pas pour les joueurs de Jean Fernandez. La semaine passée, Grégory
Leca avait refroidit la Mosson en inscrivant son premier but en Ligue 1 peu
après le coup d’envoi. Cette fois, c’est Fauré qui
mettait Metz dans l’embarra après seulement neuf minutes de jeu.
Le meilleur buteur toulousain profitait d’un rush d’Emana pour se
jouer de Marchal puis de Butelle (0-1, 9°). Après une entame si difficile,
les Messins se crispaient dangereusement. La lanterne rouge de Ligue 1 montrait
bien plus d’assurance que les locaux, peu aidés par un public qui
montrait son mécontentement. La réaction messine intervenait à
la demi-heure de jeu quand un long ballon parvenait à Maoulida. L’ancien
Rennais centrait instantanément pour Rodriguez, mais le Corse était
trop court pour inquiéter plus sérieusement Revault. Les occasions
étaient rares mais Toulouse, en durcissant son jeu, concédait
quelques coup-francs intéressants. Sur l’un deux, Dié obligeait
Revault à faire usage de ses points. Les suivants n’aboutissaient
à rien. Après une minute d’arrêt de jeu, les vingt
deux acteurs rentraient aux vestiaires sur une bronca significative de la frustration
de Saint-Symphorien. Dans les ultimes secondes, Pape Thiaw avait mis de l’huile
sur le feu en exploitant mal un ballon de but donné par Rodriguez.
Ce dernier allait d’ailleurs rester aux vestiaires aux
côtés de Marchal tandis que Jager et Frutos intégraient
le onze de Jean Fernandez, modifiant ainsi le dispositif lorrain en 4-4-2. Le
jeune milieu de terrain proposait d’entrée de nouvelles solutions
de jeu. Celui-ci perturbait l’arrière-garde visiteuse et provoquait
quelques coups de pieds arrêtés malheureusement infructueux. La
domination messine faillit se concrétiser quand Rodriguez remit en retrait
un ballon pour Leca. Le milieu messin, à l’entrée de la
surface, enlevait un peu trop sa frappe. Toulouse ne manquait toutefois pas
d’ambitions et mettait de temps à autre le nez à la fenêtre.
Sur leur premier corner de la rencontre, ceux-ci faillirent doubler la marque
mais Frutos sauvait les siens. Comme si la tâche n’était
pas assez ardue, Metz perdait un de ses éléments après
un peu plus d’un quart d’heure de jeu. Serge Dié, bien que
n’étant pas en position de dernier défenseur, quittait les
siens après un plaquage au sol ayant plus sa place dans le monde du rugby.
Malgré tout, Metz semblait continuer à y croire. Un corner de
Frutos trouvait la tête de Leca qui terminait au dessus du but toulousain.
Les derniers espoirs lorrains allaient être douchés par Fernandao
qui profitait d’un centre de Didot pour doubler la marque de la tête
(O-2, 73°). Le milieu de terrain des Violets venait de chiper un ballon
le long de la ligne à Allegro. La suite était anecdotique, Toulouse
gérant tranquillement son avantage alors que Saint-Symphorien se vidait
de désespoir. La tentative de Maoulida à cinq minutes du terme
se déroulait dans l’indifférence quasi-générale.
De toutes façons, le match était déjà terminé…
La feuille de match
A Metz (Stade Saint-Symphorien) : Toulouse bat Metz 2 à
0 (mi-temps: 1-0)
Spectateurs: 13.188
Arbitre: M. Ruffray
Buts :
Toulouse : Fauré (9), Fernandao (73)
Avertissements :
Metz : Maoulida (16)
Toulouse : Balmont (37), Aubey (39), Fauré (44), L. Clément (56),
Fernandao (66)
Exclusion :
Metz : Dié (62)
Les équipes :
Metz : Butelle - Allegro, Marchal
(Frutos 46), Morisot (cap), Borbiconi, Signorino - Maoulida, Leca, Dié
- B. Rodriguez (Noro 69), Thiaw (Jager 46)
Toulouse : Revault (cap) - Ocokoljic,
Dao (Lièvre 85), Aubey, L. Clément - Emana (Eduardo 78), Cardy,
Balmont (Taïder 69), S. Didot - Fernandao, Fauré