Patrick Rémy : ''Un instant particulier''

La première partie de saison répond-elle
à vos aspirations ?

«Les résultats sont à peu près conformes à
ce que j’avais prévu. Vous savez on est dans la moyenne avec 20
points, cela étant dû au fait que nous ne savons pas gagner les
matches qui pourtant, souvent, nous tendent les bras. Ainsi sur huit matches
nuls, deux ou trois au moins devaient se transformer en victoire. L’exemple
le plus flagrant est celui de notre dernière sortie contre Niort. Nous
avons fourni un jeu de qualité, nous avons dominé mais eux ont
tiré deux fois au but et marqué une fois sur un ballon dévié
par un de mes défenseurs. C’est comme ça et il faut faire
avec !»



Quels sont les objectifs de Caen cette saison
?

«Par habitude, je réponds le maintien d’abord et ensuite
prendre chaque match comme il vient…mais en fait cela ne veut rien dire.
A chaque journée il y a un ou trois points à prendre, à
nous de faire pour le mieux. Je dispose d’une équipe jeune, en
manque certain de métier. Toutefois nous nous appuyons sur une bonne
défense que Franck Dumas devrait renforcer encore contre Metz. Par contre
devant le départ de Faderne (10 buts) la saison dernière et surtout
de Gravelaine font mal. Songez que ce dernier avait inscrit 15 buts et réussi
16 passes décisives !»



Rémy de retour à Metz comme entraîneur, c’est presque
un événement, non ?

«Presque effectivement puisque je n’ai joué qu’un match
ici comme coach, c’était avec Sedan. Autant dire que ce sera un
instant particulier car j’ai toujours beaucoup de plaisir à revenir
dans ma région natale même si les aléas de la carrière
ne s’y prêtent pas forcément. On peut donc considérer
cela comme un petit événement, pour moi s’entend.»



Comment jugez-vous le parcours du club dont vous auriez pu devenir l’entraîneur
durant l’intersaison ?

«J’avais dit voici quelques semaines que la situation ne pouvait
durer et les faits me donnent raison aujourd’hui. Le championnat est long,
Metz dispose d’une charpente solide avec desd garçons talentueux
comme Adebayor, Jager, Bastien ou encore Proment. Au fil des semaines, ils ont
acquis le rythme de la Ligue 2 où il faut d’abord bien défendre,
livrer un combat physique pour récupérer la balle avant de laisser
libre cours à sa créativité. En fait je dis pour schématiser
que tout le monde peut battre tout le monde mais qu’à l’inverse
la défaite est possible en toute circonstance. Alors, quand vous parvenez
à enchaîner plusieurs résultats positifs de suite, la situation
s’améliore nettement. Cela posé, Metz doit rester vigilant…sauf
contre nous (rires).»