Christophe Leroux, vous n'avez joué que
dans des clubs bretons, pourquoi ça ?
Christophe Leroux : Je ne sais pas ! Il s'agit plus d'une coïncidence.
Lorsque j'ai commencé le football j'étais loin d'imaginer que
j'allais faire toute ma carrière dans des clubs bretons. Les opportunités
et les circonstances ont fait que je suis resté dans l'Ouest. Ce n'est
pas pour me déplaire mais ce n'est pas un choix de ma part.
Vous avez commencé en Ligue 1 à
27 ans, ne regrettez-vous pas d'avoir pu débuter si tard ?
C.L. : J'ai pour habitude de ne jamais regarder en arrière, de ne jamais
regretter. Si je suis arrivé si tard, c'est peut-être que je n'avais
pas le niveau avant. Je ne me pose pas ce genre de questions. Je suis arrivé
en D1 dans un grand club qu'est le FCNantes. Aujourd'hui je suis malgré
tout assez fier d'avoir pu évoluer en D1, même si je suis arrivé
sur le tard.
Vous avez 34 ans, pensez-vous continuer encore
quelques années ?
C.L. : Je ne me projète pas trop dans l'avenir. Tout va très
vite en football, je préfère vivre au jour le jour en ayant toujours
la même volonté, en prenant le maximum de plaisir. Lorsque je ne
prendrais plus de plaisir à aller aux entraînements, je pense que
ça sera ma dernière année. Je n'ai pas envie de faire la
saison de trop, je pense me connaître suffisamment pour m'arrêter
à temps.
Vous allez jouer samedi votre 200° match
en Ligue 1. Quel bilan tirez-vous de ces 200 matches ?
C.L. : J'ai réussi à m'imposer à Nantes à l'époque
ça n'était pas évident pour moi, à 27 ans. Ma plus
grosse satisfaction est d'avoir eu la confiance de mes entraîneurs partout
ou je suis passé. Je dois avoir marqué une quarantaine de buts
en 200 rencontres, c'est un bon bilan pour un milieu défensif. Je suis
satisfait d'avoir réussi à laisser une bonne image dans les clubs
pour lesquels j'ai joué.
Pensez-vous que votre poste de milieu défensif
a évolué par rapport à vos débuts ?
C.L. : Oui, désormais les milieux de terrain doivent savoir tout faire
: attaquer, défendre, récupérer des ballons, organiser
le jeu, bien finir les actions. Il n'y a plus de numéro 10 ou 6. Tous
les joueurs évoluant dans l'entre jeu sont concernés par la construction
et la récupération. C'est ce que j'essaie de faire, être
multitâches en quelque sorte.
L'EAG vit un début de saison difficile,
avez-vous une explication ?
C.L. : Quand on fait un mauvais début de saison, on peut trouver beaucoup
d'explications. Notre fin de saison l'an dernier a été exceptionnelle
avec 8 victoires en 9 matches. Nous avons échoué à la dernière
journée alors que nous étions en course pour une qualification
directe en UEFA. Après une belle saison, des joueurs importants partent
et l'équipe a été profondément remaniée.
Nous cherchons à trouver des automatismes dans le jeu, l'amalgame entre
les recrues et les joueurs présents se fera avec le temps.