallait
plus faire les mêmes erreurs, que les précédentes devaient
me servir de leçon. Je suis arrivé sans appréhension et
j’ai pris conscience de la chance que j’avais d’être
sur cette pelouse. On jouait face à Lyon, le champion en titre, dans
un stade comble. C’eut été trop bête de gâcher
la fête en se mettant une pression inutile.
Le fait que Jean Fernandez ait
intégré des jeunes joueurs à l’équipe t’a
t-il fait prendre conscience que tu pouvais aussi y arriver ?
A.D. : Tout à fait. Ce sont des joueurs qui ont effectué
leur formation avec moi. Je me suis rendu compte qu’ils avaient le niveau
et qu’ils ne sortaient plus de l’équipe. Alors, pourquoi
pas moi ?
Dès demain, vous vous
rendez à Rennes. Penses-tu que le fait que les rencontres soient si rapprochées
est une bonne chose ?
A.D. : C’est bien lorsque l’on poursuit un objectif
à cours terme. Lorsque les matches sont plus écartés, il
est possible que l’on se disperse un petit peu. Nous sommes complètement
plongés dans notre fin de saison. Il nous reste quelques points à
prendre afin de toucher du doigt notre objectif. Le fait que nous jouions à
nouveau dès demain nous permet de rester très vigilants et concentrés.
Que penses-tu de l’équipe
bretonne ?
A.D. : Rennes a de très bons résultats à
domicile cette saison. Ils ont une bonne base défensive et des joueurs
de talent devant. Monterrubio, qui est souvent passeur et qui a marqué
pas mal de buts, Alexander Freï… Je pense que si nous arrivons à
museler les fournisseurs de ballon que sont Sorlin et Monterrubio, le duo Borbiconi
- Méniri devrait réussir à stopper Freï. Après,
il faudra exploiter les contres à fond…