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Arnaud Bodart : « J’ai rencontré que des belles personnes ici »

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Comment s’est déroulée votre enfance ? À quel moment le football est entré dans votre vie ?

J’étais un petit garçon très calme, très scolaire, toujours dans le cadre. À l’école, j’étais très studieux. J’ai commencé dans le club de mon village à l’âge de 5 ans, mais le football a toujours été une affaire de famille. Mon grand-père était professionnel au poste de gardien, mon autre grand-père était également dans le milieu du football. Mon père, tout comme mon oncle, occupaient également le poste de gardien. Nous avons tous une histoire avec ce poste.

Il était donc important pour vous de pérenniser cette lignée…

Oui forcément, cela a toujours été une évidence pour moi. Mes parents peuvent en témoigner, je n’ai jamais eu envie de jouer dans le cœur du jeu. J’ai toujours voulu mettre les gants et rester dans les cages. D’avoir une telle conviction depuis tout jeune, je trouve que c’est fabuleux. Je n’ai jamais eu de doute.

À l’âge de 8 ans, vous avez ensuite intégré le Centre de formation du Standard, comment faire pour sortir du lot ?

Au début, quand on est plus jeune, il n’y a pas cet esprit compétition relatif au monde professionnel. Notre plaisir ultime c’est de jouer, courir après le ballon et profiter en équipe. On est dans un club professionnel mais on ne s’en rend pas forcément compte. On joue par amour du football, avec cette fameuse âme d’enfant. Mes parents m’ont toujours beaucoup soutenu et ont fait énormément de sacrifices pour que je puisse continuer à rêver. Lorsque j’ai intégré le Centre de formation, l’organisation familiale a dû être repensée. La Belgique est un petit pays, même dans les catégories jeunes, on est amenés à faire des longs déplacements. C’était mes parents qui faisaient le taxi, en semaine pour les entraînement mais aussi le week-end pour les matches. Ils voulaient absolument me voir jouer, surtout ma maman, tout le temps !  

Vous signez votre premier contrat professionnel à l’âge de 19 ans. Qu’avez-vous ressenti ?

Je dois avouer que la période qui a précédé la signature de mon premier contrat professionnel a suscité une certaine réflexion en moi. J’ai commencé à me poser des questions sur mon avenir : est-ce que je continue à jouer au football, est-ce que je privilégie les études ou est-ce que je tente de cumuler les deux ? Lorsque j’ai paraphé ce fameux sésame, je l’ai vécu comme une récompense du travail fourni depuis tout petit. Les certitudes que j’avais concernant mon avenir se sont renforcées. Je voulais faire du football mon métier, j’en étais persuadé. J’ai donc ressenti une immense fierté.

Vous connaissez votre première titularisation en 2017, vous devenez très vite le chouchou du public. Racontez-nous…

Être titulaire en tant que gardien dans le club de mon cœur, c’était mon rêve de gosse. Quand j’étais en équipe jeune, j’étais souvent ramasseur de balles pour des matches du Standard de Liège. J’allais aussi au Stade Maurice-Dufrasne avec mon grand-père, dès que je pouvais. Cela m’a donné tellement envie. Je voulais en être, fouler la pelouse et ressentir la ferveur du public, comme les joueurs que je venais voir. Liège, à l’image de son club, est une ville familiale. Lorsque j’ai intégré le Centre de formation, l’Académie venait d’être créée. Forcément, lorsqu’un jeune en sort, le public vous chouchoute. Pour un joueur, qui débute dans le monde du football, c’est que du positif.

Est-ce difficile émotionnellement de quitter un club où vous avez tout connu ?

Cela aurait pu être encore plus dur, je ne jouais plus, j’avais envie de changer d’air et retrouver du temps de jeu. Je voulais découvrir un autre championnat. Mon transfert s’est fait très rapidement, je n’ai pas eu le temps de cogiter. Dès mon arrivée, j’’ai intégré l’équipe messine, en enchaînement deux jours d’entraînement avant de disputer un gros match face au FC Lorient. Je n’ai pas eu le temps d’y réfléchir.

Quel genre de coéquipier êtes-vous ?

Je ne suis pas du genre à crier ou à m’empoter, je suis plutôt une personne calme et posée. Je suis un leader par l’exemple. Je m'efforce toujours d'être irréprochable et de donner le meilleur de moi-même.

Comment avez-vous été accueilli ? Qu’est-ce qui vous a surpris depuis votre arrivée ?

J’ai été agréablement surpris par le club et ses infrastructures. Le Centre d’entraînement est moderne, on a la chance de pouvoir s’entraîner dans d’excellentes conditions. Le Stade l’est tout autant, les vestiaires sont incroyables. La pelouse, c’est un billard ! J’ai rencontré que des belles personnes ici, très simples. Metz est une ville à taille humaine, cela fait écho à ce que j’ai connu à Liège. J’ai reçu énormément de conseils de la part des autres membres de l’équipe, je n’ai pas du tout été mis de côté. Cela fait chaud au cœur.

Selon vous, quelles sont les différences entre le championnat belge et le championnat français ?

On a une superbe équipe, on produit du beau jeu. En tant que footballeur, cette fin de saison, c’est typiquement ce qu’on souhaite jouer : des matches à pression positive. L’objectif est bien évidemment de retrouver la Ligue 1. Je dirais que la Ligue 2 est un championnat très technique, où l'important est de proposer un jeu attractif. Le jeu proposé dans le championnat belge est quant à lui plus rugueux et direct, avec beaucoup de longs ballons. Les infrastructures des stades belges sont aussi un peu plus vieillissantes. À Liège, j’ai côtoyé pas mal de joueurs arrivant d’un autre pays, qui ne s’attendaient par forcément à ce style de jeu-là. Il faut dire qu’on minimise un peu le niveau footballistique belge, de l’intérieur c’est un championnat très difficile.

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