Ils se savaient attendus au tournant, après près de deux mois sans victoire à domicile. Les Grenats ont su répondre présents ! Ce vendredi soir, ils sont venus à bout du Paris FC, défait à une seule reprise cette saison avant la rencontre. Et au cours de la première mi-temps surtout, ils y ont mis la manière.
C’est d’ailleurs au cours de ce premier acte que la partie s’est jouée. Les trois buts y ont été inscrits. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour réchauffer les spectateurs de Saint-Symphorien. Une petite dizaine de minutes seulement s’annonçait au tableau d’affichage quand Yeni Ngbakoto trouvait la faille : à la récupération d’un ballon sur son côté gauche, il prenait ses responsabilités et tentait sa chance en étant complètement excentré. Contrée par un défenseur parisien (à qui le but sera peut-être attribué par la Ligue de Football Professionnel, mais nous attendrons le verdict), la frappe du milieu de terrain finissait dans le petit filet opposé (1-0, 10°).
Pas le temps de profiter, ni de s’endormir : les visiteurs adressaient la réponse du berger parisien à la bergère lorraine. Profitant d’une perte balle messine dans le rond central, Sébastien Cantini, auteur de la déviation malheureuse quelques minutes plus tôt, distillait un bon centre de la droite pour Romain Grange. L’ancien Nancéien ne se faisait pas prier pour égaliser du côté de Saint-Symphorien (1-1, 17°).
Loin d’être assommés par cette réaction, les Messins, au contraire, déroulaient. Travaillées, efficaces et tranchantes, leurs offensives butaient toutefois sur un portier francilien en forme. Sa double parade, sur deux frappes coup sur coup de Kévin Lejeune (22°), sauva les siens une première fois. Puis Cantini dévia sur sa ligne un tir de Gomes (29°), à la reprise d’un corner de Yeni Ngbakoto. Enfin, ce fut Jean-Jacques Pierre qui endossa l’habit en contrant in extremis une tentative de Juan Falcon (33°), idéalement servi par Ivan Balliu.
Au tableau des occasions franches, et des occasions tout court, les Grenats battaient leurs adversaires à plate couture. Ils finirent par prendre enfin l’avantage dans les ultimes secondes de la première période : à la reprise d’un long ballon de David Oberhauser dans la surface, Yeni Ngbakoto orientait son contrôle de manière à pouvoir glisser une frappe qui ne laissait cette fois aucune chance à Alexis Thébaux (2-1, 45°).
Après la pause réglementaire, les joueurs de José Riga essayèrent d’enfoncer le clou. Histoire que le score reflète un peu plus la physionomie de la rencontre. Ce fut en vain. La reprise à bout portant de Sezer Özmen, titularisé en défense centrale en l’absence de José Luis Palomino, suspendu, à la réception d’un coup-franc de Kévin Lejeune côté droit, rata le cadre (52°). Daniel Candéias, ensuite, vit son magnifique centre-tir frôler la transversale (64°), avant de se montrer un poil trop court sur un centre en retrait du capitaine messin qui avait exécuté un rush de toute beauté (65°), et de voir le gardien du PFC sortir une parade de grande classe sur sa frappe plein axe (69°).
Les Parisiens, qui avaient senti le vent du boulet passer, reprirent alors leurs esprits et commencèrent à poser davantage de problèmes à leurs hôtes du soir. David Oberhauser, passeur décisif sur le second but des siens, put alors laisser s’exprimer son talent de dernier rempart. Il s’imposa dans les airs devant Glombard (70°) puis sur un centre de Cantini (71°) avant de capter les dernières tentatives de Bahamboula (90°) et de Keita (90°). Un peu moins de cohésion et de justesse dans les transmissions de passes empêchèrent les Grenats de creuser leur écart dans les vingt dernières minutes du match. L’essentiel, de toute façon, était fait : renouer avec la victoire à domicile, enchaîner un second succès de rang et conforter leur place sur le podium de cette Ligue 2 !