Vous avez foulé la première fois la pelouse du Stade Saint-Symphorien le 3 septembre 2023 face à Reims (2-2), en Ligue 1. Qu’avez-vous ressenti ce jour-là ?
Je m’en souviens très bien. Il y avait énormément d’ambiance ce jour-là, c’était un beau match malgré ce score de parité. Nous nous sommes procurés pas mal d’occasions. J’étais heureux et fier de faire mes premiers pas. J’ai reçu de nombreux messages de la part de mes proches, cela m’a fait chaud au cœur. Ma famille est à fond derrière le FC Metz, ils suivent tous les matches et ne manquent rien des publications sur les réseaux sociaux. Parfois, ils m’informent même de certaines actualités concernant l’équipe (rires) ! Depuis que j’ai commencé à jouer au football, ils m’encouragent et me soutiennent énormément. Ils m’appellent après chaque match et n’hésitent pas à me glisser quelques conseils. J’apprécie les retours qu’ils me font et je les prends toujours en compte.
Quelles qualités cherchez-vous à mettre en évidence sur le terrain ?
Ma percussion et ma vitesse sont mes forces. Ces deux aspects de mon jeu m’aident beaucoup. Lorsque j’arrive à m’exprimer pleinement sur le terrain, à faire la différence grâce à mon jeu, je sens que je peux aider l’équipe. J’arrive à me créer des espaces et des occasions, et si le ballon finit par faire trembler les filets, je suis le plus heureux !
Vous avez fait vos gammes à Génération Foot. Continuez-vous à suivre les résultats de l’Académie ?
J’ai rejoint Génération Foot, à l’âge de 16 ans, j’y ai fait toutes mes classes. L’Académie a été un véritable tremplin pour la suite de ma carrière, je suis très reconnaissant envers toutes les personnes qui m’ont formé. Mon attachement vis-à-vis de l’Académie est toujours aussi palpable, je garde un œil sur les résultats de l’équipe première. Le championnat de Ligue 1 Sénégalaise a d’ailleurs débuté il y a quelques jours, le 22 octobre dernier. J’ai regardé leur premier match de la saison, face à Jaraaf. Rencontre qu’ils ont malheureusement perdu, sur le score de 2-1. Lorsque je retourne au Sénégal, j’adore assister à des matches des équipes de mon quartier, pour lesquelles j’ai joué étant plus jeune. Cela me rappelle des souvenirs d’enfance, à Saint-Louis, quand je tapais le ballon avec mes frères et quelques amis.
Que vous apporte Stéphane Le Mignan en tant que coach ?
Cette saison, le staff a été complétement remodelé. Stéphane Le Mignan est arrivé avec de nouvelles idées, une nouvelle identité de jeu. Donc au-delà de la venue de ces nouvelles personnes, de nombreux autres éléments ont changé. Nous avons dû nous adapter à cette nouvelle identité de jeu. Nous jouons avec un nouveau système, nous travaillons énormément à l’entraînement pour pleinement l’intégrer et gagner en automatisme. C’est positif car cela me pousse à sortir de notre zone de confort. Je joue au même poste que la saison passée mais je sens que je m’améliore dans le jeu car j’ai plus d’opportunités. Notre jeu est tourné davantage vers l’offensif.
Quel bilan personnel tirez-vous de votre début de saison ?
J’en suis plutôt satisfait mais je suis parfaitement conscient que je peux faire mieux. Je travaille dur à l’entraînement pour élever encore davantage mon niveau de jeu.
Justement, à quel genre de match vous attendez-vous face à Guingamp ?
Nous devons rebondir après notre mauvais résultat en terres grenobloises. On se doit de gagner cette rencontre face à Guingamp. Depuis le début de la semaine, on est tournés vers cet objectif. Nous mettons tous les ingrédients nécessaires pour l’atteindre en étant très impliqués et appliqués à l’entraînement. Nous voulons faire un bon résultat devant nos supporters.
Avez-vous un rituel en avant-match ?
Je me mets au calme et je prie. Mes parents me conseillent certaines prières. En jour de match, j’ai aussi un plat signature : les pâtes au saumon. Quand j’étais au Sénégal, c’était le tiep bou dienn.
Vous vivez en France depuis maintenant plus d’un an, qu’aimez-vous faire à Metz ?
J’adore la ville de Metz et je me sens très bien au Club. J’ai tissé des liens étroits avec de nombreux coéquipiers. Ce sont mes amis, j’aime passer du temps avec eux en dehors des entraînements.
En un an, vous avez aussi grandi tant sur le plan personnel que professionnel…
J’ai énormément changé. Lorsque je suis arrivé en Moselle, j’étais très réservé, je restais souvent dans mon coin et je n’osais pas trop prendre la parole. Aujourd’hui, j’échange avec tous mes coéquipiers, je n’ai plus d’appréhension. J’ai gagné en confiance, en maturité et cela se ressent bien évidemment sur le terrain.
Quel est votre sport préféré après le football ?
La pétanque ! Dans mon quartier, au Sénégal, c’est presque un sport national (rires). C’est grâce à des anciens joueurs, ils ont fait aimer ce sport à tous les habitants des alentours. Ils passaient leur journée à y jouer et forcément cela nous a donné envie de faire de même. Pour être tout à fait honnête, pendant mes vacances au pays, je mange et dors pétanque. Ici aussi, je joue, le plus souvent avec Cheikh Tidiane Sabaly mais également Aboubacar Lô. Et je n’ai pas peur de dire que je suis le meilleur !