Ludovic Butelle : l’intérim en chantant

Quand certains se refusent à jouer les «bouche-trou», Ludo
répond présent sans état d’âme, heureux de
pouvoir exercer au plus haut niveau le métier qu’il a toujours
rêvé d’exercer. Et il s’en satisfait d’autant
plus qu’en début de saison, il a été lui aussi sérieusement
blessé, une fracture du cartilage d’un genou l’éloignant
des terrains durant deux bons mois.

Il s’est trouvé heureusement rétabli au moment où
Kossi Agassa et Jacques Songo’o ont été à leur tour
frappés par une forme de malédiction qui n’a pas davantage
épargné Johan Liebus, opéré à Metz en début
de semaine ! Difficile de faire mieux, on en conviendra, dans le style «catas»
en série !

«J’étais numéro 3 et me revoilà
titulaire. Je le fais sans état d’âme particulier, mon objectif
étant tout naturellement de jouer. J’ai retrouvé le groupe
à un moment délicat mais nous avons su surmonté, tous ensemble,
cette période grâce à une concentration accrue et à
un très bon état d’esprit. Cela nous a aidé à
renouer avec des résultats plus en rapport avec les objectifs du club.»

Inutile de préciser que la bonne série entamée contre Créteil
ne doit pas s’interrompre pour Ludo : «La
rencontre contre Caen peut être un véritable tournant pour l’équipe.
J’espère qu’elle nous vaudra trois points ou plutôt
il faut que nous prenions les trois points.» On ne saurait être
plus clair mais le garçon sait ce qu’il veut et chaque jour travaille
pour progresser sous la férule de Patrick Barth et en compagnie de deux
internationaux africains (Agassa et Songo’o) dont il apprécie manifestement
les conseils, tout en profitant de l’expérience glanée par
les deux anciens sur les différents terrains du monde. «C’est
particulièrement enrichissant pour moi de les fréquenter tous
les jours. Je sais que le retour d’Agassa changera sans doute la donne
mais dans l’immédiat je m’attache à remplir du mieux
possible ma mission. Ce sera ensuite au coach de faire son choix.»

En attendant, Ludo (sur son vélo) est un homme heureux...