
Cléo, vous êtes né à Besançon en avril 2005. Pouvez-vous nous narrer votre enfance ?
C.M. : « J’ai eu une enfance très heureuse. Je suis très proche de ma famille que cela soit mes parents, mes grands-parents et mes frères. Ils vivent encore tous dans les environs de Besançon, mais ce n’est qu’à trois heures de route donc j’y retourne dès que je peux. J’ai besoin de les voir souvent, car nous sommes une famille unie, ils sont tous indispensables à mon quotidien. C’est aussi grâce à eux si j’en suis là aujourd’hui. »
Vous souvenez-vous de vos premiers pas derrière un ballon ?
C.M. : « Le football, c’est une passion depuis tout petit. Le terrain était juste à côté de mon école, donc tous les matins je le voyais et je n’avais qu’une envie c’était d’aller y jouer. J’ai rapidement signé ma première licence au FC Pirey École-Valentin, où j’ai joué jusqu’à mes 12 ans. »
Ensuite, après une saison au Racing Besançon, vous intégrez le centre de formation du FC Sochaux-Montbéliard. Quel(s) souvenir(s) en gardez-vous ?
C.M. : « Je garde que des bons souvenirs de ces quatre années. J’ai commencé avec les U14 où je marquais pas mal de buts dans la position d’avant-centre ou d’ailier. J’étais un peu frêle, donc ce n’était pas toujours facile de jouer contre des joueurs plus grands que moi. À la fin, je n’ai pas connu l’issue espérée puisque je n’ai pas été conservé, mais cela reste une étape importante dans ma carrière. Au début, c’était dur à digérer. Ensuite, je suis retourné jouer au Racing Besançon. »
Le tournant arrive sans doute le 8 janvier 2023 lorsque le Racing Besançon s’incline en Coupe Gambardella face au FC Metz (3-6)…
C.M. : « Effectivement, cette rencontre m’a permis d’être un joueur du FC Metz aujourd’hui. Ce jour-là, nous avons réalisé une belle performance face à une formation supérieure à la nôtre et je parviens à inscrire un but et délivrer une passe décisive. À l’issue de ce match, le club grenat est rapidement entré en contact avec moi. Le coach de l’époque était Emmanuel Giudicelli et je l’ai côtoyé à Sochaux, donc je pense que sa présence a aussi joué en ma faveur. Quelques mois plus tard, je joue avec notre équipe A, en National 2, contre la réserve du FC Metz où on s’incline dans les arrêts de jeu (2-1). Après la rencontre, les choses se sont accélérées pour que je rejoigne le club dès la saison suivante. »
À votre arrivée en Moselle, vous êtes aligné latéral droit. Une décision que vous assimilez rapidement ?
C.M. : « C’est un choix de l’entraîneur de l’équipe réserve de l’époque, Sylvain Marchal. Honnêtement, je comprends tout de suite sa décision car il m’apporte des explications et j’ai rapidement le sentiment que je peux performer à ce poste. J’aime beaucoup défendre, j’adore aller au combat et mes qualités me permettent de percuter aussi offensivement dans le couloir. »
Quelques mois plus tard, vous disputez votre première rencontre avec le groupe professionnel en amical. Pouvez-vous revenir sur ce moment ?
C.M. : « C’était durant une trêve internationale face à Dudelange. Nous nous imposons et je parviens à offrir deux passes décisives. Cette rencontre m’a confortée dans l’idée que je pouvais performer à ce poste de latéral droit. Malheureusement, par la suite, j’ai eu plusieurs blessures donc cela a un peu ralenti ma progression. Je savais que je devais continuer à travailler et en faire encore plus pour aller décrocher ce contrat pro. »
Deux années après votre arrivée, à 20 ans, vous signez votre premier contrat professionnel avec le FC Metz. Comment l’avez-vous vécu ?
C.M. : « J’étais évidemment très content, car c’était mon objectif. J’étais heureux pour toute ma famille, car ils m’ont toujours accompagné dans les hauts comme dans les bas. J’ai pourtant beaucoup douté, car la saison dernière, je n’étais pas très bon les premiers mois. J’ai donc décidé de redoubler d’efforts et cela a payé. À la mi-saison, j’ai enfin commencé à être décisif, ce qui m’a mis en confiance pour enchaîner et l’être à plusieurs reprises jusqu’à la fin de l’exercice 2024-2025. »
Cet été, vous avez été rejoint au club par votre petit frère, Timothée, pensionnaire du centre de formation. Est-ce une satisfaction supplémentaire ?
C.M. : « Je suis très content pour lui ! Il était courtisé par d’autres clubs, mais nous avons tous décidé qu’il était plus judicieux qu’il signe ici dans un bon environnement. Il est attaquant ou ailier comme je l’étais à l’époque et nous verrons s’il redescend aussi d’un cran dans le futur (rires). Nous ne vivons pas ensemble, car il est au centre de formation et je pense que c’est beaucoup mieux pour son intégration afin qu’il s’adapte et se fasse des copains. Il vient quand même souvent manger chez moi, car nous sommes très proches. »
Vous avez récemment disputé vos premières minutes en Ligue 1 McDonald’s, à Lille, puis à domicile face à Nice. Comment vivez-vous cela ?
C.M. : « À Lille, c’était vraiment compliqué. Quand je rentre, on perd déjà 3-0 donc je n’ai pas le temps de me poser des questions même si c’est ma première à ce niveau. J’étais évidemment heureux de faire mes premiers pas, mais le résultat n’était pas celui espéré. C’était beaucoup plus agréable contre Nice, à domicile, avec une victoire à la clé et un stade rempli dans une belle ambiance. »
Il paraît que ce n’était pas votre première fois sur la pelouse de Saint-Symphorien. Racontez-nous.
C.M : « Effectivement, j’avais accompagné les joueurs de l’Ecosse lors d’un match amical face à l’équipe de France à quelques jours de l’EURO 2016. J’avais gagné un concours de dribble à Besançon et cela m’avait permis de vivre ce moment magique à Saint-Symphorien. »
Pour finir, à votre poste, vous êtes en concurrence avec Koffi Kouao et Maxime Colin. Qu’apprenez-vous de ces deux joueurs ?
C.M. : « Ils me permettent de m’améliorer au quotidien ! J’apprends des choses tous les jours que cela soit sur les terrains ou en dehors. J’essaie de m’inspirer de ce qu’ils font pour continuer à progresser. Je suis encore jeune, mais mon objectif est de jouer. Je donne tout pour aller les titiller et gratter un maximum de minutes. Je leur demande souvent des conseils et même à d’autres cadres comme Gauthier (Hein) et Benjamin (Stambouli). »
