Alexandre Frutos: l'héritier de Pires?

Comment as-tu vécu ton intégration
dans le groupe pro depuis le début de saison ?

J'avais débuté la saison au mois de juillet avec le groupe CFA et Mi-août Joël
Muller m'a demandé de venir m'entraîner avec les pros.

J'avais la pression au début mais les plus anciens m'ont aidé à m'intégrer ;
je connaissais aussi d'autres jeunes du centre de formation.



Es-tu satisfait de ta prestation face à Dieppe de samedi
dernier ?

Je suis quand même satisfait car je suis rentré à un poste important alors que
le score n'était pas encore acquis (ndlr : Metz menait 1-0).

On jouait dans un dispositif 3-5-2 et j'avais la responsabilité de tout le couloir
gauche. Le coach m'a fait confiance et je me suis vraiment donné à fond.



Est ce que ce n'est pas trop difficile de s'entraîner
la semaine avec le groupe pro pour finalement disputer les matchs avec l'équipe
de CFA ?

Je trouve que c'est dur car il n'y a pas les mêmes automatismes que si je m'entraînais
avec eux en semaine. Le rythme de travail est aussi beaucoup plus soutenu avec
les pros. En plus en début de l'année, je jouais souvent en Euroligue les mercredi
pour ensuite m'entraîner à nouveau le jeudi.

C'est un rythme à prendre et même si j'ai eu des difficultés au début, maintenant
ça va beaucoup mieux.



Plusieurs de tes coéquipiers de l'équipe de France
18 ans ont été contactés par des grands clubs européens ou y évoluent déjà.
Est-ce une aventure qui te tenterait également ?

J'ai déjà eu quelques contacts à l'étranger et c'est vrai que l'aspect financier
était très intéressant. Mais le club me fait confiance et je fais confiance
au club. Je pense aussi que je suis trop jeune pour partir.

Je vois le cas de Vincent Pericard (ndlr : jeune attaquant formé à l'AS St Etienne
et qui a été acheté par la Juventus de Turin) avec qui je partageais la chambre
en équipe de France. Il me confirmait que c'était très dur de s'adapter à la
langue et à la mentalité. Et en ce moment il a du mal car il ne s'entraîne même
plus avec les pros.



On te compare souvent avec Robert Pires, est-ce un modèle
pour toi ?

C'est sûr que si j'arrive à apporter au club autant que ce que lui a déjà apporté
ça me ferait très plaisir. On me compare souvent à lui car nous évoluons dans
le même registre, lui est d'origine portugaise et moi espagnole, nous venons
tout d'eux de Champagne Ardennes.

C'est vrai que si je peux être champion du Monde et d'Europe comme lui, je signe
tout de suite (rires).



Quels sont tes objectifs sportifs pour cette fin de
saison ?

J'aimerais déjà faire quelques apparitions en D1. Mon objectif est le même que
celui du groupe à savoir le maintien.

Jouer à St Symphorien devant son public c'est aussi un peu le rêve de tout les
jeunes du centre de formation.







Sa fiche:



Né le 23 avril 1982 à Vitry-le-François

1,75m pour 69kg
clubs: Mailly-le-Camp, Troyes