Maxime, en foulant la pelouse du Stade Charléty samedi dernier, vous avez disputé votre 500ème rencontre en professionnel. Étiez-vous au courant de cette statistique avant d’entrer sur le terrain ?
« Oui, j’étais au courant. Je savais que si j’entrais en jeu, j’atteignais cette fameuse barre des 500 matches. Je n’ai pas joué longtemps, mais cela compte quand même (sourire). »
Était-ce dans un coin de votre tête au moment d’entrer en jeu ?
« Honnêtement, pas du tout. J’étais trop concentré sur la rencontre et sur l’envie de conserver cet avantage en notre faveur. En revanche, avant et après la rencontre, j’y ai pensé. »
Et quel sentiment avez-vous ressenti en réalisant que vous avez atteint ce fameux cap ?
« C’est évidemment une belle fierté, car c’est tout de même un signe de longévité. Cette barre à franchir est symbolique, mais cela montre tout de même que j’ai su perdurer dans le temps. Je suis content d’en être là et j’espère qu’il y aura encore d’autres barres franchies. »
À vos débuts, en 2010 à Boulogne-sur-Mer, aviez-vous imaginé cela ?
« Pas une seule seconde. Je ne pensais pas réussir une carrière comme la mienne et atteindre un jour les 500 rencontres en professionnel. »
À seulement 32 ans, vous avez donc déjà atteint ce joli cap. Comment expliquez-vous cela ?
« J’ai commencé très tôt en professionnel, à 18 ans. J’ai connu très peu de blessures dans ma carrière car j’ai toujours fait attention à mon corps. Aussi, en Angleterre, j’ai beaucoup enchaîné les rencontres. Pendant plusieurs années, j’ai joué près de 45 matches par saison. »
S’il fallait retenir un match dans votre carrière, ça serait lequel ?
« Le premier match en professionnel. Avec Boulogne-sur-Mer face à Laval, donc j’aurais presque pu boucler la boucle dernièrement face à cette même équipe, à Saint-Symphorien (sourire). C’était au Stade de la Libération et j’avais joué latéral gauche. Je me souviens avoir eu Saïd Khiter au marquage durant cette rencontre. Toute ma famille était présente dans le stade. C’était vraiment un moment important pour moi. »
Le meilleur match ?
« Je me souviens d’une rencontre avec Birmingham face à Sheffield Wednesday. J’étais capitaine et ce jour-là, tout ce que je faisais, je le réussissais. C’était dans une grosse atmosphère et avec une sacrée ambiance. Je me sentais un peu invincible (rires).
Le match à oublier ?
« C’est aussi lors d’un match en Angleterre. Toujours avec Birmingham, nous avions affronté Hull City, et j’avais Kamil Grosicki au marquage. C’est un joueur passé par Rennes et il m’avait fait beaucoup de mal ce jour-là. Je l’ai rencontré pas mal de fois, mais il y a une rencontre en particulier où ça avait vraiment été compliqué face à lui. »
Le coéquipier le plus doué ?
« Forcément Jude Bellingham. Il était déjà impressionnant quand il a débuté avec nous à Birmingham. Avec Jude, nous avons passé de bons moments ensemble et de belles saisons. C’est une personne qui n’oublie pas d’où elle vient et qui est très humble. Aujourd’hui, nous sommes encore en contact et continuons à nous écrire. C’est bien la preuve qu’il garde les pieds sur terre. »
L’entraîneur le plus important ?
« Je ne suis pas passé par un centre de formation et je viens du monde amateur. Heureusement, j’ai eu la chance de côtoyer Jean-Marc Furlan assez tôt. Je connaissais un peu le monde professionnel grâce à mes débuts à Boulogne-sur-Mer, mais c’est en arrivant à Troyes, avec Jean-Marc, que je suis parvenu à franchir un cap. Il m’a été très précieux. »
La plus grande fierté en 500 matches ?
« Ma plus grande fierté est d’avoir réussi à atteindre ce nombre. Je ne pense pas que ça soit un hasard d’en être arrivé là. Je préfère disputer 500 rencontres à mon niveau plutôt qu’une petite centaine d’une autre qualité. »
Le plus grand regret ?
« Sans doute à Anderlecht. Je pense être arrivé un peu trop sur la pointe des pieds et j’aurais du tout de suite m’imposer. Avec le recul, je regrette ça. J’ai participé à la Ligue des Champions et l’Europa League, mais j’aurai pu m’installer un peu plus là-bas. »
Le prochain objectif chiffré ?
« On verra bien. Je continue à travailler pour faire le plus de rencontres possibles. En revanche, sur le court terme, l’objectif est de retrouver la Ligue 1 avec le FC Metz. »
Justement, vous avez récemment prolongé de deux saisons avec le FC Metz. Quelles sont les raisons qui vous ont poussées à faire ce choix ?
« Première chose importante : les deux parties souhaitaient continuer ensemble. Cela s’est fait très naturellement et rapidement. J’avais envie de rester à Metz et le club souhaitait également me prolonger. J’ai eu des opportunités pour retrouver l’Angleterre, mais mon souhait était de vivre une montée avec le club. »
Après dix années hors de l’Hexagone, vous semblez pleinement épanoui sur les bords de la Moselle…
« Effectivement, ma famille et moi-même sommes très heureux ici. Ça a été un changement de passer de l’Angleterre à Metz, mais nous nous sommes rapidement acclimatés. La vie est faite de choix et nous sommes contents de celui-ci et d’être à Metz. Maintenant, j’espère que cela suivra également sur le terrain. J’ai très envie de connaître de meilleurs moments avec le FC Metz. »
Pour terminer, depuis l’arrivée de Stéphane Le Mignan, vous êtes parfois utilisé dans l’axe droit d’une défense en cinq. Comment l’appréhendez-vous ?
« J’avais déjà joué quelques fois à ce poste et j’aime également y évoluer. De toute façon, qu’importe le poste auquel je suis amené à me positionner, j’espère jouer un rôle. »