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Jean Fernandez : ''A 90 minutes d’une finale''

Les trois années de Jean Fernandez à Sochaux ont marqué les esprits des supporters doubistes qui continuent à lui vouer un profond respect. Mais mardi soir, cette nostalgie sera mise au placard le temps d’un match. Car c’est bien le FC Metz que Monsieur Fernandez tentera d’amener en finale…
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Dans quel état d’esprit allez-vous
retrouver votre ancien club ?


Jean Fernandez : «J’avais pris beaucoup de plaisir à Sochaux
sur le plan sportif et sur le plan humain. Je suis bien sûr heureux de
revenir à Bonnal et de retrouver les supporters. Cela fait également
plaisir de retrouver des gens avec qui j’ai travaillé pendant trois
ans.»



Vous purgerez votre match de suspension dans les
tribunes de Bonnal. Peut-on parler d’un rendez-vous manqué ?


J.F. : «C’est dommage car j’aurais bien aimé être
sur le terrain d’autant que je continue de penser que mon expulsion à
Créteil était très sévère. Maintenant, l’entraîneur
au cours d’un match n’a pas une grosse influence sur le jeu et ce
sont surtout les joueurs qui feront la différence.»



Vous connaissez quelques éléments clés du dispositif sochalien
pour les avoir entraînés. Peut-on considérer cela comme
un atout pour le FC Metz ?


J.F. : «Je ne pense pas que cela soit un apport considérable. Sochaux
est une équipe que tout le monde connaît bien avec ses caractéristiques
et un jeu qu’elle conserve depuis quelques années.

C’est une formation bien organisée défensivement et qui
joue très vite la contre-attaque. C’est certainement l’équipe
la plus efficace dans ce domaine en France car en une passe ou deux elle peut
se retrouver devant le but adverse. Elle associe des joueurs très techniques
au milieu à d’autres garçons très rapides devant.
Sochaux sait mettre la pression sur son adversaire et il ne faudra pas faire
de grosses fautes au niveau du marquage et sur le plan technique. Car si nous
les laissons venir devant le but ils seront très dangereux.

C’est avant-tout une formation très complète qui n’est
pas cinquième du présent championnat pour rien. Les Sochaliens
sont très forts dans leurs têtes actuellement et après leurs
victoires face à Ajaccio, Lyon et Lille, ils sont à un match de
la finale, face à une L2 qui plus est.»

Cet adversaire est-il plus redoutable que Bordeaux
ou Nantes par exemple ?


J.F. : «Oui car contre Bordeaux nous avions l’avantage d’évoluer
à domicile. Contre Nantes, même si nous avons fait un grand match,
notre adversaire n’était pas dans un bon jour. Sochaux, à
Bonnal où il reste invaincu, avec son gros potentiel offensif et dans
un stade plein, la mission s’annonce très difficile pour nous.
Sochaux a mis tous les atouts de son côté pour ne pas se louper.
Ce n’est pas pour rien qu’ils ont supervisé nos cinq rencontres
depuis le tirage au sort. Il ne faudra pas s’attendre à ce qu’ils
nous sous-estiment.»

Dans quel état d’esprit allez-vous
aborder la rencontre ?


J.F. : «Nous l’aborderons avec beaucoup d’humilité.
Avec nos nombreuses absences et face à l’une des plus fortes formations
de L1 sur sa pelouse nous ne partirons pas favoris.

Cependant, notre équipe a également de la qualité à
revendre. Nous restons sur un match complet face à Nancy et sur une belle
prestation sur le plan défensif à Châteauroux. Si nous récupérons
bien physiquement je pense que nous vendrons chèrement notre peau.»



Est-ce que les joueurs sont plus tendus que lors
des précédents tours de Coupes ?


J.F. : «Cette fois nous avons la pression que nous n’avions pas
eue contre Nantes ou Bordeaux. On considérait alors cette Coupe comme
la cerise sur le gâteau. Mais je pense que nous sommes capables de gérer
cette pression.»



Les joueurs ont-ils récupérés
d’un déplacement à Châteauroux éprouvant sur
le plan physique ?


J.F. : «Nous avons dépensé beaucoup d’énergie
samedi soir. La pelouse était tellement dure qu’ils avaient été
obligés de laisser pousser l’herbe. Les jambes des joueurs leur
donnent l’impression d’avoir joué deux rencontres en un week-end.
Depuis Châteauroux nous avons surtout le souci de bien récupérer
avec beaucoup d’étirements et des soins intensifs. Il n’y
a pas besoin de motiver les garçons. Nous sommes à 90 minutes
d’une finale. La priorité reste le championnat mais c’est
difficile de mettre une demi-finale de côté.»



Vous avez terminé l’entraînement
de ce matin par une séance de tirs au but. Vous vous préparez
à toutes les éventualités ?


J.F. : «C’est un peu par superstition car nous avions terminé
tous nos entraînements de veille de Coupes par des penaltys. Mais on ne
peut pas en tirer de véritables enseignements. Je me souviens que lors
du dernier entraînement de Marseille avant la finale de Bari (perdue aux
tirs au but face à l’Etoile Rouge de Belgrade en 1991, ndlr) :
Pascal Olmeta avait sorti le grand jeu dans les buts et les cinq tireurs avaient
marqué… alors que le soir de la finale la plupart d’entre
eux étaient passés complètement à côté
de cette séance décisive.»

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