Metz - Clermont, je réserve ma place

A la vie, à la mort

Le microcosme messin serre les dents. Ce samedi, les Grenats jouent une rencontre cruciale dans la lutte pour le maintien. Le club à la Croix de Lorraine a en effet l’occasion d’enfoncer quasi-définitivement le dernier de la classe.
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Daniel Jeandupeux n’a toujours pas connu les joies
de la victoire avec Le Mans. Depuis qu’il dirige l’équipe
sarthoise, le Suisse a imposé sa griffe mais les effets se font désespérément
attendre. Les mauvaises langues diront qu’en voyant pointer un museau
grenat, celui-ci se frotterait les mains estimant déjà avoir décroché
le jackpot. Pour mémoire, le FC Metz a été la première
équipe battue par le Mans Union Club 72 en Ligue 1. Il faudra cette fois
un peu plus de jus aux Messins. Sinon, les projecteurs de Saint-Symphorien,
las de mettre en valeur l’adversaire, pourraient imiter leurs homologues
sarthois et se mettre en grève ! Depuis ce fameux match aller du 8 novembre
dernier, les choses ont bien changé… pour les Messins, qui ne disposent
plus de la même marge de sécurité. L’équipe
mancelle, après avoir montré quelques signes d’un possible
redressement de situation, s’en est retournée à la sempiternelle
dernière place qu’elle occupait après un début de
saison cauchemardesque. Et pourtant, cette formation ne manque pas de joueurs
de qualité comme a pu le remarquer le vidéo-boulimique entraîneur
messin : « Le Mans est en manque de réussite à l’heure
actuelle mais il y a là-haut un potentiel offensif intéressant
avec Cousin, Peyrelade ou Celdran. Ce sont des joueurs qui vont vite et qui
sont percutants. »
L’inefficacité des Sang et Or
est pourtant criante puisqu’ils possèdent avec Metz la ligne d’attaque
la plus inoffensive de Ligue 1… Celle des Grenats est par contre sans
égal sur ses terres. A chacun son bonnet d’âne.

Une petite finale

Après avoir pris connaissance de ces peu flatteuses
statistiques, il n’est dès lors plus nécessaire de se justifier
pour affirmer qu’il s’agit bien là d’un match à
six points. Qu’à cela ne tienne, le club à la Croix de Lorraine
est historiquement rodé à ce genre de situation. «
C’est une petite finale, insiste Jean Fernandez. En cas de victoire, nous
écartons un concurrent direct pour le maintien. Cela représenterait
une grosse bouffée d’oxygène pour nous donc la motivation
est là. Les joueurs du Mans viendront aussi avec une grosse envie car
une défaite les condamnerait presque à la Ligue 2. Je pense donc
que nous aurons le droit à un beau combat, digne de la Ligue 1. »

Une rencontre au couteau à laquelle ne participera pas Serge Dié,
jugé à court d’entraînement. Alexandre Frutos tire
profit du retour tardif de sélection de l’Ivoirien et sera aligné
sur le côté gauche d’un milieu de terrain à quatre.
C’est là la seule petite surprise de la composition d’équipe
annoncée par Jean Fernandez, qui a logiquement renouvelé sa confiance
aux acteurs de Sochaux. Le Sénégalais Pape Thiaw pourrait être
amené à venir tourmenter la défense visiteuse. Fernandez,
homme de convictions, a tout de même tenu à garder l’intégralité
de ses troupes mobilisées. « Tout le monde doit rester
sous pression. »
Car un maintien ne se gagne pas qu’à
onze, mais tous ensemble.

Metz – Le Mans, 31ème
journée de Ligue 1


Samedi 3 avril 2004, 20h, au Stade Saint-Symphorien

Arbitre : Monsieur Derrien

Les équipes :

Metz : Butelle – Signorino,
Méniri, Borbiconi, Béria – Frutos, Leca, Proment, Renouard
– Maoulida, Gueye

Remplaçants : Liebus, Allegro, Saci, Thiaw, Obraniak

Le Mans : Bedenik – Molefe,
Fischer, Eggen, O.Thomas – Hautcoeur, D’Amico, F. Thomas –
Celdran – Fanchone, Cousin

Remplaçants : Demarconnay, Périatambée, Poulard, Pancrate,
Peyrelade

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