Metz - Clermont, je réserve ma place

Sortie de piste pour Le Mans

Le MUC 72 a beau avoir changé de chauffeur, il n’a toujours pas trouvé la bonne carburation. Ce soir à Metz, les Manceaux sont sans doute sortis de la course au maintien. La faute à des Grenats enthousiastes et volontaires.
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Les Messins attaquaient ce match de la meilleure des façons.
Après une première tentative fébrile des Manceaux ponctuée
par un infructueux « pointu » de D’Amico, ils parvenaient
dès la quatrième minute à ouvrir la marque. Un mini-corner
tiré par Frutos trouvait la tête rageuse de Borbiconi au premier
poteau (1-0, 4°). Le défenseur local, en se libérant avec
pugnacité du marquage pour piquer sa tête, se rappelait ainsi au
bon souvenir de la Ligue 2 ou il a tant trouvé les filets de cette façon.
Après cette rapide prise d’avantage, les Messins allaient quelque
peu se replier sur leur acquis pendant une dizaine de minutes. Toutefois, les
visiteurs manquant d’imagination, Butelle restait sans travail. Mieux
encore, les Manceaux laissaient des brèches dans leur défense
et Maoulida en profitait. L’attaquant de Mayotte accélérait
en milieu de terrain et après un bon relais avec Gueye, celui-ci triomphait
de Bedenik en deux temps (2-0, 18°). Sur ce coup-là, l’entente
entre les deux attaquants grenats avait été parfaite et l’ancien
Rennais signait ainsi sa première réalisation à Saint-Symphorien.
Après une timide réaction des Sang et Or par Celdran, Metz repartait
à l’attaque. Les Grenats passaient près du 3-0 quand Méniri
prit le meilleur sur Bédénik. Le gardien manceau relâchait
le ballon dans les pieds de Maoulida mais Dan Eggen sauvait les siens sur sa
ligne. Jeandupeux tentait alors un coup de coaching en sortant Hautcoeur pour
Pancrate. Mais c’était les Messins, décidément à
l’aise sur les phases arrêtées, qui se montraient à
nouveau dangereux sur un coup-franc de Proment. La tête de Gueye frôlait
le poteau… Le Mans essayait bien timidement et par intermittence de sortir
la tête de l’eau, mais les Sarthois se heurtaient constamment à
la solidarité messine et ce jusqu’à la pause.

Dérapage incontrôlé

Au retour des vestiaires, Metz repartait de plus belle. Si
Renouard manquait le coche sur un cafouillage, le milieu de terrain allait vite
se faire pardonner en offrant le doublé à Maoulida. L’attaquant
messin faisait parler sa vitesse au sein d’une défense mancelle
décomposée, puis faisait preuve d’efficacité en croisant
son ballon dans le petit filet de Bédénik (3-0, 50°). La messe
était dite, Saint-Symphorien pouvait souffler ! Euphoriques, les Grenats
ne s’étaient jamais offert une telle victoire cette saison. Proment
gratifiait même la maigre assistance d’un corner rentrant…
que Bedenik détournait. Les Manceaux, totalement désarmés,
continuaient de boire la tasse. Après un exceptionnel travail de Signorino,
Leca catapultait le bolide Maoulida vers le but pour une photocopie de la réalisation
précédente (4-0, 65°). Les Grenats ne se trompaient pas et
allaient féliciter…. Signorino, dont la fougue aura été
décisive ! L’issue du match ne faisant plus aucun doute, Fernandez
se payait le luxe de ménager son capitaine. C’était bien
la première fois cette saison que le coach grenat pouvait gérer
une fin de match aussi tranquillement ! La pleine réussite de ses joueurs
continuait de sauter aux yeux. Méniri, impeccable jusqu’alors,
manquait de tromper son gardien mais celui-ci sortait un réflexe bien venu. Voilà
une action qui se serait certainement terminée en but casquette quelques
semaines auparavant. Le public messin savourait son plaisir en offrant une standing-ovation
à son duo d’attaquant qui cédait sa place au tandem Saci
– Thiaw. Ce dernier achevait littéralement une équipe du
Mans dont le renoncement était de plus en plus criant. Le centre en retrait
du latéral gauche ne trouvait pas Saci mais le Sénégalais
se chargeait d’exécuter la terrible sentence (5-0, 88°). Jean
Fernandez peut souffler, ses hommes ont fourni un beau spectacle et une avalanche
de buts, certes facilitée par cette ouverture du score précoce.
Méritants, ceux-ci devront renouveler ce genre de prestation pour toucher
du doigt l’objectif du maintien.

La feuille de match

A Metz (Stade Saint-Symphorien) 3 avril 2004 - Ligue 1 de
football (31e journée)

Metz bat Le Mans 5 à 0 (mi-temps: 2-0)

Spectateurs : 13.802

Arbitre : M. Derrien

Buts :

Metz : Borbiconi (5), Maoulida
(19, 51, 67), Thiaw (88)

Avertissements :

Metz : Proment (71)

Le Mans : F. D'Amico (40), Molefe
(55)

Les équipes :

Metz : Butelle - Beria, Meniri,
Borbiconi, Signorino - Renouard, Leca, Proment (cap) (Obraniak 77), Frutos -
Maoulida (Saci 82), Gueye (Thiaw 82)

Le Mans : Bedenik - Molefe (O.
Thomas 60), Y. Fischer, Eggen, Périatambée - Hautcoeur (Pancrate
33), F. D'Amico, F. Thomas - Celdran (cap) - Fanchone (Peyrelade 60), Cousin

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