David Carré : il ne parle pas, il bosse !

« J’étais en stage à Clairefontaine
lorsque le président Molinari m’a appelé pour me proposer
de devenir l’adjoint de Jean Fernandez après le départ de
René Lobello. J’ai été très surpris mais je
n’ai pas hésité une seconde. » Voilà
comment David Carré revient brièvement et sobrement sur sa nomination
il y a un peu plus d’un an…

Jusqu’alors il oeuvrait au centre de formation et effectuait quelques
missions de repérage pour l’entraîneur de l’équipe
professionnelle. Avec suffisamment de qualités certainement pour que
le choix se porte sur lui à l’époque. Il faut dire que David
était fait pour entraîner, ayant en lui les gènes de ce
métier : « Quand j’étais étudiant à
Metz, je venais régulièrement assister aux séances de travail
dans la semaine et, très jeune, j’ai eu la charge d’équipes.
» On ajoutera que son frère et sa sœur sont entraîneurs…de
tennis ! Une véritable affaire de famille donc.

« Ma mission d’adjoint comporte trois volets essentiels.
Au quotidien, je veille à ce que tout soit OK avant les séances,
faisant en sorte avec le staff médical et les intendants que le terrain
soit déblayé pour le coach, qu’il n’ait pas de soucis
périphériques. Au niveau des séances, je dirige l’échauffement
avant de conduire le travail technique d’un des deux groupes formés
avant que tous les joueurs ne participent à des exercices tactiques menés
par Jean Fernandez. J’observe et j’apprends. Enfin je réalise
des montages vidéo sur les quatre derniers matches de nos adversaires
avec les buts marqués et encaissés, les coups de pied arrêtés
offensifs et l’animation offensive. Le tout pour une cassette de 20 minutes
que nous regardons le matin du match. »

Un emploi du temps bien rempli pour ce jeune technicien qui s’avoue conscient
de sa chance de faire de sa passion son métier : « Cela
posé, il faut vivre à court terme et j’avoue ne pas avoir
de plan de carrière bien arrêté. En un an j’ai beaucoup
appris sur la psychologie de groupe avec un changement fondamental entre le
centre et les pros : au centre, c’est le joueur qui compte. A l’échelon
au-dessus c’est l’équipe. Jean Fernandez est un entraîneur
qui nous implique beaucoup, qui nous fait confiance. Il est toujours en phase
de réflexion mais il n’hésite pas à nous demander
notre avis et il en tient compte ce qui est valorisant. En outre il nous fait
partager sa riche expérience, ne se mettant jamais en avant. »

Ne cherchez pas plus loin pourquoi M. l’adjoint est un homme heureux…