Guy Lacombe, vous avez été
élu l’an dernier meilleur entraîneur de Ligue 1. Comment
avez-vous pris cette distinction ?
Guy Lacombe : Bien sûr, j’ai été
très honoré et fier, d’autant plus que ce sont mes confrères
qui m’ont désigné. Il faut toutefois relativiser cette distinction,
dûe en grande partie à la bonne saison réalisée par
mon équipe. Nous nous sommes qualifiés pour la Coupe d’Europe
et joué une finale de coupe, mais tout ceci est avant tout la conséquence
de la bonne volonté de mes hommes. Bien sûr, l’entraîneur
y est aussi pour quelque chose quand de bons résultats arrivent, mais
les réels moteurs d’une équipe restent les joueurs.
Vous êtes en contrat jusqu’en
2006, avez vous un projet à long terme avec ce club de Sochaux ?
G.L. : Je n’ai pas de projet particulier, l’important
est tout d’abord de pérenniser le club en première division.
J’ai un souci constant de progression, mon but est d’amener mon
équipe le plus haut possible dans le classement. Nous possédons
des jeunes joueurs de qualité qui ont les dents longues et espèrent
un jour évoluer sous d’autres cieux. Ma mission est aussi de permettre
à ces espoirs de progresser, d’accumuler de l’expérience
en Ligue 1 grâce à notre club afin qu’ils puissent s’épanouir
comme ils le souhaitent par la suite.
Cela fait 8 ans que vous êtes
entraîneur en Ligue 1. Quelles sont les évolutions que vous avez
noté ?
G.L. : Tout d’abord, la loi Bosman a énormément
changé la donne. Auparavant, il existait une notion d’appartenance
à un club, les joueurs ne ressentaient pas le besoin de partir aussi
vite. Ensuite, il y a eu une sorte d’exode de toutes les « stars
» de notre championnat. C’est une période de reconstruction
que nous sommes en train de vivre. Mais je pense que c’est une compétition
qui est redevenue très difficile, les joueurs arrivant des championnats
étrangers s’en aperçoivent très vite.
Un petit mot sur votre homologue
messin que vous avez connu à l’AS Cannes ?
G.L. : C’est l’homme qu’il fallait au FC
Metz pour remonter, d’ailleurs tout le monde l’a dit l’année
dernière. C’est quelqu’un de très rigoureux, amoureux
du football. Toutes les équipes qu’il a dirigé ont progressé
au fil du temps et il parvient souvent à les amener très très
haut.
Ca n’a pas été
trop dur pour vous de le remplacer ?
G.L. : Ca n’a pas été évident de
passer après lui, c’est sûr. Il avait fait du bon boulot,
j’ai simplement voulu proposer aux joueurs un challenge de progression
en m’appuyant sur ce qui avait été fait par Jean. Ils l’ont
relevé, c’est cela qui nous a permis de faire une belle saison.